En réplique à l’article paru dans nos colonnes le 10 mars 2020 : “Covid-19: l’Université de Haute Alsace est-elle à risque ?”

Conformément aux droits de réponse et de la liberté que votre journal défend, les membres dirigeants de l’association “I love UHA” relèvent ceux qui les concernent. En effet, les rumeurs vont de bon train en cette période de crise Covid-19 ! Il est important, dans cette situation tragique dans laquelle se trouve notre pays, de manifester de la compassion aux victimes et d’éviter des polémiques stériles qui, malheureusement, peuvent mettre à mal l’unité nationale et diviser les citoyens voire en stigmatiser certains. En réponse à l’article de M. Michel Muller qui a été publié sur le site Alterpresse68 le 10 mars 2020, nous souhaiterions apporter certaines précisions concernant les éléments polémiques soulevés par votre rédaction :

● Tout d’abord, l’association I LOVE UHA n’appartient à aucune organisation religieuse comme le sous-entend votre article. Cependant, les membres de l’association demeurent libres de croire en ce que bon leur semble, et demeurent libres de fréquenter des lieux de culte. La laïcité n’est pas contre ce principe puisqu’elle garantit le libre exercice des cultes et la liberté des religions (cf https://www.gouvernement.fr/qu-est-ce-que-la-laicite). Leur affiliation à une institution religieuse ou participation à un culte quel qu’il soit, relève strictement de leur vie privée. Nous n’avons donc pas à répondre à ce sujet, car il s’agit d’un droit constitutionnel accordé à chacun des citoyens.

● En ce qui concerne maintenant la vie publique, les membres de l’association sont engagés dans des activités dont le but est de répondre à des besoins d’intérêt général des usagers de l’Université de Haute Alsace et des habitants de la ville de Mulhouse dans le respect de la laïcité conformément à l’article L141.6 du code de l’éducation. En tant qu’association étudiante reconnue par l’université, nous avons signé une charte de laïcité. Cette reconnaissance nous assure une légitimité permettant d’intervenir sur les campus notamment à la Fonderie, de travailler avec des étudiants, d’établir des partenariats avec des organismes privés ou publiques, et de collaborer avec les responsables de différentes instances de l’Université de Haute Alsace (doyens, vice-présidents de l’université, directeurs de laboratoire ou de département, agents comptables, enseignants chercheurs, etc.). C’est un droit que possède également toutes les autres associations étudiantes qui œuvrent sur les campus universitaires. Effectivement, l’administration (vice-présidence de la vie étudiante et bureau de la vie étudiante) est au fait, en toute transparence, de toutes nos actions, de nos buts, nos objectifs, de notre fonctionnement et des valeurs que nous portons. Et la laïcité dans tout cela ? I LOVE UHA ainsi que toutes les associations étudiantes reconnues par l’Université Haute Alsace sont laïques. Cependant, au regard de la loi, les membres de ces associations étudiantes ne sont-ils pas libres de croire ou de ne pas croire, d’exercer un culte, le cas échéant, en dehors de l’espace universitaire et dans la sphère privée ? Quant à la presse locale, à titre d’association et au vu de nos activités, nous bénéficions comme toute association étudiante d’une couverture médiatique tout à fait légitime, nous permettant de nous faire connaitre.

● Sur ce qui est des noms cités, et des éléments de vies personnelles évoqués, inutile de s’y attarder… Baptiste Habe n’officie pas comme cameraman à l’église Porte Ouverte Chrétienne et celle-ci ne produit plus de CD de ses cultes depuis plus d’un an (information vérifiable sur le site internet de l’organisation en question !). Pour ce qui est de Virginie Leone, il est regrettable de constater ce procès d’intention à l’encontre de celle-ci, qui risque d’entacher sa carrière professionnelle. Or, un simple coup de téléphone à l’intéressée aurait apporté une réponse satisfaisante à toutes vos interrogations.

Bien cordialement.

Baptiste HABE,
Président de l’association I Love UHA