Record abso­lu de conta­mi­na­tion en France, en ce 10 sep­tembre 2019. Les chiffres de san­té publique France indiquent que 9843 per­sonnes sont posi­tives aux tests PCR. Le 31 mars der­nier mar­quait le pic de conta­mi­na­tions de la période de confi­ne­ment. On comp­tait alors 7578 por­teurs et 498 morts en cette seule jour­née. Le chiffre allait grim­per jus­qu’à atteindre 1437 morts, dans la jour­née du 15 avril 2020. 

En ce 10 sep­tembre, 19 morts sont comp­ta­bi­li­sés. L’étiage ne change pas depuis près de 2 mois, puisque l’on comp­ta­bi­lise entre 10 et 30 décès par jour. 

La tra­duc­tion poli­tique de la per­cée épi­dé­mique du covid-19 au mois de mars débute par un déni, sui­vi d’un confi­ne­ment indis­cri­mi­né à l’en­semble du ter­ri­toire, pro­di­gieu­se­ment infan­ti­li­sant et humi­liant pour les citoyens, les­quels étaient sur­veillés et cor­se­tés dans leur liber­té de dépla­ce­ment, et trai­tés en irres­pon­sables majeurs. 

Tel était le prix, jugé néces­saire, à l’aplanissement de la courbe des malades. 

Par la suite, des masques qui se géné­ra­lisent un peu par­tout… au point d’en être dis­po­nibles dans les hyper­mar­chés, au terme du confi­ne­ment, alors que les soi­gnants en man­quaient cruel­le­ment au moment le plus aigu de la crise. 

Des masques qu’il faut impé­ra­ti­ve­ment por­ter au-dedans dès lors qu’un lieu accueille du public. Pour cer­tains (comme les ensei­gnants) ce sera par­tout et tout le temps, pour d’autres (voyez la magie d’un pla­teau de télé­vi­sion ou le par­terre d’une grand-messe ély­séenne), uni­que­ment en situa­tion de mou­ve­ment ou de déplacement. 

Pour cette seconde caté­go­rie d’u­ti­li­sa­teurs, une fois ins­tal­lé sur un coin de table, il sera tou­jours loi­sible de reti­rer son bâillon social pour motif de com­mo­di­té ou de confort. Le coro­na­vi­rus étant un agi­té du bocal (ou plu­tôt de la boite de Petri), cha­cun sait qu’il épargne sys­té­ma­ti­que­ment les per­sonnes en situa­tion statique !

Dans les grandes agglo­mé­ra­tions, les pou­voirs publics exigent le port de la muse­lière sur les trot­toirs, même hors des voies pas­santes, alors que la chose ne ser­vait à rien au mois de mars, selon les dires du « conseil scien­ti­fique ». Son absence vous expo­se­ra désor­mais à une amende de 135 euros. 

C’est que l’in­con­nu de l’autre côté du mar­che­pied est pré­sen­té comme un cri­mi­nel poten­tiel, seule­ment sou­cieux de vous aéro­por­ter odieu­se­ment son engeance virale et bac­té­rienne à la figure. A moins que ce ne soit de vous les pos­tillon­ner à 20 mètres de distance !

Vous vous pen­sez pré­mu­nis ? Pos­sé­dez-vous seule­ment un masque chi­rur­gi­cal « agréé CE » ? Mal­heur à vous dans le cas contraire ! Peu importe si 95% de la pro­duc­tion non cer­ti­fiée pro­vient de Chine, le pays dont le virus est ori­gi­naire, et que l’im­mense majo­ri­té des Fran­çais et des Euro­péens s’en contentent. Mais il y a pire : ils ont beau être beaux, les masques de tis­sus n’ont jamais prou­vé scien­ti­fi­que­ment leur capa­ci­té à rete­nir les sour­noises gout­te­lettes et affreux postillons !

