Entre­prise tex­tile emblé­ma­tique de la ville de Mul­house, créée en 1746 par Jean-Hen­ri Doll­fus, DMC consti­tua l’un des plus grands groupes de tex­tile et indus­triel euro­péens au cours du XXe siècle. La socié­té comp­te­ra jus­qu’à 30 000 sala­riés dans les années 60.

Intro­duite dans la ville au milieu du XVIIIe siècle par la famille Doll­fus, elle n’est ini­tia­le­ment qu’une manu­fac­ture ins­tal­lée dans le vil­lage voi­sin de Dor­nach (aujourd’­hui inté­gré à la ville de Mul­house), le long d’un cours d’eau, le Stein­bae­chlein, per­met­tant de trai­ter les tissus. 

La région de Mul­house joue ain­si, après Genève, un rôle cen­tral dans l’his­toire des indiennes de coton en Europe.

L’im­pres­sion sur étoffes déve­lop­pée par les Doll­fus per­mit de fabri­quer mas­si­ve­ment ces indiennes, qui firent la for­tune de la bour­geoi­sie municipale. 

L’in­tri­ca­tion socio-poli­tique de l’en­tre­prise à la cité du Boll­werk en est d’ailleurs res­tée étroite. Le pre­mier Doll­fus (d’o­ri­gine hel­vé­tique et pro­tes­tante) sera maire de Mul­house en 1618, c’est à dire plus d’un siècle avant la créa­tion de l’en­tre­prise textile. 

Sa des­cen­dance four­ni­ra 15 maitres de cor­po­ra­tion (les arti­sans alsa­ciens devaient y sous­crire obli­ga­toi­re­ment jusque 2013 !) et 6 maires à la ville. 

Cotée à la bourse de Paris depuis 1922, la socié­té tra­verse une crise dans les années 1990, puis est liqui­dée en 2009, avant d’être recons­ti­tuée en 2019.

Dans ce repor­tage de plus de 30 minutes, Max-Emi­lien Sil­va revient avec Marie-Claire Vitoux, Maître de confé­rences hono­raire en his­toire contem­po­raine de l’U­ni­ver­si­té de Haute Alsace, sur l’his­toire sociale de cette entre­prise, par­mi les autres grandes indus­tries que comp­te­ra Mulhouse. 

Enfin, Jean-Phi­lippe Bouillé, délé­gué muni­ci­pal à l’a­mé­na­ge­ment et à l’ur­ba­nisme, expo­se­ra com­ment le quar­tier DMC et ses friches sont sus­cep­tibles de se trans­for­mer lors des pro­chaines années. 

La mémoire ouvrière n’est pas direc­te­ment abor­dée dans ce repor­tage, mais fera l’ob­jet d’un déve­lop­pe­ment plus large dans une autre pro­duc­tion, si les lec­trices et lec­teurs sous­crivent à nos abonnements. 

IMPORTANT : Ce reportage exceptionnel réalisé par Max-Emilien Silva pour notre journal est accessible à tous pour une durée limitée, afin de valoir démonstration de la qualité de notre travail. 

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