L'homo helveticus est un animal politique à sang froid. Aussi n'est-il jamais pris de court, s'agissant du processus de délibération démocratique des lois susceptibles d'être adoptées au niveau fédéral, cantonal, ou encore communal.
Le citoyen helvète aime a vivre sa citoyenneté au niveau le plus proche de son cadre de vie sociale et économique. Et si le niveau cantonal est encore trop éloigné en certaines matières, ou certaines circonstances, les municipalités disposent alors de pouvoirs règlementaires et fiscaux pour répondre à la demande sociale locale.
Proximité et responsabilité, tant collective qu'individuelle, semblent constituer le cadre de l'articulation démocratique cardinale chez nos amis helvète.
Cette dimension de la vie politique a souvent été raillée par les voisins européens, à commencer par les Français, moquant allègrement les questions posées lors des votations, dont les sujets peuvent être en effet assez prosaïques, mais n'en sont pas moins politiques ...