Rachè­te­rez-vous encore quelques exem­plaires déco­rés de ces mer­veilleux motifs floraux ? 

Pen­sons éga­le­ment à nos entre­pre­neurs et à leurs abys­sales vicis­si­tudes éco­no­miques. Les patrons de dis­co­thèques défaillent à force de ne pou­voir rou­vrir leurs com­merces (ils mani­festent aujourd’­hui avec les gilets jaunes !), tan­dis que ceux qui ont choi­si la spé­cia­li­sa­tion du liber­ti­nage peuvent tra­vailler du corps sans craindre d’interdiction. 

Des poi­trails qui se tré­moussent sur une piste de danse, c’est un non caté­go­rique pour l’État, tan­dis que ceux qui se trans­portent en com­mun dans la moi­teur des alcôves, ce sera oui ! Le corps a ses rai­sons que les auto­ri­tés publiques moquent à loisir. 

Et nos sco­laires ? Juré cra­ché, on se sou­cie­ra de leur san­té en res­pec­tant stric­te­ment les « gestes bar­rières »… du moins quand c’est pos­sible. Et si ce ne l’é­tait point, on fera sans. En atten­dant, col­lé­giens et lycéens sont tenus de por­ter le masque, sauf à subir le conseil de dis­ci­pline, comme cela com­mence à être le cas à tra­vers quelques frondes, encore sporadiques. 

Et pour la can­tine de nos enfants (et per­son­nels adultes) alors ? On oublie­ra le masque, évi­dem­ment. Faut bien man­ger. Sûr que le virus se mon­tre­ra, là aus­si, magnanime. 

Enfin, la deuxième vague tant atten­due et récla­mée par les médias per­fu­sés aux opioïdes et hyp­no­tiques depuis la fin du confi­ne­ment, semble s’au­to­réa­li­ser mol­le­ment. Réar­mant le four­reau pav­lo­vien des fan­tasmes anxiogènes. 

Les sirènes de l’a­lar­misme média­tique reprennent de la vigueur. La palme du jour reve­nant par exemple à un article de l’AFP, deve­nu organe offi­ciel de la psy­chose et de la coer­ci­tion qui vient et ne se retire jamais. 

L’article publié le 11 sep­tembre est inti­tu­lé: « Covid-19: une situa­tion qui inquiète, des déci­sions qu’on attend ». Tout est dans le « on » du citoyen en pleine régres­sion post-pubère, atten­dant que papa État veuille bien se char­ger de le protéger. 

Le trouillo­mètre frô­lant déjà le niveau de satu­ra­tion, le jour­na­liste de l’AFP (ou un robot ?) en oublie même de don­ner un objet à la cita­tion d’un scien­ti­fique affo­lé : « Ce qui est com­plexe dans cette situa­tion, c’est que comme les gens ne voient pas » aug­men­ter for­te­ment le nombre d’hos­pi­ta­li­sés et de morts, « ils disent: +On en fait trop+. Alors que c’est la seule façon de conte­nir la situa­tion » [sic !], a ana­ly­sé l’é­pi­dé­mio­lo­giste Domi­nique Cos­ta­glio­la dans l’é­mis­sion « C dans l’air ».

« C’est la seule façon de conte­nir la situa­tion », voi­là un seg­ment digne des ritour­nelles ser­vies chaque soir aux plus belles heures du confi­ne­ment des mois de mars et avril. 

La légère reprise épi­dé­mique du covid-19 aura été éga­le­ment l’occasion d’un réduc­tion­nisme cog­ni­tif pour tout obser­va­teur de pas­sage en pays de France. 

Si des mar­tiens venaient à nous étu­dier demain matin, ce dont ils s’apercevraient avec une net­te­té peu com­mune est que le virus qui accable les gens pays de France vient déjà de fran­chir son stade endé­mique, et il n’est pas celui que l’on croit.

