Plus encore que le retour en grâce du nucléaire auprès des responsables politiques, relayé par de nouvelles générations de leaders climatiques prétendant concilier les exigences écologistes avec le nucléaire (ce dont les médias de droite et d’extrême droite se délectent déjà), nous consacrons ce premier sujet illustrant, à notre sens, « l’uranio-dépendance » française, en matière nucléaire.
On aura prochainement l’occasion de revenir sur l’histoire de ce métal lourd radioactif (dont le cours est « électrisé » depuis le début de l’année avec un bond de 30 %), à la faveur de la multiplication de nouveaux projets de construction de centrales, et notamment le coût écologique et humain de son extraction, tiré pour l’essentiel de sols situés dans des pays autocratiques, et à propos duquel il faut rappeler qu’une tonne de minerai filtré et raffiné produit à peine 500 grammes de « yellowcake » exploitable…
Cela alors même que le pic de production uranifère a sans douté été atteint en 2020…
Ce faisant, nous rappellerons que la France n’est en rien en situation d’indépendance énergétique à travers l’uranium, et qu’elle fut elle-même une terre d’extraction, accueillant plus de 250 mines sur son sol, dont 3 dans le Haut-Rhin, à l’orée des années 50.
Dans le film présenté ci-dessous, qui fut diffusé sur France 3 voici quelques années, la documentariste Myriam Tonelotto s’interroge sur ce que serait la France si le nucléaire avait été imaginé pour fournir de l’énergie plutôt que des bombes ou des sous-marins atomiques.
S’il avait été pensé pour ne pas produire de plutonium et pour être sûr, avant tout. Et s’il pouvait épauler l’éolien et le solaire en situation de sous-production.
Le pays serait alors pourvu de réacteurs à sels fondus de thorium. Ni emballement comme à Tchernobyl, ni explosion comme à Fukushima, des déchets réduits de 80%, à surveiller 300 ans au lieu de 30 000…
L’Histoire du nucléaire aurait pu être différente… Rêve fondu dans les années 70, réveil confus aujourd’hui, voyage au cœur d’une technologie qui bouscule pro et anti nucléaires.