Le 3 mai a été pro­cla­mé Jour­née mon­diale de la liber­té de la presse par l’Assemblée géné­rale des Nations Unies en 1993. Il s’a­gis­sait de sen­si­bi­li­ser à l’im­por­tance de la liber­té de la presse et rap­pe­ler aux gou­ver­ne­ments leur obli­ga­tion de res­pec­ter et faire res­pec­ter le droit de liber­té d’ex­pres­sion consa­cré par l’ar­ticle 19 de la Décla­ra­tion uni­ver­selle des droits de l’homme, notam­ment dans le contexte africain. 

Deux années aupa­ra­vant, la Décla­ra­tion de Wind­hoek, por­tant haut les prin­cipes de liber­té de la presse était adop­tée par des jour­na­listes de presse écrite africains. 

L’Ar­ticle 19 de la Décla­ra­tion uni­ver­selle des droits de l’homme de 1948 sti­pule que :

« Tout indi­vi­du a droit à la liber­té d’o­pi­nion et d’ex­pres­sion, ce qui implique le droit de ne pas être inquié­té pour ses opi­nions et celui de cher­cher, de rece­voir et de répandre, sans consi­dé­ra­tions de fron­tières, les infor­ma­tions et les idées par quelque moyen d’ex­pres­sion que ce soit. »

Une situa­tion de recul des liber­tés qui ne concerne cer­tai­ne­ment plus que le seul conti­nent afri­cain, puisque les pays de l’U­nion euro­péenne, outre les pays scan­di­naves, qui tiennent le haut du pavé, ne brillent plus par leur capa­ci­té à faire rayon­ner la liber­té et la diver­si­té d’o­pi­nion en leur sein. 

La France s’en­fonce en effet de 2 places, et s’ins­crit à la 34ème place sur 180 du clas­se­ment opé­ré par Repor­ters sans fron­tières, soit lar­ge­ment moins bien que des pays comme le Cos­ta Rica, la Jamaïque, le Suri­name ou la Namibie… 

Le der­nier pays de l’U­nion étant la Bul­ga­rie, clas­sée 112ème. 

Chaque année, la Journée mondiale de la liberté de la presse :

- célèbre les prin­cipes fon­da­men­taux de la liber­té de la presse;

- éva­lue la liber­té de la presse à tra­vers le monde;

- défend l’indépendance des médias;

- rend hom­mage aux jour­na­listes qui ont per­du leur vie dans l’exercice de leur profession.

Le journalisme est-il un crime ? 

La ques­tion est désor­mais ouverte, tant l’exer­cice de la pro­fes­sion est de plus en plus cri­mi­na­li­sé. Que ce soit tant dans les dic­ta­tures, dont le repé­rage est aisé, que dans nos démo­cra­tures occi­den­tales, où les lois restreignent conti­nu­ment les liber­tés fon­da­men­tales. En témoigne les lois rela­tives à l’é­tat d’ur­gence en France, qu’il soit anti­ter­ro­riste ou sani­taire, ou encore la loi de sécu­ri­té globale. 

Les prin­cipes de liber­té d’ex­pres­sion et de liber­té de la presse sont désor­mais sujets à cau­tion, et mena­cés, par­tout à tra­vers le monde…

Pla­cée sous l’é­gide de l’U­NES­CO, le thème choi­si pour cette année est « l’in­for­ma­tion comme bien public ».

L’or­ga­ni­sa­tion inter­na­tio­nale précise :

En défen­dant cette notion, la Jour­née mon­diale affirme l’importance de défendre l’information comme un bien public, sou­haite explo­rer ce qui peut être fait dans la pro­duc­tion, la dis­tri­bu­tion et la récep­tion de conte­nu pour ren­for­cer le jour­na­lisme et faire pro­gres­ser la trans­pa­rence et l’autonomisation tout en ne lais­sant per­sonne de côté. Le thème de la Jour­née mon­diale est d’une per­ti­nence par­ti­cu­lière pour tous les pays du monde car il prend en compte l’évolution d’un sys­tème de com­mu­ni­ca­tions qui a un impact sur notre san­té, les droits de l’homme, les démo­cra­ties et le déve­lop­pe­ment durable.

La Jour­née mon­diale de la liber­té de la presse 2021 met­tra notam­ment en évi­dence trois impé­ra­tifs pour la sau­ve­garde de l’écosystème :

  • Des mesures pour assu­rer la via­bi­li­té éco­no­mique des médias d’information ;
  • Des méca­nismes pour assu­rer la trans­pa­rence des socié­tés Internet ;
  • Le ren­for­ce­ment de l’éducation aux médias et à l’information per­met au public de recon­naître et de valo­ri­ser (ain­si que de le défendre et de l’exiger) le jour­na­lisme en tant qu’élément essen­tiel de l’information, elle-même consi­dé­ré comme un bien public.
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