À l’occasion de la célébration du 8 mai prochain, fête de la “victoire 1945”, le comité régional CGT Grand Est, l’union départementale CGT du Haut-Rhin et l’institut d’histoire sociale CGT d’Alsace organisaient une cérémonie, ce même jour, à Mulhouse.
Le syndicat d’Outre-Rhin DGB de Hesse du sud était également partie prenante de la manifestation.
La cérémonie, projetée en 2020, avait dû être reportée en raison de la situation sanitaire qui prévalait l’an dernier. Elle a pris la forme d’un hommage à Marcel STOESSEL, à l’emplacement de sa tombe au cimetière de Mulhouse-Dornach.
Marcel STOESSEL, né en 1904, fut ouvrier à la SACM, et responsable cégétiste. Il était par ailleurs membre de la résistance dans le réseau WODLI. Il sera décapité en 1943 à Stuttgart.
L’hommage s’est effectué en présence de son fils Roger et de sa famille. La commémoration s’est prolongée par un échange en visioconférence avec les représentants du syndicat allemand, empêchés une nouvelle fois d’être physiquement présents.
Après deux éditions similaires en 2018 et 2019 respectivement à Schiltigheim et à Hoechst en Allemagne, cette commémoration s’inscrit dans une volonté conjointe de la CGT Grand Est et de la DGB Süd-Hessen de célébrer la date, non comme la fin d’un affrontement militaire entre deux nations, mais en tant que libération commune de l’oppression exercée par le fascisme hitlérien sur les deux peuples de part et d’autre du Rhin.
Cette manifestation transfrontalière revêt une importance particulière à l’heure où des organisations d’extrême-droite font à nouveau florès dans les deux pays. Il ne s’agit pas que de maintenir vivante la mémoire de l’engagement contre la barbarie nazie mais aussi de revendiquer que le 8 mai devienne un jour férié en Allemagne (revendication adoptée par le congrès du DGB) et d’en faire un socle commun pour construire une autre Europe une Europe Sociale.
La commémoration s’est achevée par un moment convivial.
Retrouvez ci-dessous les vidéos et photographies de l’évènement :
Crédit photos : Martin Wilhelm, Michel Muller et Daniel Muringer