En guise d’avertissement 

Le texte ci-dessous peut sembler curieux aux lecteurs qui ont suivi un parcours scolaire français : rien de nouveau pour eux dans ce qui est évoqué ici !

Cette histoire a cependant son histoire : il s’agit en effet de la traduction d’un exposé sur ce thème qu’une école Rudolf Steiner près de Bâle m’a proposé d’effectuer le 1er mai dernier à l’occasion de sa fête annuelle consacrée pour cette édition à la France. 

La proposition était assortie d’une condition qui m’a incité à relever le défi : faire tenir cette histoire de France en une demi-heure (je n’ai dépassé le temps imparti que de dix minutes) !

Rien que des choses déjà bien connues, donc, quoique…

 

« Nos ancêtres, les Gau­lois », c’est ce qu’on nous appris à l’école. À nous, ain­si qu’aux petits Afri­cains, pour les­quels cela n’avait par­ti­cu­liè­re­ment pas de sens

Le pre­mier per­son­nage impor­tant qui sur­git dans l’histoire natio­nale fran­çaise est effec­ti­ve­ment Ver­cin­gé­to­rix. Chef d’une des tri­bus les plus impor­tantes de Gaule, les Arvernes, il dirige une coa­li­tion d’une grande par­tie des plus de soixante autres tri­bus gau­loises pour arrê­ter l’avancée des légions de Jules César. Il est cepen­dant vain­cu à Ale­sia en 52 avant Jésus-Christ. Il se ren­dit pour épar­gner ses guer­riers et jeta, du haut de son che­val blanc, ses armes aux pieds de César.

C’est ain­si que l’on pré­sen­tait cet épi­sode roman­tique aux éco­liers. Ver­cin­gé­to­rix, héros mal­heu­reux et même mar­tyr, puisqu’il fut exé­cu­té six ans plus tard à Rome, fait de la sorte figure de pre­mier meneur de la résis­tance contre des enva­his­seurs étran­gers, et de fon­da­teur de la Nation

La chose n’est cepen­dant pas si simple : Ver­cin­gé­to­rix était, comme beau­coup d’autres chefs gau­lois, offi­cier de Jules César et même son ami. Le héros pour­rait bien avoir été de ce fait plu­tôt un traitre.

La carte de la Gaule qu’on nous mon­trait à l’école res­sem­blait étran­ge­ment à celle de l’hexagone fran­çais actuel, comme si le des­tin de la France avait été écrit depuis la nuit des temps ; mais les Romains appe­laient Gau­lois tous les peuples au nord de la plaine du Pô et au-delà des Alpes, soit les régions de l’Allemagne du sud, de la Suisse et de l’Autriche contemporaines.

Il ne reste d’ailleurs rien de cette civi­li­sa­tion gau­loise, pas même dans la langue fran­çaise (hor­mis en Bre­tagne) : la popu­la­tion se laisse roma­ni­ser sans contrainte, et même les noms de per­sonnes deviennent latins.

L’histoire de Ver­cin­gé­ro­rix est en fait exhu­mée au XIXè siècle, et sin­gu­liè­re­ment sous Napo­léon III, par une bour­geoi­sie sou­cieuse de se trou­ver des ancêtres bien à elle, les Francs étant consi­dé­rés comme ceux de l’aristocratie.

En 451, Atti­la enva­hit la Gaule à la tête des Huns. Les Huns pas­saient – et passent encore – pour les plus redou­tables des bar­bares. Le géné­ral gal­lo-romain Aetius bat Atti­la aux Champs cata­lau­niques, près de Troyes, et sauve ain­si la future France. Une fois de plus, l’histoire n’est pas aus­si simple, car c’est une prin­cesse romaine, Hono­ria, qui avait appe­lé Atti­la à son aide.

Dans sa jeu­nesse, Aetius avait pas­sé trois ans à la cour de Ruga, roi des Huns et oncle d’Attila, et devint l’ami de ce der­nier (Atti­la est lui-même éle­vé à la cour de l’empereur romain d’Orient à Constantinople).

