N’êtes-vous pas sur­pris de voir encore errer dans nos rues, chauf­fées à blanc, depuis jan­vier, ces trios de sol­dats, armés jusqu’aux dents, qui ne sécu­risent plus per­sonne et dont le seul mérite est de nous per­mettre d’identifier un nombre inat­ten­du de struc­tures péda­go­giques et reli­gieuses, qui jusque là étaient pas­sées inaperçues?

Per­met­tez-moi d’affirmer que ce dis­po­si­tif ne sert plus à rien, sauf à entre­te­nir le fan­tasme d’un dan­ger, réel certes, mais qui est contrô­lé (jamais par­fai­te­ment) en amont par le ren­sei­gne­ment et l’espionnage infor­ma­tique à l’échelle mon­diale, dénon­cé par Édouard Snow­den (qui attend encore d’être nom­mé Citoyen d’ hon­neur de Stras­bourg et d’avoir le Prix Nobel de la Paix).

Mesure-t-on l’impact catas­tro­phique de ce dis­po­si­tif  sur l’exercice et la jouis­sance au quo­ti­dien de nos Libertés ?

Je mets en paral­lèle la réac­tion de 43 des 76 CRS d’ Ill­zach qui se sont mis en arrêt de tra­vail (j’espère que ce n’est pas auprès du même psy­chiatre) pour pro­tes­ter contre les cadences infer­nales au travail.

Et on les comprend.

En quoi faut-il enca­drer mili­tai­re­ment (depuis le Som­met de l’ Otan à Stras­bourg ) tout dépla­ce­ment offi­ciel ? Il est deve­nu impos­sible d’approcher un homme poli­tique tant il est «cer­né » par une pro­tec­tion rap­pro­chée et mas­sive comme si on vou­lait créer un cli­vage entre Lui et le Peuple.

Ne devrait–on pas plu­tôt consa­crer une par­tie de l’argent dépen­sé à la sécu­ri­té inté­rieure à accueillir quelques réfu­giés sup­plé­men­taires par­mi les « dam­nés de la mer » et leur consa­crer cette prière, que nous dirons demain devant le Par­le­ment Euro­péen ? Sans par­ler du manque de per­son­nel à la MDPH (Conseil dépar­te­men­tal) qui empêche le trai­te­ment des dos­siers de renou­vel­le­ment des béné­fi­ciaires de l’AAH, pour­tant vitale pour eux, en temps utile.

Georges Feder­mann