Peut-être ne le savez-vous point, mais le « ovi­no­vi­rus » est un virus mutant qui affecte et réac­tive notre nature mou­ton­nière sub­cons­ciente, à défaut d’ac­ti­ver notre cer­veau rep­ti­lien. En nous infec­tant le corps et l’es­prit à coups de mes­sages aus­si contra­dic­toires, péremp­toires et auto­ri­taires, éma­nant du pou­voir savant et sachant, il menace d’ac­ti­ver une peur ani­male inex­tin­guible. Tri­bu­taire de la marche gré­gaire d’un trou­peau en fuite. 

Les ravages de l’infection qui dif­fuse main­te­nant depuis près de 6 mois ajoutent encore à la tra­di­tion­nelle culture natio­nale de l’anxiété et de la psy­chose enkys­tée à tous les étages des pou­voirs poli­tiques et scientifiques.

En ver­tu de cela, toute dis­po­si­tion d’es­prit qui ten­drait à pra­ti­quer la ligne de crête du bon sens et de la modé­ra­tion, trou­ve­rait face à elle l’étouffoir scien­tiste à géo­mé­trie heb­do­ma­daire variable, mêlée à l’ineptie du dis­cours public sani­taire, en phase terminale. 

Devant cette sur­sa­tu­ra­tion des esprits, com­ment ne pas prier les émet­teurs d’in­for­ma­tion d’al­ler illi­co se faire voir à Wuhan, de sorte à savoir si le virus ori­gi­nel ne s’y trou­ve­rait pas encore caché sous un poulpe du mar­ché en gros des fruits de mer ? 

Si la science est affaire de tâton­ne­ments et de révi­sions constantes, elle l’est aujourd’­hui au point de rendre nos vies infer­nales. En proie à des dilemmes quo­ti­diens aus­si stu­pides que dénués, pour l’es­sen­tiel, de la moindre objec­ti­vi­té factuelle.

Car jamais les erre­ments des cor­po­ra­tions de méde­cins et autres cher­cheurs, trans­for­més en pythies auprès des­quelles nous lapons doci­le­ment le dogme à suivre (aus­si­tôt démen­tis par d’autres zélotes sou­cieux d’annoncer la doc­trine contraire), n’auront autant ren­du nos exis­tences aus­si loque­teuses que désespérantes.

Ajou­tons à cette méduse en radeau la geste pav­lo­vienne du poli­tique, errant en aveugle dans le sillage de Sisyphe espé­rant vai­ne­ment se débar­ras­ser du rocher qui les empor­te­ra aus­si sur­ement qu’une attaque de pieuvre géante en haute mer.

Voyons donc à par­tir de don­nées fac­tuelles ce que l’on peut faire émer­ger de ce cloaque infor­ma­tion­nel qui menace de nous empor­ter toutes et tous dans des abîmes d’ef­froi aus­si sté­rile qu’imbécile. 

Il y a près d’un mois, Mul­house a été la pre­mière à subir les consé­quences d’une mesure de res­tric­tion à carac­tère sani­taire fon­dée sur le pré­ju­gé que la ville serait à nou­veau le vec­teur prin­ci­pal de dif­fu­sion du virus à l’occasion d’une « deuxième vague » qui tarde à nous sub­mer­ger. Le pré­fet du Haut-Rhin déci­dait à cette occa­sion d’im­po­ser le port du masque obli­ga­toire dans tout le centre-ville, en pré­tex­tant un niveau d’in­ci­dence viral de 10 pour 100 000 (soit moins de 0,0001% de conta­mi­na­tion dans Mul­house intra-muros). 

Voi­là donc qui était fort néces­saire. Bien heu­reu­se­ment, le cou­rage de nos diri­geants muni­ci­paux n’au­ra rien fait pour contes­ter une telle déci­sion aus­si claire que du jus de bou­din : Mme Lutz, mai­resse en titre, s’empressant de rati­fier la déci­sion préfectorale. 