 

Quand Clo­vis accède au trône en 481 ou 482, le royaume des Francs res­sem­blait à une sorte de Bel­gique. Il par­vint jusqu’à sa mort à conqué­rir l’essentiel de la France contem­po­raine, à l’exception de la Bour­gogne et de la Bre­tagne. En 508, il fit de Paris sa capitale.

Il bat les Ala­mans à Tül­pich (près de Cologne) et pro­met de se faire bap­ti­ser si Jésus lui accorde la vic­toire. Une conver­sion qui ne doit rien à la foi mais au seul oppor­tu­nisme, car cette déci­sion lui vaut l’accord des évêques à la conquête de la Gaule romaine.

Et c’est ain­si que com­mence dans le sang l’idée de « la France, fille aînée de l’Eglise ».

Clo­vis conquiert le ter­ri­toire au sud de la Loire et le royaume est par­ta­gé après sa mort selon la loi salique qui fait du roi le pro­prié­taire de son royaume et de ses fils les héri­tiers de ce dernier.

Le royaume des Francs est déjà consti­tué à cette époque d’une popu­la­tion variée : Gau­lois, Romains, Francs, Ala­mans, Grecs, ceux-ci ayant fon­dé Mar­seille et Nice bien avant la période romaine, Wisi­goths dans le sud-ouest, Ostro­goths en Provence.

D’autres Méro­vin­giens suc­cèdent à Clo­vis, les soi-disant « rois fai­néants », parce que leur règne était insi­gni­fiant (ce sont les aïeuls des Capé­tiens qui leur font cette répu­ta­tion pour les dis­cré­di­ter et… les supplanter !)

En 732, Charles Mar­tel, maire du palais, met un terme à l’avancée des Arabes et des Ber­bères en rem­por­tant la bataille de Poi­tiers. On com­prend sans mal que l’événement consti­tue un sym­bole de taille pour l’extrême-droitier « Front natio­nal ». Charles « le mar­teau » est l’ancêtre des Caro­lin­giens, dont le repré­sen­tant prin­ci­pal est Char­le­magne. Celui-ci est cou­ron­né empe­reur de l’Empire d’occident en l’an 800 à Rome.

Il choi­sit Aix-la-Cha­pelle comme capi­tale, étend l’empire de l’Espagne à l’Italie cen­trale, des Bal­kans à l’Oder.

Il est l’empereur qui conver­tit les peuples avec l’épée plu­tôt qu’avec la pro­pa­ga­tion paci­fique de l’Evangile.

À nou­veau les faits bous­culent le roman natio­nal : Char­le­magne appar­tient à l’histoire de France comme à celle de l’Allemagne. L’empereur à la barbe fleu­rie parle fran­cique, soit une forme d’allemand.

La France porte le nom d’une tri­bu ger­ma­nique, de Ger­mains (qui signi­fie « voi­sins », « sem­blables », « cou­sins »), qui pren­dront le nom d’Allemands, d’après cette autre tri­bu vain­cue par les Francs, les Alamans…

Le fils de Char­le­magne, Louis le Pieux, par­tage l’empire entre ses fils Charles le Chauve, Lothaire et Louis le Ger­ma­nique en trois royaumes : la Fran­cie occi­den­tale, la Lotha­rin­gie et la Fran­cie orien­tale. La Lotha­rin­gie, nom dans lequel on recon­naît celui de « Lor­raine » (« Lothrin­gen » en alle­mand) et qui s’étend de Hol­lande jusqu’à Rome, coin­cée entre les eux autres, devient rapi­de­ment la vic­time des appé­tits des deux frères unis.

Le Ser­ment de Stras­bourg de 843 que font ces der­niers est rédi­gé pour la pre­mière fois, non en latin, mais dans les deux formes pri­mi­tives des langues alle­mande et française.

Les royaumes francs d’est et d’ouest res­semblent désor­mais davan­tage à l’Allemagne et la France d’aujourd’hui.

Mais voi­là que quelque chose cloche à nou­veau dans le roman natio­nal : Charles le Chauve est pré­su­mé être le pre­mier roi de France bien qu’il soit né à Franc­fort, éle­vé à Stras­bourg et édu­qué à Rei­che­nau sur les bords du lac de Constance, alors que Louis, le soi-disant Ger­ma­nique, est né et a gran­di en Aquitaine.

