L’Alterpresse68 a publié de nombreux articles sur l’accord CETA, ce traité de libre échange entre l’Europe et le Canada.
Voir nos articles :
- du 21 septembre 2016 (CETA : le SPD se défile. Nous pas ! et l’article : Allemagne : 320 000 manifestants contre le CETA),
- du 13 septembre 2016 (Mobilisation contre les TAFTA-CETA en Allemagne),
- du 19 juillet 2016 (Ratification CETA : JUNKER fait volte-face),
- du 3 juillet 2016 (CETA, un cheval de Troie pour le traité TAFTA)
- sans oublier d(e)’(ré)écouter nos émissions sur radio MNE du 15 décembre 2016 : CETA-TISA : Faut-il renoncer aux accords internationaux avec Attac68)
- et du 8 juin 2016 (Interview de Paul-Emile Dupret conseillé de la GUE au Parlement Européen sur le CETA).
Aujourd’hui nous publions un texte d’Attac-France qui appelle à se mobiliser avant le vote du 15 février au Parlement Européen sur le CETA :
Dernière ligne droite avant le vote du CETA au Parlement européen
Le parlement européen doit se prononcer mercredi 15 février sur le CETA (« Comprehensive Economic Trade Agreement »), le projet d’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union Européenne. Rien n’est encore joué, de multiples voix de parlementaires s’élèvent pour dénoncer cet « accord commercial du passé qui sacrifie les droits humains aux intérêts commerciaux » [1]. Le CETA est le semblable du TAFTA, il permettra d’ailleurs à 80 % des entreprises américaines qui ont une filiale aux Canada d’attaquer les États européens qui adopteraient des mesures remettant en cause leurs intérêts [2].
Partout en Europe et au Canada, des citoyen·e·s s’organisent pour lutter contre ce projet qui donnerait un pouvoir démesuré aux multinationales pour attaquer des décisions publiques [3]. La campagne d’interpellation en ligne [4] et la journée d’action européenne6 ont fait basculer des dizaines de parlementaires européens dans le camp du non. Malgré tout de nombreux/se eurodéputé·e·s continuent à faire la sourde oreille et à ne pas entendre les revendications légitimes des citoyen·ne·s.
Faire basculer le députés européens récalcitrants
Attac, membre du collectif Stop TAFTA CETA qui regroupe plus de 80 organisations syndicales, associatives et politiques, invite les citoyen·ne·s à ne pas relâcher la pression pour faire barrage à cet accord commercial qui sacrifierait la démocratie, les services publics, le climat, l’agriculture et l’emploi. Nous avons mis en place un outil qui vous permet d’interpeller les euro-député·e·s français·e·s : http://collectifstopTAFTA.org/europarl/.
Nous vous invitons à leur faire part de vos craintes liées aux conséquences du vote de cet accord qui conférerait des droits excessifs aux multinationales au détriment de la protection des citoyen.ne.s et de la défense de l’intérêt général.
Vous pouvez ciblez plus particulièrement les eurodéputés centristes qui ne se sont pas encore prononcés : Marielle de Sarnez, Jean-Marie Cavada, Robert Rochefort, Dominique Riquet et Nathalie Griesbeck en les interpellant par téléphone, courriel ou via les réseaux sociaux (cliquez sur les liens ci-dessus pour obtenir toutes leurs coordonnées).
Sans surprise, la commission Commerce International, valide le CETA
C’était la dernière étape avant le vote en plénière du CETA. La commission Commerce international, largement composé de fervents défenseurs du libre-échange, a validé le CETA sous sa forme actuelle (25 voix pour, 15 contre). Fait remarquable, Marielle De Sarnez, euro-députée du MoDem s’est abstenue lors de ce vote. Cela prouve l’inquiétude que véhicule cet accord et les doutes que connaissent les euro-député⋅e⋅s. Continuez à l’interpeller pour la féliciter de ne pas avoir voté pour le CETA et invitez là à passer le pas et à voter contre au moment du vote en séance plénière.
Les deux eurodéputé⋅e⋅s français⋅e⋅s à avoir voté pour le CETA en commission Commerce international sont Franck Proust et Tokia Saïfi.
Retrouvez la réaction du collectif Stop TAFTA/CETA à la suite du vote.
Toutes et tous à Strasbourg les 14 et 15 février
(Possibilité de covoiturage : s’adresser à L’Alterpresse68 par courrier électronique)
Au moment du vote du CETA le 15 février, et indépendamment de son résultat, nous serons des milliers à affluer vers Strasbourg pour faire entendre nos revendications : « Pour la justice sociale et climatique, non au traité des multinationales ! »
Les mouvements européens se retrouveront dès le mardi 14 février au soir pour une grande soirée festive, à partir de 19 h 30 au Molodoï à Strasbourg (19 rue du Ban-de-la-Roche), en compagnie d’ eurodéputé⋅e⋅s opposé⋅e⋅s au CETA et des mouvements venus de toute l’Europe. Le lendemain à 10 h 30 s’élancera une grande manifestation, pour aller faire entendre nos voix face au Parlement européen. L’après-midi à partir de 14 h se tiendra une assemblée des mouvements européens pour continuer à renforcer notre réseau et exiger un commerce au service des peuples et de la planète et non pour le profit d’une poignée de multinationales.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau fera le déplacement pour l’occasion et, avec les défenseurs européens du CETA, il tentera à nouveau de le faire passer pour un accord progressiste. Nous ne les laisserons pas avoir le dernier mot !
Notes
[1] Voir tribune de 78 député.e.s et euro-député.e.s français.e.s contre le CETA, disponible sur : http://www.latribune.fr/opinions/tr…
[2] Voir « [-5175] », Attac France
[4] Voir le site http://cetacheck.eu