Détail de Marc Saint-Saëns, Cinq poings
La Fédération du Parti communiste du Parti Communiste du Haut-Rhin a présenté ses vœux à la presse en ce vendredi 13 janvier dans ses locaux de Mulhouse. Ils peuvent se résumer à une ligne bien précise et claire : il faut empêcher l’application de la réforme des retraites voulus par Emmanuel Macron. « Contre-réforme » préfère dire les Communistes pour bien dénoncer l’abus de langage du gouvernement pour justifier leur projet de loi.
Romuald Petit, Joseph Simeoni, Jean-Claude Pelka, Nadia Peter et Maurice Cialdella ont tour à tour exposé les raisons de la position du PCF : réforme injuste, inutile, livrant la retraite à des appétits privés, qui mettront à mal la retraite par répartition, alors que d’autres solutions sont possibles.
Les communistes ayant dans leur programme la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités de cotisations, ne sous-estiment pas le besoin d’une vraie réforme du système. Mais ils récusent l’urgence et reprochent au gouvernement de ne pas avoir exploré d’autres pistes de financement Ainsi, il est possible de récupérer 70 milliards d’euros en supprimant les exonérations fiscales faites au patronat par le gouvernement (et ses prédécesseurs) ou l’égalité des salaires hommes-femmes.
Et sans surprise, le PCF 68 soutient la journée d’actions du 19 janvier à l’initiative de tous les syndicats unis et appelle l’ensemble de ses adhérents et sympathisants à y participer.
L’unité contre l’avancement de l’âge de la retraite, mais quid d’un projet commun de la gauche en tant qu’alternative
S’ils se félicitent de l’unité de toute la gauche politique et syndicale contre le projet Macron, les communistes savent bien qu’un vrai rapport de force durable et potentiellement victorieux, ne peut se faire que sur un projet répondant aux besoins de réforme d’un système qui n’est plus bâti sur les mêmes bases qu’en 1947…
Il est vrai qu’à l’examen des projets des différents partis de gauche sur une réforme des retraites, il y a encore de nombreuses contradictions voire oppositions franches et précises. Est-il possible de bâtir une plate-forme de propositions communes ? L’heure n’est manifestement pas arrivée ! La priorité pour l’heure est le rejet du projet gouvernemental… Certes, mais dans la bataille de conviction qu’il faudra déployer, tôt ou tard, la question d’un projet alternatif sera bien utile pour convaincre les citoyens de se mobiliser.
Conscient que les débats à l’Assemblée nationale ne pourront mettre le gouvernement en échec puisque les droites (macronnienne et Les Républicains) se sont alliées, le PCF table sur l’organisation d’un référendum sur le sujet en espérant ainsi ouvrir un grand débat à l’échelle du pays lors duquel les différentes alternatives pourront être débattues et portées à la connaissance d’une population aujourd’hui majoritairement contre les propositions gouvernementales (80 à 90% de contre selon les sondeurs).
Continuer de défendre les autres préoccupations citoyennes
Pour autant le PCF 68 ne veut pas oublier les autres combats qu’il a déjà mené en 2022 : contre les licenciements (une délégation présente chez Auchan), pour éviter les fermetures des bureaux de postes qui se multiplient, pour le sauvetage de l’hôpital public et du système de santé, pour les transports gratuits dans l’agglomération mulhousienne…
Avec l’arrivée d’Agnès Schneider au conseil municipal de Mulhouse, le PCF comptera désormais deux membres au sein de Mulhouse Cause Commune. La nouvelle élue, très connue dans le milieu associatif et infatigable militante au contact direct avec la population, portera les préoccupations quotidiennes des Mulhousiens au sein d’un conseil bien souvent éloignés de la « vraie » vie…
Joseph Siméoni relève que la démission surprise de M. Rottner, premier adjoint, et les raisons réelles de son acte, jettent encore un voile sombre sur la politique accréditant l’idée que tous les élus sont à mettre dans le même sac. Réfutant cette affirmation, l’élu communiste considère que les choix de M. Rottner d’avoir un pied en politique et un autre dans les « affaires » prouvent avant tout la consanguinité qui existe entre la droite politique et le monde économique qui est mortifère pour la démocratie.
M2A n’est pas non plus épargnée par les communistes haut-rhinois : le choix de fermer la piscine Pierre Currie est scandaleuse. Pourquoi avoir attendu pour s’emparer du problème énergétique qui était déjà posé depuis des années ? Pourquoi vouloir livrer cet édifice historique à des intérêts privés montrant une fois encore la collusion entre le monde économique et la majorité de droite de l’Intercommunalité ?
Le PCF constate les frustrations et le mécontentement de plus en plus grands dans la population et compte bien continuer à mener les combats de 2022 en cette nouvelle année. Avec l’espoir que le mécontentement ne va pas en rester à un constat mais conduira à une prise conscience que c’est bien par les luttes « en bas » que « ceux d’en haut » devront changer leur politique… ou partir !
Salut à tous,
Compte-tenu de l’ambiance au sein de la NUPES, avec nos “camarades” socialistes qui tirent dans un coin, les écolos dans un autre, maintenir une unité – même de façade – devient difficile. Il suffit d’écouter les infos. Quattenens par ci, Quattenens par là, … il faut un peu arrêter le tir sur la F.I. parce que chez les autres, c’est pire, mais là, silence sur les réseaux hertziens !
Sinon, mais là on rembobine le film à la veille l’élection législative … si nos chers camarades communistes et ceux du NPA et de LO n’avaient pas maintenu leur candidature, la donne aurait pu changer et aujourd’hui, le cas présent de l’allongement du temps, pour profiter d’une retraite méritée, ne serait pas à l’ordre du jour et une autre gouvernance serait de mise.
Mais avec des si … Déjà, les socialos et une partie des écolos commencent à nouveau à remuer dans les brancards, en oubliant quand même que si … oui toujours des si, “Meluche” et la France Insoumise n’avaient pas mis la NUPES en place, en proposant aux perdants magnifiques (P.S., P.C., E.E.L.V. …) d’y prendre place … que seraient devenus ces braves avec leur moins de 5 % de représentativité ? “Morts aux pluches”, comme nous disions à l’armée, du temps de notre jeunesse je crois.
Alors, chers camarades, un peu de modestie s.v.p., parce que sans la F.I., qui n’est peut-être pas parfaite non plus, mais quand même plus représentative que le P.C., les écolos avec je ne sais pas combien de divergences, le P.S., fantôme errant dont la plupart de ses membres se retrouvent auprès du monarque, pour des raisons obscures de clientélisme et de carriérisme, on n’en parlerait quasi plus du tout. Une unité de gauche, est nécessaire pour un vrai changement rapide … alors les bisbilles, ce n’est pas vraiment utile de les mettre sur la place publique. Les médias font déjà suffisamment leur sale boulot je crois, et en plus ça marche. La preuve. De quoi parle-ton ? De foot-ball, du prince Harry et de la guerre en Ukraine, qui rend quand même bien des services pour pas mal de spéculateurs et de boursicoteurs.
Prenez soin de vous, amicales pensées à tous.