Le domaine royal est minus­cule lors de l’ascension sur le trône de Hugues Capet, le pre­mier des Capé­tiens, la plus ancienne dynas­tie royale d’Europe, avec le titre de roi des Francs (et non encore de France). Une super­fi­cie qui s’étend du nord de Paris à Orléans, à peine plus grande que l’Alsace. Le reste du royaume est aux mains de comtes et de ducs, sou­vent plus puis­sants que le roi lui-même. Cette situa­tion incon­for­table consti­tue­ra le pro­blème essen­tiel des futurs sou­ve­rains de France.

Les Capé­tiens don­ne­ront 36 rois (que des hommes, les femmes ne pou­vant pas, selon la loi salique, accé­der au trône), dont 18 por­te­ront le nom de « Louis » : « qui sont ces rois qui ne sont même pas capables de comp­ter jusqu’à vingt ? » dira Jacques Prévert.

Bien que la cou­ronne impé­riale ait été attri­buée aux sou­ve­rains du Saint Empire romain ger­ma­nique, les rois de France, tels Fran­çois 1er, Louis XIV, sans par­ler de Napo­léon, rêvent d’être empe­reurs et se consacrent prin­ci­pa­le­ment à l’extension du royaume.

À cette époque, Adal­bé­ron, évêque de Laon, for­mule son idée d’une socié­té for­mée de trois ordres, à l’image de la Cité de Dieu, les « ora­tores », ceux qui prient (les moines, les prêtres), les « bel­la­tores », ceux qui font la guerre – la noblesse -, et les « labo­ra­tores », ceux qui tra­vaillent pour nour­rir les deux pre­miers (les pre­miers de cordée ?)

À la fin du 11è siècle com­mencent une série de sept croi­sades. Sous le pré­texte reli­gieux de vou­loir libé­rer Jéru­sa­lem de l’occupation turque se cachent déjà des objec­tifs de conquêtes colo­niales. Elles ont leur ori­gine en France.

En 1209 une croi­sade est menée cette fois en France même, contre les Cathares, une héré­sie qui s’est déve­lop­pée en Occi­ta­nie dans la région de Toulouse.

Dimanche, le 27 juillet 2014 : le roi Phi­lippe Auguste com­bat à Bou­vines une coa­li­tion de princes et de troupes fla­mandes, alle­mandes, anglaises sous les ordres de l’empereur Otton IV. Si Phi­lippe Auguste n’avait pas gagné, c’eût pro­ba­ble­ment été la fin de la France en tant qu’état. Le même Phi­lippe Auguste fait construire le Louvre et paver les rues de Paris. Le royaume s’étend, mais reste jusqu’au début du 14è siècle à l’ouest du Rhône et de la Saône.

Le mona­chisme se porte bien en France ou Fran­cie, que ce soit avec les Béné­dic­tins de Clu­ny ou les Cis­ter­ciens que fonde Ber­nard de Clair­vaux. Plus tard, les ordres men­diants pros­pé­re­ront en France méri­dio­nale comme dans le nord de l’Italie.

L’architecture gothique naît au cœur du royaume de France vers le milieu du XIIè siècle, en Ile-de-France, Cham­pa­gneet Picardie.

Louis XI, Saint-Louis, se pré­oc­cupe de jus­tice et d’établir une mon­naie unique : est-ce pour cela qu’il est cano­ni­sé ? Aujourd’hui, on lui décer­ne­rait la Légion d’Horreur… Il meurt à Tunis lors d’une hui­tième croi­sade. La ville de St-Louis lui est dédié (par ordre de Louis XIV).

Phi­lippe le Bel expulse les juifs du royaume en 1306. Par­mi eux, des phi­lo­sophes, des méde­cins, des savants. Dès le 13è siècle les emplois publics leur avaient été inter­dits. Il va sans dire que tous leurs biens furent confis­qués par la couronne.

En 1336, le pape habite à Avi­gnon, au temps du Grand Schisme d’Occident. Il n’en est pas pour autant fran­çais : Avi­gnon est encore en-dehors des limites du royaume.

