Même les médias n’ont pas pu suivre le gou­ver­ne­ment cette fois-ci ! Après la nou­velle jour­née de mobi­li­sa­tion du 19 mai (à laquelle il faut rajou­ter à Mul­house celle du 21 mai pour la défense du régime locale d’assurance-maladie), notre « Jules Moch » contem­po­rain, Ber­nard Caze­neuve, ci-devant ministre de l’Intérieur, voyait le mou­ve­ment « s’essouffler ».
Manque de pot, même les plus com­pré­hen­sifs des com­men­ta­teurs ont dû recon­naître que le nombre de mani­fes­tants avait doublé.
Et les orga­ni­sa­teurs de ces ras­sem­ble­ments et défi­lés remettent cela pour le 26 mai prochain !
Entre temps, les grèves se mul­ti­plient : après les trans­ports, voi­là les raf­fi­ne­ries qui se mettent en rideau… Jusqu’au retrait de la loi Tra­vail, affirment les syndicats.
On peut dire qu’ils ne manquent pas de souffle ! Pour­tant, le pré­sident de la Répu­blique, le Pre­mier ministre, les ministres en charge du dos­sier, le répètent inlas­sa­ble­ment : nous ne reti­re­rons pas ce projet…
Nous sommes en plein débat par­le­men­taire sur le sujet. Le Sénat doit en débattre ensuite il retour­ne­ra à l’Assemblée natio­nale où il pour­rait être adop­té en seconde lecture.
Le pou­voir compte dont appa­rem­ment sur un « essouf­fle­ment » des oppo­sants pour arri­ver à ses fins…
Il s’agit d’un pari osé : car de toute évi­dence, la mobi­li­sa­tion actuelle n’est pas uni­que­ment due à la loi Tra­vail : elle est le reflet d’un mécon­ten­te­ment de fond qui portent sur de mul­tiples sujets. Les « mécon­tents » ne sont certes pas tous dans la rue mais ils comptent bien, un jour ou l’autre, se faire entendre.
Reti­rer la loi tra­vail ne serait alors qu’un moindre mal devant les débâcles qui attendent le gou­ver­ne­ment et ses affi­dés politiques…
Michel Muller