Photo de Martin Wilhelm
Sur le parking du magasin Decathlon de Mulhouse-Dornach, un peu plus de 60 conductrices et conducteurs s’apprêtaient hier matin à prendre le volant de leur véhicule personnel, ou de quelques camping-cars, voire motos, en direction de la capitale.
Le « convoi de la liberté », inspiré par l’action des truckers canadiens convergeant vers la capitale, Ottawa, ces dernières semaines, afin de réclamer le retour des libertés civiles, semble avoir fait quelques émules en Europe, et notamment en France.
Comme on l’entendra dans nos prises de son, les revendications des participants français ne portent pas exclusivement sur les restrictions aux libertés, mais prennent des tours avoisinant les demandes formulées il y a de nombreux mois par le mouvement des gilets jaunes, en matière de pouvoir d’achat et de cherté de la vie.
Des soignants suspendus en raison des effets du passe sanitaire et vaccinal accompagnent également le convoi.
Les animateurs français se sont d’abord organisés sur Facebook, à l’image des préparatifs du mouvement des gilets jaunes, mais le réseau social, aujourd’hui déclinant, à résolu de les en exclure, prétextant la diffusion de fausses informations.
C’est donc essentiellement vers la messagerie chiffrée « Télégram » que la campagne de communication et l’organisation générale se sera tenue.
Les participants et quelques personnes venues en soutien, accompagnées de quelques gilets jaunes, ont résolu de converger dès 7h sur le parking du magasin de sport, dans une ambiance détendue et bon enfant.
Couvertures, matelas, et vivres occupaient les espaces de chargement des véhicules, comme on le voit ci-dessous dans la galerie photographique.
Avant le départ, et pour stimuler un esprit de convivialité, des boissons chaudes et viennoiseries étaient distribuées, avant le départ donné vers 9h en direction de Strasbourg, en passant par des vallées, notamment Saint-Amarin, puis vers Metz-Nancy, avant de tenter de gagner la capitale, alors que la préfecture de police parisienne a déjà prévenu qu’elle ne leur permettra pas d’y pénétrer.
Un second convoi partait un peu plus tard en direction du sud-est, en passant par Belfort.
Tous ne prévoyaient pas nécessairement de rouler jusqu’à Paris, mais simplement d’accompagner le convoi un moment. Il est prévu de se diriger vers Bruxelles après Paris.
Dans le Bas-Rhin, on comptait quelques dizaines de véhicules au départ d’Illkirch.
Les prises de son et photographies ci-dessous sont réalisées par notre collaborateur Martin Wilhelm.
Échanges avec quelques participants :
Échange avec Eric, un gilet jaune :