La Guerre de cent ans fut pré­sen­tée aux éco­liers que nous étions, et qui dure de 1337 à 1453, comme un conflit entre l’Angleterre et la France, alors qu’il s’agissait d’une que­relle dynas­tique entre deux familles bien fran­çaises, les Plan­ta­ge­nêt et les Valois ; l’aristocratie fran­co-nor­mande en Angle­terre par­lait encore fran­çais au début de la guerre. Et pour­tant, cette guerre a sus­ci­té une anglo­pho­bie durable, qui se pro­longe encore aujourd’hui à l’occasion duBrexit ! (On se sou­vient aus­si des sor­ties aus­si mal­heu­reuses qu’homophobes d’Edith Cresson…)

Et sur­git un nou­veau per­son­nage héroïne et mar­tyrà la fois, en la per­sonne de Jeanne d’Arc, issue d’une famille aisée et non une pauvre ber­gère comme le veut la légende. Elle est vierge, avec tout ce que le concept char­rie du point de vue reli­gieux, elle se met à la tête des troupes fran­çaises pour faire cou­ron­ner le roi Charles VII à Reims. Elle est arrê­tée et condam­née au bûcher, mais par les Anglais : par les Bour­gui­gnons, qui rêvaient encore en ce temps-là de Lotha­rin­gie, son juge était Pierre Cau­chon, évêque de Beau­vais et ancien rec­teur de l’Université de Paris. Encore un sym­bole pour le natio­na­liste « Front natio­nal » qui fête le 1er mai la Pucelle d’Orléans. Elle sera, elle aus­si, cano­ni­sée, tar­di­ve­ment et oppor­tu­né­ment en 1920 : l’Allemagne écra­sée peu avant a quelque chose de bri­tish, n’est-il pas ? (Les des­cen­dants de la reine Vic­to­ria Saxe-Cobourg-Gotha viennent de chan­ger leur nom en Windsor…)

Sous le règne de Louis XI, de 1461 à 1484, le royaume s’accroît sub­stan­tiel­le­ment de la Bre­tagne, de la Bour­gogne, du Maine et de l’Anjou. Ce Louis-là est consi­dé­ré comme le père de la cen­tra­li­sa­tion française.

1515 est la date his­to­rique sym­bole de toutes les autres qu’il faut apprendre à l’école pri­maire. Cette année-là, Fran­çois 1er rem­porte la bataille de Mari­gnan contre les mer­ce­naires suisses qui défendent Milan. On se sou­vient plus dif­fi­ci­le­ment de la défaite du même Fran­çois à Pavie, dix ans plus tard (à Bel­fort, les bour­geois s’en réjouissent : ils sont en terre d’Empire…), défaite qui met un terme aux six guerres d’Italie menées par la cou­ronne fran­çaise en rai­son de les pré­ten­tions au royaume de Naples. Elle envi­sa­geait d’en faire le point de départ de la recon­quête de Jéru­sa­lem. Têtus, n’est-ce pas ?

C’est le temps de la Renais­sance, des châ­teaux de plai­sance sur la Loire et celui où Fran­çois 1er invite Léo­nard de Vin­ci en France en lui disant : « ici, Léo­nard, tu seras libre de rêver, de pen­ser et de travailler ».

Jacques Car­tier prend pos­ses­sion du Cana­da au nom de Fran­çois 1er.

Les guerres de reli­gion font rage à par­tir de 1540, dans les­quels Catho­liques et Cal­vi­nistes s’affrontent.

La Saint-Bar­thé­le­my (aus­si nom­mée « les noces de sang pari­siennes ») est un mas­sacre de Hugue­nots, un évé­ne­ment cen­tral de cette époque et pro­fon­dé­ment ancré dans la mémoire col­lec­tive des Français.

Ces guerres civiles s’achèvent pro­vi­soi­re­ment avec l’Edit de Nantes pro­mul­gué en 1598par Hen­ri IV, qui garan­tit la liber­té de conscience aux Huguenots.

Hen­ri IV est lui-même hugue­not, mais il avait abju­ré pour pou­voir accé­der au trône. Ce que ne lui a cepen­dant pas par­don­né en 1610 son meur­trier Ravaillac, catho­lique fanatique.