Dans le dépar­te­ment du Haut-Rhin, et jusqu’à ce qu’un décret minis­té­riel n’im­pose l’é­qui­valent dans les villes de plus de 10 000 habi­tants, Mul­house a été la seule cité alsa­cienne à se trou­ver visée par une res­tric­tion aus­si dis­pro­por­tion­née de la part du repré­sen­tant de l’État. Ni Col­mar, ville tou­ris­tique par excel­lence, avec 60 000 habi­tants sans la horde tou­ris­tique, ni aucune autre ville tou­ris­tique ou fron­ta­lière du Haut-Rhin n’a connu un régime aus­si sec. 

Cela alors que c’est le dépar­te­ment du Bas-Rhin, et notam­ment Stras­bourg, qui pas­se­ra en zone rouge (taux d’in­ci­dence de 50 pour 100 000 per­sonnes) quelques jours plus tard… 42 dépar­te­ments s’y trouvent pla­cés aujourd’­hui. Mul­house et le Haut-Rhin ne s’y trou­vant tou­jours pas !

Tou­te­fois, dans la capi­tale alsa­cienne, les choses semblent plus déli­cates pour Josiane Che­va­lier, pré­fète de Région. Une requête en réfé­ré-liber­té a été dépo­sée ven­dre­di 11 sep­tembre, contre l’arrêté pré­fec­to­ral du 7 sep­tembre ren­dant obli­ga­toire le port du masque dans l’espace public à Stras­bourg. Celle-ci émane de « 21 citoyens de Strasbourg ».

Il s’agit de la troi­sième pro­cé­dure contre un arrê­té obli­geant au port du masque à Stras­bourg. Le 29 août, face à la nou­velle pous­sée du coro­na­vi­rus, la pré­fète avait déci­dé de rendre le port du masque obli­ga­toire dans les treize com­munes de plus de 10 000 habi­tants du dépar­te­ment, dans toutes les rues et quel que soit le moment de la jour­née, pour tous les pié­tons de plus de 11 ans.

Depuis celle-ci, contrainte de se modé­rer par un réfé­ré du Conseil d’État qui s’é­tait pro­non­cé sur demande du ministre de la San­té, lequel avait fait appel de la déci­sion du tri­bu­nal admi­nis­tra­tif de Stras­bourg, décla­rant non conformes, car de por­tée trop géné­rale les inter­dic­tions pré­fec­to­rales, a fait mine de se corriger. 

Le fait est que depuis lors peu de choses ont chan­gé. Toutes les rues de Stras­bourg sont tou­jours sou­mises au port du masque sans dis­tinc­tion. Les autres cités bas-rhi­noises, seront en revanche sou­mises à un tra­vail de mar­que­te­rie et de den­telle mas­quée. Ain­si, à Bisch­heim et Schil­ti­gheim, les mas­qués seront par­tout, à l’ex­cep­tion des parcs et jar­dins. Pour d’autres, a contra­rio, ce sera seule­ment sur cer­tains péri­mètres, telles Hague­nau, Séles­tat, Ober­nai, Saverne ou Erstein, notamment. 

Une poli­tique, qui même selon l’OMS, n’a aucun fon­de­ment scien­ti­fique

Les pro­tes­ta­taires héré­tiques res­pon­sables de cette recom­po­si­tion sani­taire sont à nou­veau les duet­tistes Vincent Fei­rei­sen, psy­cho­logue hos­pi­ta­lier, et Chris­tian Char­tier, der­ma­to­logue. Mais cette fois accom­pa­gnés d’une ving­taine de leurs concitoyens. 

Dans un com­mu­ni­qué dif­fu­sé dimanche der­nier, les deux inso­lents expli­ci­taient à tra­vers un com­mu­ni­qué leur pré­fé­rence pour la « dis­ci­pline de cha­cun par oppo­si­tion à la coer­ci­tion et ses effets per­vers ».

