A peine venaient-ils de ter­mi­ner de voter, et bien, à ce qu’on leur seri­nait depuis l’an­nonce des résul­tats, que le fac­teur vint appor­ter la nou­velle aux per­son­nels retrai­tés de la Ville de Mul­house et de la M2A : la prime de Noël de leur ami­cale ne sera pas à la hau­teur de ce qu’ils avaient l’ha­bi­tude de per­ce­voir. Elle a été ampu­tée de moi­tié. Celles et ceux qui comp­taient sur cette somme pour effec­tuer leurs achats de Noël devront revoir leurs listes. Et comme si cela ne suf­fi­sait pas, il leur était pré­ci­sé que cela pré­lu­dait à la sup­pres­sion défi­ni­tive de la dite prime dès l’an­née prochaine.
On juge­ra de l’é­lé­gance du procédé.
Exagération ?
A y regar­der de plus près, on s’aperçoit que le chèque date du 26 novembre, les cour­riers expli­ca­tifs d’ac­com­pa­gne­ment datent eux res­pec­ti­ve­ment du 1er juin et du 29 octobre et que le tout arrive ces jours-ci dans les boîtes aux lettres.
Et que disent ces cour­riers expli­ca­tifs ? Pas tout à fait la même chose.
Qu’on en juge :
Le pre­mier, du 1er juin, émane du direc­teur géné­ral des ser­vices qui annonce au pré­sident de l’A­mi­cale des per­son­nels en jar­gon admi­nis­tra­tif que selon un rap­port de la Cour des comptes la Ville ne pou­vait plus par­ti­ci­per à des pres­ta­tions en faveur des retrai­tés et que pour se mettre en confor­mi­té avec la loi, les col­lec­ti­vi­tés allaient ces­ser toute sub­ven­tion en ce domaine.
Le second du 29 octobre est signé par le pré­sident de l’A­mi­cale. Il ajoute à l’ar­gu­ment admi­nis­tra­tif un autre qui le fait voler en éclat. Il fait en effet réfé­rence aux dif­fi­cul­tés finan­cières des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales. Ah tiens !
Tout en admet­tant que ce n’é­tait pas accep­table, il écrit : «Vous (i.e. les retrai­tés) avez effec­ti­ve­ment per­du quelques avan­tages au sein de l’A­mi­cale mais nous espé­rons que vous recon­naî­trez aus­si que la situa­tion actuelle de vos col­lègues actifs n’est guère plus enviable (point d’in­dice blo­qué depuis 2010, évo­lu­tion de car­rière ral­lon­gée, aug­men­ta­tion du temps de tra­vail d’une heure sans com­pen­sa­tion à par­tir du 1er jan­vier 2016) ».
Les voi­là consolés.
Joyeux Noël
D’r Wagges