Crédit photos : Martin Wilhelm
Du 25 novembre au 9 décembre 2024, les salariés des « très petites entreprises » sont appelés à voter à l’occasion d’élections professionnelles qui leur sont spécialement dédiées, comme cela est le cas depuis 2012.
Comme à Mulhouse, où nous avons suivi des salariés syndiqués à la CGT, les union locales et départementales des syndicats de salariés investissent l’espace public tout au long des prochaines semaines. Leur objectif est de sensibiliser et informer les salariés exerçant dans les très petites entreprises. Un terme, ou plutôt une nomenclature qui désigne les entreprises de moins de 11 salariés.
Ces élections sont hélas peu connues par les salariés concernés. Seuls 5,44 % parmi eux ont voté en 2021. Une élection qui a vu la CGT arriver en tête des préférences, avec 26,31 % des suffrages exprimés.
L’immense majorité des entreprises françaises sont des très petites entreprises (TPE) comptant moins de 10 salariés :
- Sur les 3,93 millions d’entreprises que compte la France, environ 3,8 millions sont des très petites entreprises de moins de 10 salariés. Plus de 96% des entreprises françaises ont moins de 10 salariés. Parmi celles-ci, une proportion importante n’a même aucun salarié.
- A cela, il faut ajouter plus de 1,6 million de micro-entreprises et auto-entrepreneurs, qui n’ont aucun salarié.
Près de 98% des entreprises françaises disposent de moins de 11 salariés. Les TPE et micro-entreprises constituent donc l’immense majorité du tissu économique français en volume d’entreprises, même si elles ne représentent qu’une part plus modeste de l’emploi et de la valeur ajoutée totale.
Les très petites entreprises concernent aussi bien l’artisanat, le commerce, que le secteur associatif, les professions libérales, mais également les particuliers employeurs avec le développement des emplois de service.
Les salariés auront à choisir une organisation syndicale qui portera leurs voix et défendra leurs intérêts durant les 4 prochaines années. Ce scrutin clôturera en effet le cycle permettant la nouvelle mesure de la représentativité des organisations syndicales.
Le résultat des élections participera à mesurer le poids des syndicats au plan national interprofessionnel, dans les branches et dans les territoires.
Cela permettra de déterminer quelles organisations syndicales négocieront les conventions collectives, en matière de salaires, emploi, temps et conditions de travail, et permettra également de répartir, les mandatés au conseil des prud’hommes entre les différentes organisations syndicales, dans les Conseils économiques sociaux environnementaux (CESE) des régions, les commissions régionales « transitions pro » (chargées de la formation professionnelle) et plus généralement de définir la représentation des organisations syndicales dans les lieux de dialogue social sur les territoires.
Comment voter ?
Ces élections sont organisées tout autant pour les travailleurs de Métropole que ceux d’Outre-mer, sans condition de nationalité. Vous pouvez voter, après être inscrit(e) sur la liste électorale .
- Si au mois de décembre 2023, vous étiez salarié(e) d’une entreprise de moins de 11 salariés ou employé(e) à domicile, en CDI, CDD ou en contrat d’apprentissage ;
- vous avez 16 ans révolus au 25 novembre 2024 ;
- ce, quelle que soit votre nationalité.