Moins d’une cen­taine de per­sonnes ont par­ti­ci­pé à une mani­fes­ta­tion deve­nue ras­sem­ble­ment sta­tique en rai­son de la modeste participation. 

Prise à l’i­ni­tia­tive du syn­di­cat étu­diant mul­hou­sien CSTE, le ras­sem­ble­ment s’est confon­du par ailleurs avec la jour­née inter­na­tio­nale de la paix ins­ti­tuée par l’As­sem­blée géné­rale des Nations unies, et relayée en France par le Par­ti communiste. 

Des prises de parole se sont tou­te­fois éver­tuées à redire l’incompréhension et la colère face à une situa­tion poli­tique aber­rante, qui voit un gou­ver­ne­ment se consti­tuer sans légi­ti­mi­té démocratique.

Outre le « coup de force de Macron » consé­cu­tif à la dis­so­lu­tion vou­lue par Emma­nuel Macron, una­ni­me­ment dénon­cé, Manon Deni­zot, pré­si­dente de la CSTE, syn­di­cat orga­ni­sa­teur du ras­sem­ble­ment, a égre­né les motifs d’inquiétude qui sai­sissent le monde étu­diant et le mou­ve­ment social : le sort fait (et à faire) contre les immi­grés et le rejet dont ils sont l’ob­jet, puisque le gou­ver­ne­ment Bar­nier est tri­bu­taire de l’ex­trême droite pour assu­rer sa sur­vie, la prise en compte de l’ur­gence cli­ma­tique, la néces­si­té d’un plan natio­nal de lutte contre les vio­lences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur… 

A droite toute 

La com­po­si­tion du gou­ver­ne­ment Bar­nier a été dévoi­lée same­di par le secré­taire géné­ral de l’Élysée Alexis Koh­ler, secré­taire géné­ral de l’Élysée.

L’at­te­lage, bien four­ni, puis­qu’il com­porte un total de 39 ministres, consti­tue le gou­ver­ne­ment le plus à droite de toute l’his­toire de la Cin­quième République…

Après la nomi­na­tion du gou­ver­ne­ment Bar­nier, Sophie Binet, Secré­taire géné­ral de la CGT affirme que « le sen­ti­ment de la majo­ri­té des Fran­çaises et des Fran­çais, c’est de la colère et de la décep­tion». Le «déni de démo­cra­tie» lui parait d’au­tant plus mani­feste que le gou­ver­ne­ment com­porte «un cer­tain nombre de per­son­na­li­tés qui se sont dis­tin­guées par leurs posi­tions réac­tion­naires».

Citons notam­ment Lau­rence Gar­nier à la Famille, oppo­sée au mariage homo­sexuel et à la sup­pres­sion des thé­ra­pies de conver­sion. Bru­no Retailleau (ministre de l’In­té­rieur), Annie Gene­vard (ministre de l’A­gri­cul­ture) et Patrick Het­zel (ministre de l’Enseignement supé­rieur), sont quant à eux connus pour leurs posi­tions anti-LGBT. 

Mais le gou­ver­ne­ment compte encore d’an­ciens ministres du gou­ver­ne­ment Attal  : Rachi­da Dati (tou­jours au minis­tère de la Culture), Sébas­tien Lecor­nu aux Armées. Cathe­rine Vau­trin aux Ter­ri­toires, Guillaume Kas­ba­rian au minis­tère de la Fonc­tion publique, enfin Agnès Pan­nier-Runa­cher au minis­tère de la Tran­si­tion éco­lo­gique (et « c’est pas une puni­tion, c’est pour la magie » comme on s’en sou­vient avec émo­tion ci-dessous) :