Les Sheds ? C’est une asso­cia­tion qui s’est consti­tuée à Kin­ger­sheim (68) sur la base d’un pro­jet qui a béné­fi­cié d’un fort sou­tien de la muni­ci­pa­li­té. « Les Sheds » gèrent un res­tau­rant, une épi­ce­rie, un mar­ché pay­san et un jar­din pota­ger. L’as­so­cia­tion par­ti­cipe à diverses acti­vi­tés cen­trées sur l’é­co­lo­gie, les ini­tie et les anime parfois.

Même sym­pa­thique et de plus en plus recon­nu, le pro­jet des Sheds ne peut pas s’abs­traire du monde qui l’en­toure : il subit donc comme d’autres les dik­tats de la finance qui exige en sa faveur une prio­ri­té abso­lue. Aux Sheds comme ailleurs, il a fal­lu sacri­fier de nom­breux emplois aidés ; voi­là des sala­riés, déjà mal­me­nés, main­te­nant « remer­ciés » sans façon. Quant à ceux qui res­tent, les voi­là davan­tage encore pres­su­rés et mena­cés. Peut-on admi­rer une belle vitrine éco­lo­gique et dégus­ter d’ex­cel­lents repas bios sans s’in­té­res­ser à la manière dont sont trai­tés celles et ceux qui triment en cou­lisse ? Non, affirment les signa­taires de la lettre ouverte ci-des­sous. D’au­tant que les causes de la situa­tion des sala­riés des Sheds n’ont rien d’original.

Ce qui est ori­gi­nal, c’est que ces signa­taires ont osé nom­mer le res­pon­sable : c’est la pointe avan­cée du capi­tal, com­po­sée de finan­ciers, méca­ni­ciens dépas­sés d’une machine hors de contrôle. Quand l’an der­nier le gou­ver­ne­ment a accen­tué ses choix aus­té­ri­taires en sup­pri­mant mas­si­ve­ment des emplois aidés, ni les diri­geants de col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales ni les ani­ma­teurs d’as­so­cia­tions n’ont évo­qué le fond du pro­blème. Com­ment auraient-ils pu, alors, esquis­ser les moyens d’y remédier ?

Voyez concrè­te­ment par l’exemple local des Sheds. C’est par ici.