Plus que l’option nucléaire, l’article 49–3 de la Constitution utilisé par le gouvernement pour entériner sans vote sa réforme des retraites, traduit, de manière aussi morbide que fascinante, un affaissement sans pareil des institutions. Dont les effets sociaux et sociétaux à moyen et long termes nous plongent dans un épais brouillard démocratique.
Emmanuel Macron, Président claquemuré en son château, donne l’impression d’un forcené, prince infantile et autoritaire, adepte halluciné de la politique de la terre brulée. Ne se souciant guère du déluge politique dont il rend l’advenue probable.
En sa logique folle, il en est convaincu : « L’abandon de la réforme signifierait envolée des taux d’intérêt, dégradation de l’image de la France, instabilité politique… », selon des propos rapportés par « Le Monde ».
Dissocié à ce point du réel social, et peut-être affligé d’altération mentale, il raffine délibérément, tel un minotier masochiste, la mouture des colères et des rancoeurs, tout au long des semaines et mois à venir.
Ainsi, en guise de protestation spontanée contre l’usage du 49–3, et à l’instar de nombreuses grandes et moyennes villes du pays, un rassemblement constitué d’une cinquantaine de personnes, et qui en a compté jusqu’à 100, a eu lieu à partir de 17 heures devant la sous-préfecture de Mulhouse, square du Général De Gaulle. Mais aussi Place de la Réunion et de la République, à l’appel de quelques organisations, dont le SNES-FSU, le Mouvement Jeunes Communistes 68, ainsi que des organisations étudiantes.
Pour l’anecdote, des barrières ont été déplacées en vue d’un blocage et quelques fumigènes étaient utilisées, mais aucune arrestation ni dommage ne serait à déplorer selon notre observateur sur place.
Au niveau national, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé 310 arrestations ce jeudi soir, dont 258 à Paris…






