Photographies de Martin Wilhelm
Les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ou ATSEM) manifestaient une nouvelle fois devant l’entrée A de la mairie de Mulhouse, répondant ce faisant à un appel à la grève national. Un prochain rendez-vous est déjà programmé pour le lundi 5 septembre à 10 heures.
C’est la première fois que ces personnels, pour l’essentiel des femmes, souvent employées à temps incomplet pour assister et compléter le travail des professeure des écoles de classe maternelle, ont décidé de former une protestation quant à leurs conditions de travail le jour même de la rentrée scolaire.
Elles manifestaient déjà pour des motifs similaires en 2019 et 2018, ainsi que nous l’avions alors relaté.
Elles exigent une rencontre avec les services de la mairie (ce qui fut fait à 10h30 quand une délégation a été reçue), afin d’avancer leurs principales revendications :
- Une ATSEM par classe maternelle, sachant que la ville de Mulhouse comptabilise 40 de ces classes (et donc un personnel ATSEM insuffisant)
- Une augmentation de 183 euros nets mensuels, conformément aux dispositions du Ségur, auxquelles les auxiliaires de puériculture ont droit mais pas les ATSEM, pour des raisons règlementaires, quand bien même les municipalités disposent d’une appréciation libre en la matière, et afin de tenir compte de l’inflation galopante
- La reconnaissance de leurs missions éducatives, laquelle passe notamment par un reclassement en catégorie B de la Fonction publique territoriale
- Le passage des temps partiels subis à un pourcentage supérieur (par exemple passer de 75 % à 80 %)
- Un nombre suffisant d’AESH ou AVS formées pour les enfants porteurs de handicap,
- Des compétences et horaires des DSHA revus à la hausse.
Les ATSEM sont par ailleurs des agents soumis à un double obstacle à l’entrée dans la profession, puisqu’elles doivent justifier de l’obtention d’un diplôme, le CAP petite enfance, et d’un concours de la fonction publique, et ne connaissent enfin que deux niveaux de grade pour l’ensemble d’une carrière…
Certaines parmi elles remplissent également des fonctions d’AESH en cas d’insuffisance de personnel…
Elles exposent une situation qu’elles considèrent comme une maltraitance professionnelle de la part de leur employeur, quant à leurs conditions de travail.
A noter le passage éclair d’Antoine Homé, maire de Wittenheim et vice-président à m2A en charge des finances et du budget, tout de jeans et de baskets vêtu, venu soutenir les manifestantes, précisant que les ATSEM de sa commune sont bien une par classe.