Ainsi, la droite et la « social-réaction » (car on ne peut plus parler de social-libéral) a trouvé son « idiot utile » en la personne de M. Straumann pour mettre en débat un travail obligatoire pour les personnes touchant le RSA.
Il en fallait un pour lancer dans l’opinion une idée réactionnaire que les associations ont bien fait d’appeler SBO même si en l’occurrence on aurait pu parler de Service du travail obligatoire. Mais malgré les protestations, M. Straumann persiste et continue sa campagne.
On aurait tort de voir dans cette hargne une envie personnelle de faire le « buzz » ou de se sentir « tranquille » parce que la loi voire la constitution interdirait de telles mesures.
D’ailleurs, le gouvernement a plutôt réagi mollement et n’a pas du tout enterré l’idée !
Un gouvernement qui est en mesure de liquider le code du travail et d’imposer aux salariés des conditions de travail comparables à celles du XIXe siècle, sait comment faire.
Première règle : avoir l’opinion publique avec soi. Deuxième règle : trouver le moyen d’en faire un débat le plus large possible. Et ainsi créer les conditions de pouvoir changer la législation, voire la Constitution pour arriver à sa fin. Troisième règle : faire en sorte que les protestataires restent minoritaires.
Tout l’arsenal n’a donc pas encore été déployé par ceux qui à droite ou se prétendant de gauche, veulent faire payer les pauvres. C’est pourquoi l’œuvre de M. Straumann n’est pas encore terminée.
Il faut saluer les associations qui ont réussi à préserver leur unité malgré leur diversité et de dénoncer dans un communiqué ce « SBO »
D’autres étapes les attendent : des initiatives devront être prises pour continuer à combattre cette idée réactionnaire. Pas pour convaincre M. Straumann, son rôle d’idiot utile lui va bien. Mais pour faire comprendre à nos concitoyens la nocivité d’une proposition inutile, inefficace économiquement et injuste socialement.
Michel Muller