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Elise Peter, secré­taire dépar­te­men­tale du SNES-FSU, Agnès Mie­ge­ville, membre du secré­ta­riat et res­pon­sable des lycées et Marie Siméo­ni (col­lèges), ont reçu la presse pour faire le point après une année sco­laire bou­le­ver­sée à plus d’un titre.

Certes, l’é­pi­dé­mie de Covid a été un élé­ment per­tur­bant à grande échelle, mais ce n’est pas la seule rai­son. Les effets des réformes suc­ces­sives du col­lège, puis du lycée et du Bac, ont cor­ro­bo­ré les ana­lyses et les pré­vi­sions du Syn­di­cat natio­nal de l’en­sei­gne­ment secondaire.

La ren­trée de sep­tembre s’an­nonce com­plexe tant au col­lège qu’au lycée: les ensei­gne­ments de la réforme n’ont pu être cor­rec­te­ment exa­mi­nés au Comi­té de sui­vi alors que des cri­tiques fortes se sont expri­mées tant dans le corps ensei­gnants qu’au­près des Fédé­ra­tions de Parents d’é­lèves. Le Ministre lui-même a dû admettre que des modi­fi­ca­tions devaient être appor­tées au pro­ces­sus, par­ti­cu­liè­re­ment celui des E3C (Epreuves com­munes de contrôle conti­nu). Mais de déci­sions concrètes, aucune!

De grandes incer­ti­tudes planent sur la ren­trée dans les col­lèges et lycées haut-rhi­nois. L’é­ter­nel manque de moyens est mis en avant par les syn­di­cats avec des consé­quences par­fois dévas­ta­trices pour toute l’ins­ti­tu­tion. Des élèves de 3e en liste d’at­tente pour obte­nir une place en seconde dans leur lycée de sec­teur, des dif­fi­cul­tés pour les élèves d’ac­cé­der aux matières com­plé­men­taires sou­hai­tées, des options de matière de plus en plus aléa­toires… Tout cela est lié à la recherche du Minis­tère de faire des éco­no­mies sacri­fiant ain­si des filières artis­tiques ou qui n’in­té­ressent qu’un effec­tif jugé pas assez impor­tant. Des langues comme l’i­ta­lien ou l’es­pa­gnol sont ain­si mena­cées dans de nom­breux lycées du département.

Dans l’en­tre­tien qui va suivre, Elise Peter et Agnès Mie­ge­ville font état de leurs inquié­tudes mais éga­le­ment de leur volon­té à ne pas bais­ser les bras. De nom­breux ensei­gnants sortent épui­sés de la période « Covid », se sentent mépri­sés par leur hié­rar­chie… Pas ques­tion pour le SNES de consi­dé­rer cela comme une fata­li­té à laquelle il fau­drait sous­crire, épi­dé­mie oblige. C’est bien la poli­tique gou­ver­ne­men­tale dans l’E­du­ca­tion natio­nale qui est à la base des dif­fi­cul­tés actuelles pour les ensei­gnants, comme pour les élèves.


« La réa­li­té confirme nos craintes… »

« L’é­pi­dé­mie a bon dos… mais a un effet ampli­fi­ca­teur des difficultés »…

Le numé­rique: vers « plus » d’é­cole et non « moins » d’é­cole comme le pro­jette M. Blanquer…

« La réforme doit être abro­gée sans reve­nir à l’an­cien bac : nous avons besoin d’une autre réforme »…

Des postes à pour­voir et le nombre de classes: une grande incon­nue pour la pro­chaine ren­trée

Les ensei­gnants du lycée Schweit­zer écrivent à la rec­trice: quels seront nos moyens pour accueillir cor­rec­te­ment les élèves… [Leur cour­rier est dis­po­nible ici]

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