Le recours du minis­tère de la San­té contre la déci­sion du tri­bu­nal admi­nis­tra­tif tra­dui­sant pour eux une volon­té de contraindre les habi­tants à « obéir sans réflé­chir à une règle qui n’a pas de sens ».

Ils réaf­firment ce fai­sant leur posi­tion fon­da­men­tale : « si on ne doit pas ter­gi­ver­ser pour la pro­tec­tion de la san­té, on ne doit pas ter­gi­ver­ser non plus pour le res­pect des liber­tés quand il n’y aucune rai­son de les restreindre ». 

Le contexte natio­nal est à l’aug­men­ta­tion expo­nen­tielle du nombre de cas enre­gis­trés, dépas­sant même le pic d’a­vril, puisque l’on frôle en ce moment les 10 000 nou­veaux cas journaliers. 

Sans même évo­quer la qua­li­té des tests séro­lo­giques (qui mesurent la pré­sence d’an­ti­corps dans le sérum d’an­ciens malades réta­blis) dont on apprend au tra­vers d’une vidéo sérieuse (donc non conspi­ra­tion­niste), qu’ils peuvent aus­si bien être jetés aux ordures quand bien même sont-ils offi­cia­li­sés par les auto­ri­tés sani­taires et rem­bour­sés par la sécu­ri­té sociale, il fau­drait évo­quer ce que signi­fie cette hausse du nombre de cas. 

Les tests PCR ciblent 2 séquences du génome du virus, cor­res­pon­dant à 2 gènes dis­tincts. Ils sont recon­nus par une amorce (séquence nucléo­ti­dique spé­ci­fique), puis ampli­fiés par RT-PCR (Reverse Trans­crip­tase Poly­me­rase Chain Reac­tion). Elle per­met la trans­crip­tion de l’ARN du virus en ADN, puis son amplification. 

Parce qu’ils ont été vali­dés dans l’urgence, il n’existe pas de consen­sus sur la lon­gueur de l’amorce uti­li­sée, mais uni­que­ment sur une séquence com­mune.  Ceci implique que cer­tains tests ont été déve­lop­pés avec une amorce « à mini­ma » et d’autres ont été davan­tage éla­bo­rés pour être plus spécifiques.

Ceci implique éga­le­ment qu’il ne peut pas y avoir de consen­sus sur le nombre de cycles d’amplification néces­saire dans le ther­mo­cy­cleur (machine qui per­met de réa­li­ser en labo­ra­toire les réac­tions PCR) pour détec­ter le virus par RT-PCR (or, plus le nombre de cycles est éle­vé, plus il y a de pro­ba­bi­li­té d’amplification).

Autre­ment dit, plus on réa­lise de cycles, plus on a de chance de trou­ver des débris géné­tiques de virus, donc de décla­rer une posi­ti­vi­té au test, quand bien même le virus que l’on porte en soi serait mort. Les pays euro­péens pra­tiquent en géné­ral 20 cycles (selon les recom­man­da­tions de l’OMS). La France dépasse sou­vent les 30 à 35 cycles, de sorte que le volume de faux posi­tifs ou de faux néga­tifs dépasse au moins les 30%, voire, dans cer­taines zones, les 90% !

Un sché­ma publié par France Soir per­met de mieux en com­prendre les enjeux :

Le prin­ci­pal écueil géné­ré par les tests RT-PCR étant de four­nir une réponse binaire (posi­tive ou néga­tive) à la ques­tion de savoir si un patient est infec­té ou pas. Mais aucune indi­ca­tion n’est don­née quant à la quan­ti­té de virus détec­té. « La réponse « oui » ou « non » ne suf­fit pas, indique un épi­dé­mio­lo­giste de l’é­cole de san­té publique de l’U­ni­ver­si­té Har­vard. C’est la quan­ti­té de virus qui devrait dic­ter la démarche à suivre pour chaque patient infecté. »

Ain­si le test RT-PCR n’est pas un test de pré­sence du virus, mais un test de pré­sence de séquences géné­tiques du virus. Des per­sonnes peuvent excré­ter des séquences virales sans pour autant excré­ter de virus vivants. 

