Alors que des prises de position assez surprenantes (voir la déclaration de Pierre Laurent au nom du PCF) saluent l’accord imposé par la zone Euro à Alexis Tsipras, d’autres réflexions, plus intéressantes et plus porteuses d’avenirs viennent alimenter le débat.
Ainsi, Eric Toussaint a publié sur le site du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde, des propositions qui ouvrent d’autres pistes :
Eric Toussaint, maître de conférences à l’Université de Liège, spécialiste de renommée mondiale sur la question de la dette, a conduit la commission chargée de faire un audit sur la dette grecque à la demande de la président de l’Assemblée nationale hellène.
Dans cet article il démontre en onze points qu’il existe des moyens d’actions pour éviter le pire : réquisition de la banque centrale, création d’une monnaie électronique libellée en euro (permettant de rester dans la zone euro), taxation des riches, réduction d’impôts pour les bas-revenus, politique d’emprunt public avec une volonté redistributive…
Ces mesures restent valables même en cas de sortie décidée ou imposée de la Grèce de l’Euro.
Car contrairement à ce qui est affirmé, la Grèce n’est en rien sauvé par le nouveau « paquet » d’aides financières promis mais toujours pas versé. D’autres échéances de remboursement sont actées en août et en septembre. Comme la Grèce ne pourra toujours pas payer, il est tout à fait possible qu’un nouvel acte du « Grexit « se déroule avec de nouvelles exigences de concessions sociales par les mêmes qui affirment avoir aujourd’hui « sauvé » la Grèce.
Les réflexions d’Eric Toussaint viennent fort à propos pour aider le peuple grec à résister aux diktats qu’on leur impose… et préparer d’autres peuples qui, tôt ou tard, seront confrontés aux mêmes exigences.
Michel Muller