Peu de commentaires au lendemain des élections régionales à propos de la victoire de la liste autonomiste en Corse ! Ce n’était pourtant pas rien : pour la première fois dans la 5e République, des élus se réclamant de ce courant allait diriger une région de la France métropolitaine. Mais quand le président de l’Assemblée corse (aux pouvoirs limités), Jean-Guy Talamoni, indépendantiste (et non autonomiste) fait son discours en langue corse, c’est le déchaînement ! L’unité de la République est en jeu, le Premier ministre toujours dans le registre guerrier qu’il affectionne tant décrète qu’il n’y a pas de « nation corse » et que la langue de la République, c’est le français. Fermez le ban !
Pourtant, on parlait la langue corse bien avant que l’île ne soit française ! En effet, c’est le 15 mai 1768 que Gênes (à qui appartenait la Corse) signe une convention avec la France, cédant à cette dernière l'exercice de la souveraineté en Corse, moyennant une rente annuelle d’environ 200 000 livres...