L’é­pi­dé­mio­lo­giste Cathe­rine Hill est une cri­tique viru­lente de la poli­tique de tests PCR à la fran­çaise. Mas­si­fier les tests et avoir une poli­tique proac­tive. Cela vou­drait dire pra­ti­quer des tests sur des échan­tillons repré­sen­ta­tifs de la popu­la­tion (et non de manière indis­cri­mi­née), faire des tests grou­pés, exa­mi­ner les eaux usées des agglo­mé­ra­tions… « Aujourd’hui, on ne com­prend rien à la cir­cu­la­tion du virus dans le pays. Une meilleure poli­tique de tests pour­rait chan­ger cela », ana­lyse-t-elle.

Rele­vant que le nombre de por­teurs du Covid-19 asymp­to­ma­tiques devait repré­sen­ter 50 % des cas, l’épidémiologiste pré­co­nise aux auto­ri­tés d’arrê­ter d’inciter la popu­la­tion à aller se faire tes­ter seule­ment quand elle a des symp­tômes ou qu’un de ses proches est positif.

Ridi­cu­li­té sani­taire sup­plé­men­taire : si l’ac­cès aux tests PCR est grand ouvert, les résul­tats par­viennent au patient au bout de 7 jours en moyenne

Rap­pe­lons que la poli­tique de dépis­tage et de tra­çage a subi quelques trans­for­ma­tions depuis les mois de mars-avril. Aujourd’hui,1 000 000 de tests sont effec­tués en moyenne chaque semaine. C’é­tait à peine 10 000 au prin­temps, quand des cen­taines de per­sonnes décé­daient chaque jour à l’hôpital, après y avoir été trans­por­tées en état d’hypoxie. La doc­trine sani­taire natio­nale leur recom­man­dait alors de faire patien­ter le patient à domi­cile, en lui conseillant la prise de para­cé­ta­mol, le temps de savoir s’il allait ou non connaitre une phase de décom­pen­sa­tion respiratoire… 

Enfin, afin de résu­mer en quelques minutes les tenants du débat scien­ti­fique pour les scep­tiques-opti­mistes, repré­sen­tés notam­ment par Laurent Tou­bia­na, Jean-Fran­çois Tous­saint, Luc Mon­ta­gnier, Didier Raoult, et Chris­tian Per­ronne, voi­ci une vidéo, pour le coup très virale, dif­fu­sée sur You­tube, et inti­tu­lée « Les ton­tons flin­gueurs du Covid-19 ». Le mon­tage reprend toute une série de décla­ra­tions énon­cées par les per­son­na­li­tés au cours des der­niers jours et der­nières semaines : 

https://www.youtube.com/watch?v=gRvxIj_JeLM&feature=youtu.be

Les alar­mistes-auto­ri­taires sont moins nom­breux, mais leurs saillies sont sou­vent reprises in exten­so par le gou­ver­ne­ment, lequel se sou­cie davan­tage de la manière dont ses membres auront à rendre de comptes devant la jus­tice après l’im­pré­pa­ra­tion et le chaos de mars-avril. 

Jean-Fran­çois Del­frais­sy, Pré­sident du « Conseil scien­ti­fique », dont cer­tains réclament la dis­so­lu­tion, pré­di­sait déjà que le gou­ver­ne­ment « va être obli­gé de prendre un cer­tain nombre de déci­sions dif­fi­ciles dans les huit à dix jours maxi­mum ». Com­prendre des confi­ne­ments plus ou moins locaux. 

Vous retrou­ve­rez dans ces colonnes de futurs déve­lop­pe­ments rela­tifs aux consé­quences poli­ti­co-scien­ti­fiques de la pandémie…

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