Photo de Martin Wilhelm

Faible mobilisation ce jeudi 23 septembre, à Mulhouse comme ailleurs en France, lors d’un appel à la grève de l’intersyndicale d’enseignant-es du secteur public (constituée par la FSU, la CGT, Sud Education et FO). On y comptait en effet une petite cinquantaine de présents, dont quelques étudiants de l’UHA. Ce devait être le double à Strasbourg. Le ministère annonçant 4,48% de grévistes au total.

Les manifestants réclament notamment un plan d’urgence pour l’école, à l’occasion de l’examen et du vote du budget par le Parlement.

Les syndicats expliquent la démobilisation par un “état de fatigue rarement atteint“, et sans doute aussi par l’absence de perspectives, alors que les élections présidentielles et législatives se profilent déjà.

Le Snuipp68, premier syndicat dans le 1° degré, dénonce “l’entêtement du ministre Blanquer à restreindre l’école à des « fondamentaux » et des apprentissages machinaux qui éloignent les élèves les moins en connivence avec l’école d’une culture partagée ambitieuse et émancipatrice”.

“Le tout appuyé par une formation initiale et continue exsangues et dans un contexte budgétaire ne permettant ni une baisse des effectifs, ni la reconstruction des RASED ou de postes de « Plus de maîtres que de classes » dont la crise renforce la nécessité”.

Outre le gout du ministre pour les campagnes de communication, la création de postes et des revalorisations salariales sont restées partielles et insuffisantes, sans compter le mépris à l’égard des personnels, dont le ministre parait devenir coutumier, le syndicat soulève l’enjeu de l’individualisation des carrières, et celui d’une “hiérarchisation rampante” qui continue de redessiner le futur de l’école.

Pour autant, le gouvernement n’a vraiment pas lieu de pavoiser. L’appel à la grève n’était peut-être qu’une veillée d’arme, alors que s’annonce la mobilisation de la fonction publique du 5 octobre.

Les enseignants y seront présents pour rappeler que des centaines de postes demeurent vacants, faute de recrutement, et que les rémunérations des enseignants français figurent parmi les plus basses de l’OCDE, notamment au regard de l’Allemagne.

Vous trouverez ci-dessous une sélection des diverses interventions, enregistrées par Jean-Jacques Greiner. Elle se conclura par un détournement satirique de la fable Le coq et le Renard de La Fontaine, par quelques enseignants de l’intersyndicale, à l’adresse de leur bien aimé ministre de la communication éducative…

Valérie Poyet pour la FSU68
Représentant de Sud Education 68
Représentant de l’enseignement professionnel CGT
Représentant des étudiants mulhousiens
Le coq et le renard de La Fontaine, revu et corrigé

Ci-dessous, la galerie photographique de Martin Wilhelm :

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