Cré­dit pho­tos : Mar­tin Wilhelm 

Une mani­fes­ta­tion avait lieu hier à Mul­house pour s’op­po­ser au nou­veau pro­jet de loi asile et immi­gra­tion du gou­ver­ne­ment, et défen­du par Gérard Dar­ma­nin, ministre de l’Intérieur.

On y comp­tait une cen­taine de participants. 

Selon la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), relayée sur place par Gérard Moine, son repré­sen­tant pour Mulhouse : 

« Le nou­veau pro­jet de loi asile et immi­gra­tion du gou­ver­ne­ment conduit à une néga­tion radi­cale des droits fon­da­men­taux des per­sonnes migrantes. Il a pour objec­tif de gra­ver dans le marbre et de radi­ca­li­ser les pra­tiques pré­fec­to­rales arbi­traires et répres­sives : sys­té­ma­ti­sa­tion des obli­ga­tions de quit­ter le ter­ri­toire fran­çais (OQTF) et des inter­dic­tions de retour sur le ter­ri­toire fran­çais (IRTF), dans la suite des ins­truc­tions déjà prises pour aug­men­ter les assi­gna­tions à rési­dence et le nombre de centres et locaux de réten­tion administrative ».

Le pro­jet s’inscrit déli­bé­ré­ment dans une vision uti­li­ta­riste et répres­sive dont témoigne l’obsession des expul­sions et l’inscription des sans-papiers au fichier des per­sonnes recher­chées. Les per­sonnes migrantes sont déshu­ma­ni­sées et consi­dé­rées uni­que­ment comme de la main d’œuvre poten­tielle, qui n’a droit qu’à des pro­po­si­tions de régu­la­ri­sa­tions pré­caires, limi­tées aux métiers dits “en tension”

Alors que la déma­té­ria­li­sa­tion prive de l’accès au séjour de nom­breuses per­sonnes étran­gères, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus res­treints. Le pro­jet pré­voit des moyens pour empê­cher d’accéder ou de res­ter sur le ter­ri­toire, au lieu de les uti­li­ser pour accueillir digne­ment celles et ceux qui fuient la guerre, les per­sé­cu­tions, la misère ou les consé­quences du dérè­gle­ment climatique…

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