La Banque (4 tomes – en cours)
Cette saga historique qui couvre l’histoire des descendants d’une famille noble française désargentée se penche sur le monde de la banque au 19ème siècle. Entre les histoires de haine et d’amour typiques du genre, on en apprend plus sur le monde de la finance : délits d’initié, OPA, investissements et actionnariat sont au cœur des réussites et échecs de ce monde pas comme les autres où il ne faut surtout pas s’encombrer de sentiments. Entre deux bulles, l’auteur ouvre la réflexion sur la violence du monde capitaliste, moins physique que celle du personnage cruel de Victor, mais sans doute tout aussi létale.
La vaste galerie de personnages, du prêtre rouge à la bourgeoise sans scrupules, permet à chacun d’accrocher à l’histoire par un biais différent. Un conseil, ne sauter pas trop les explications fournies par les personnages sur leurs tractations, c’est le sel de cette sympathique bande dessinée !
Au nom du fils (2 tomes – histoire complète)
Alors que son fils Etienne a été kidnappé en Colombie, Michel, un métallo des chantiers navals de Saint-Nazaire, décide de partir à sa recherche. Il ne parle pas espagnol, n’a jamais pris l’avion et ne comprend pas ce que son fils est parti faire dans un pays aussi dangereux. Je ne vous en dis pas plus, cette bande dessinée est un vrai bijou !
Barracuda (6 tomes – histoire complète)
Paré pour une virée dans le monde des pirates ? A travers ses trois personnages principaux, l’auteur nous entraîne à Puerto Blanco, une île de pirates avec sa violence, ses codes de l’honneur et ses légendes. La bande dessinée est romanesque à souhait et vous emportera dans une aventure magnifique. Pour celles et ceux qui ont eu le plaisir de voir la série américaine Black Sails, on y retrouve les mêmes ingrédients (à se demander si les réalisateurs avaient eu connaissance de la bande dessinée!) même s’il y manque la vision anarchiste.
Cela reste agréable à lire et même parfois captivant. Ahoï lecteur !
La caste des Méta-barons (Tome 1 à 4)
Pour celles et ceux qui ont grandi avec l’Incal de Jodorowski et qui veulent en découvrir davantage sur son univers déjanté, bienvenue dans la saga des méta-barons, les plus grands guerriers de l’univers ! Le rythme de la série est effrené et on ne s’ennuie pas, par contre, âmes sensibles s’abstenir : il y aura du sexe, du sang et d’autres choses tout aussi embarassantes au cours de votre lecture. Mais on ne peut que s’émerveiller de l’imagination débordante de l’auteur qui décrit à mots couverts une société qui n’est peut-être pas si éloignée de la nôtre !
L’assassin qui parlait aux oiseaux (2 tomes – histoire complète)
Servais est l’un des auteurs de bande dessinée les plus importants des années 1990–2000 et découvrir ce diptyque à la bibliothèque Grand’rue est une bonne nouvelle. Avec beaucoup de poésie, l’auteur nous permet de rencontrer Blaise, dit le Roitelet, à sa sortie de prison. Il retourne dans son village natal où l’accueil est plutôt glacial. Mais le Roitelet n’a qu’une envie, étudier les oiseaux et notamment les cigognes noires qui viennent de s’installer dans le bois. Cette bande dessinée, véritable ode à la vie, laisse un goût amer tant la réalité de la situation des oiseaux est catastrophique. Nos enfants connaîtront-ils les grives, martinets, hirondelles et autres pinsons dans une campagne de plus en plus inhospitalière pour les animaux ? Une œuvre donc pour se rappeler la fragilité de la vie et la douceur de l’amour.