Mar­di 10 mars à 17h, la direc­tion de l’u­sine PSA Mul­house informe les syn­di­cats, lors d’une réunion du comi­té social et éco­no­mique, qu’un ouvrier de l’usine est por­teur du coro­na­vi­rus. Il tra­vaille en zone « logis­tique-mon­tage ». En arrêt depuis le 2 mars, il a été hos­pi­ta­li­sé et se trouve actuel­le­ment en ser­vice de réanimation. 

Le syn­di­cat pro­teste du manque d’in­for­ma­tion quant au sui­vi des sala­riés qui tra­vaillaient avec le sala­rié malade (au nombre de 3), et dont l’un serait confiné. 

On apprend par ailleurs qu’une cin­quan­taine de sala­riés de l’usine sont confi­nés chez eux, et que le chiffre aug­mente chaque jour. « Quel sui­vi est fait de ces sala­riés ? » s’in­ter­roge le syndicat. 

La CGT sou­li­gnant par ailleurs, et à juste titre, que les tests de détec­tion ne sont réa­li­sés que pour des sala­riés qui ont des pro­blèmes de san­té. Ce qu’a recon­nu le 10 mars Marc Noi­zet, chef des urgences de l’hôpital Emile Mul­ler de Mul­house, cité aujourd’­hui par « Le Monde ». Il y déclare : « ne pas être « en capa­ci­té » de tes­ter les autres patients, ne plus pré­le­ver depuis une semaine tous les patients pré­sen­tant une sus­pi­cion de coro­na­vi­rus mais uni­que­ment ceux « qui sont hos­pi­ta­li­sés et qui pré­sentent des cri­tères de sévé­ri­té » ».

Dès lors, si cer­tains d’entre eux sont por­teurs et/ou conta­gieux, que fera la direc­tion dans les sec­teurs où ils travaillent ? 

Le com­mu­ni­qué de presse du 10 mars éma­nant de la CGT est dis­po­nible ici.

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