Hen­ri IV avait aupa­ra­vant épou­sé Marie de Médi­cis. Très bonne idée : non seule­ment elle était la petite-fille de l’empereur Fer­di­nand 1er, mais éga­le­ment issue de la famille des ban­quiers créan­ciers de la cou­ronne française.

Deux car­di­naux vont se suc­cé­der au cours de la pre­mière moi­tié du XVIIè­siécle. Le pre­mier, Riche­lieu, ministre de Louis XIII. Pen­dant la guerre de Trente ans, il s’allie avec les Sué­dois (luthé­riens) et les princes pro­tes­tants alle­mands pour affai­blir l’Empereur. Le peuple le déteste au point d’allumer des feux de joie pour célé­brer sa mort.

Maza­rin devient régent pen­dant la mino­ri­té de Louis XIV. Il met à pro­fit la situa­tion chao­tique que la guerre créée en Alle­magne pour conqué­rir l’Alsace.

Louis XIV, le « Roi-Soleil », sym­bo­lise la monar­chie abso­lue. Dans son enfance, il a été très mar­qué par la Fronde, un sou­lè­ve­ment des grands princes et de par­le­ments contre le gou­ver­ne­ment de plus en plus auto­ri­taire de Maza­rin et les impôts crois­sants. D’où sa poli­tique de gar­der la noblesse sous contrôle à la cour de Versailles.

Son très long règne, le luxe de sa cour lui valut une grande renom­mée et il fut consi­dé­ré comme le plus puis­sant monarque d’Europe.

On parle fran­çais dans toutes les cours d’Europe jusqu’à St-Peters­bourg. Schön­brunn est cen­sé être une réplique autri­chienne de Ver­sailles. Le fran­çais sera pen­dant deux cents ans la langue de la diplomatie.

Il mène cinq guerres contre dif­fé­rents pays dans le cadre de sa poli­tique de conquête, dévaste le Pala­ti­nat jusqu’au géno­cide. La Cein­ture d’acier de for­ti­fi­ca­tions qu’il fait construire par Vau­ban, les dépenses mili­taires ain­si que le train de vie luxueux de la cour entraînent des dettes gigantesques.

Louis XIV cède à son entou­rage et révoque l’Edit de Nantes qui tolé­rait la reli­gion protestante.

En quelques mois des cen­taines de mil­liers de Hugue­nots s’enfuient, essen­tiel­le­ment vers les régions pro­tes­tantes des Pays-Bas, les can­tons cal­vi­nistes de la Suisse et en Prusse, ce qui aggra­va consi­dé­ra­ble­ment la situa­tion économique.

La Nou­velle-France s’étend sur près de la moi­tié du conti­nent nord-amé­ri­cain. On pra­tique le com­merce tri­an­gu­laire avec esclaves (ache­tés avec les « indiennes » de Mul­house), la canne à sucre, le rhum et le coton.

Le XVIIIè siècle devien­dra celui des « Lumières ». Les phi­lo­sophes Vol­taire, Dide­rot, Mon­tes­quieu, Rous­seau œuvrent à une nou­velle vision du monde. Ils sont aus­si les porte-parole d’une bour­geoi­sie de plus en plus consciente de son pou­voir éco­no­mique. Pour­quoi, dès lors, ne pas aus­si prendre le politique ?

En 1756 com­mence la guerre de Sept ans, qui est déjà une sorte de guerre mon­diale puisqu’elle se déroule non seule­ment en Europe mais éga­le­ment en Amé­rique et jusqu’en Inde. La France y per­dra la plus grande par­tie de ses pos­ses­sions coloniales.

Parce qu’il a, en 1757,blessé le roi Louis XV avec un canif enten­tant de l’assassiner, Robert-Fran­çois Damiens est tor­tu­ré à mort : il serait le der­nier qui sera sup­pli­cié en guise d’exécution.

L’arbitraire du monarque abso­lu, la monar­chie de droit divin (le roi étant le repré­sen­tant de Dieu sur terre), sont pro­gres­si­ve­ment mis en question.

D’autres modèles existent : l’Angleterre et sa monar­chie par­le­men­taire, les Etats-Unis, à l’indépendance de laquelle la France a contribué.

