Toutes les photos sont de Martin Wilhelm
Plus de 2000 personnes battaient le pavé mulhousien (plus encore selon les organisateurs, qui ont pour habitude de ramasser des bouchons en vue d’effectuer un comptage), ce treizième samedi d’affilé, contre le passe sanitaire, l’obligation vaccinale et la suspension des agents hospitaliers .
Une foule qui aura légèrement crû respectivement à la semaine dernière, et cela se vérifie également à Colmar (plus de 1500 personnes, dont Pierre Dischinger, maire de Munster), et Strasbourg (autour du millier de participants).
Alors que les manifestations du samedi semblent bientôt s’inscrire dans un folklore politique, tant l’exécutif se fiche de voir défiler depuis le 17 juillet, sans interruption, quelques centaines de milliers de personnes dans les rues, sans le moindre relais politique ou syndical (à l’exception de la CGT ou Sud, côté syndical, et de LFI, côté politique), les organisateurs maintiennent durablement le mouvement, et la dynamique populaire ne s’essouffle pas, permettant a contrario une régénération périodique en fonction des villes.
Ce samedi, donc, Mulhouse connaissait outre le défilé lui-même, une animation de type flash mob du personnel hospitalier, mettant en scène sa décapitation en tenue blanche, devant le parvis du centre Porte jeune, un endroit carrefour devenu stratégique en ces samedis après-midis.
Quant au désormais rituel passage devant la mairie, rue Pierre-et-Marie-Curie, il s’est traduit par l’implantation de trois panneaux aux couleurs nationales, et siglés « Liberté, égalité et fraternité ».
Sur le parvis du Temple Saint-Etienne, se retrouvait pour la seconde fois le collectif des masques blancs, arborant des masques neutres et vêtu de combinaisons. Les animateurs brandissaient tout comme la semaine dernière des panneaux destinés à provoquer la réaction des passants, et procédant par des antiphrases formulées à l’impératif : obéis, soumets-toi, isole-toi, ne réfléchis pas… Le tout devant une Marianne enchainée et baillonnée.
De retour également, cette fois en formation visible, des militants de l’Action Française, brandissant une banderole du haut de l’Hôtel de ville : « République tombeau des libertés ».
A noter, une nouvelle forme d’action pour le moins perturbante, initiée par des manifestants bas-rhinois : une opération escargot, sur 60 km d’autoroute du sud au nord du département. Elle aurait provoqué plus d’une vingtaine de kilomètres de bouchons…
Voici un enregistrement audio de l’intervention de Guillaume Raimondi, délégué syndical CGT de l’hôpital de Guebwiller, réalisé par Jean-Jacques Greiner :
Enfin, la galerie photographique de Martin Wilhelm :
Un peu court cet article ! Et pourquoi ne pas parler de la manif des syndicats CGT, FO de mardi qui a réunit 500 personnes. La vaccination n’est pas un acte politique, c’est un enjeu de santé publique. C’est pas parce qu’ils annoncent qq chose sur BFM que l’info est fausse. Les notions de gauche et de droite n’ont rien à voir avec les virus en général, ni avec le sarscov2. Se faire vacciner n’est pareil que de soutenir Macron, nom de bleu !
La violence d’état s’est déchaîné à fond contre les GJ alors que les manifs anti-pass (de taille comparable) se déroulent à merveille. L’état a clairement identifié rapidement son ennemi principal.
Je vous renvoie à cette excellente interview d’une philosophe qui s’appelle Valérie Gérard :
https://diacritik.com/2021/10/05/valerie-gerard-ce-mouvement-anti-pass-ne-construit-rien-de-commun-mais-prone-la-destruction-de-toute-communaute-tracer-des-lignes/?fbclid=IwAR15XDe2g_7096NFoFDG2EeES0qC0IvZ9Ph7nWS19x4rYJy54rqSKMjv9EI
Faites-nous le plaisir de lire le journal avant de porter vos accusations gratuites : nous avons évidemment évoqué la manifestation du 5 octobre, et par deux fois ! Enfin, personne ici ne fait de la vaccination « un acte politique ». Pour autant, l’instauration du passe sanitaire relève d’un choix politique.