Il s’en suit, en 1798, la fameuse Révo­lu­tion fran­çaise. Les causes en sont diverses : les dettes de la cou­ronne qui se sont accu­mu­lées depuis Louis XIV, les mau­vaises récoltes de 1788 et la misère crois­sante dans le pays.

Pour l’autoriser à lever de nou­veaux impôts,  Louis XVI est contraint de convo­quer les Etats géné­raux, une assem­blée des trois ordres, noblesse, cler­gé et Tiers-Etat. Ce der­nier reven­dique le dou­ble­ment de ses dépu­tés, arguant qu’il repré­sente la plus grande majo­ri­té de la popu­la­tion. Le 17 juin, les repré­sen­tants du peuple, quelques prêtres et nobles prennent le nom d’« Assem­blée natio­nale ». Le 20 juin, ils prêtent le ser­ment du Jeu de Paume, jurant qu’ils ne se sépa­re­ront pas sans don­ner une consti­tu­tion à la France. Le 14 juillet, la Bas­tille est prise d’assaut, for­te­resse ser­vant de pri­son, sym­bole de l’absolutisme arbi­traire : une simple lettre de cachet du roi suf­fit pour y être incarcéré.

Au cours de l’été, de par le royaume, des pay­sans attaquent les châ­teaux et brûlent les archives qui attestent les droits sei­gneu­riaux et fis­caux. Dans la nuit du 4 août, l’Assemblée natio­nale abo­lit les droits féodaux.

 

L’Assemblée consti­tuante pro­clame la Décla­ra­tion des Droits de l’Homme et du Citoyen le 26 août. Olympe de Gouges, qui défend les droits des femmes, sera cepen­dant guillotinée.

De nom­breux nobles s’enfuient, « émigrent », notam­ment vers Coblence.

Le pays est divi­sé en 83 dépar­te­ments. Une consti­tu­tion civile du cler­gé est mise en place, les prêtres seront rému­né­rés par l’Etat, avec des droits égaux pour les catho­liques, les pro­tes­tants et les juifs.

L’alliance de la Nation avec le roi – le dra­peau tri­co­lore signi­fie l’union du roi avec la ville de Paris – est tou­te­fois rom­pue quand celui-ci cherche à fuir, est recon­nu à Varennes peu avant la fron­tière, recon­duit à Paris et désor­mais surveillé.

Le 20 avril 1792, la guerre est décla­rée à l’Autriche , bien­tôt sui­vie par la Prusse. Le 10 août, les Pari­siens inves­tissent les Tui­le­ries, le roi est dépo­sé et fait pri­son­nier au Temple.

Le jour de la bataille de Val­my, le 20 sep­tembre, une Conven­tion prend le pou­voir et déclare la République.

Louis XVI est condam­né à mort et tombe le 21 jan­vier 1793 sous le cou­pe­ret de la guillo­tine qu’il aura lui-même contri­bué à améliorer.

La guerre exté­rieure et le sou­lè­ve­ment inté­rieur, comme celui de la Ven­dée, mènent à la créa­tion d’un Comi­té de Salut public – car « la Répu­blique est en dan­ger » – sous l’autorité de Robes­pierre et de St-Just. La sévé­ri­té à l’égard de la tra­hi­son pren­dra le nom de « Ter­reur » après la chute des Jaco­bins, qui aura certes fait de nom­breuses vic­times, mais par­tout en Europe sévis­sait la même intran­si­geance à l’égard des opposants.

Le Direc­toire ins­taure une répu­blique bour­geoise qui s’est cou­pée du peuple et qui pré­pare la voie de la dic­ta­ture au géné­ral Bona­parte. Celui-ci a mené entre­temps des guerres de pillage contre l’Autriche en Ita­lie, plus tard en Egypte contre l’Angleterre qui, ain­si que toute l’Europe, redoute la conta­mi­na­tion révolutionnaire.

Le futur empe­reur Napo­léon déclare, après son coup d’état du 18 bru­maire, an 8 du nou­veau calen­drier, soit en 1799, que « la Révo­lu­tion est désor­mais achevée ».

Les Fran­çais ont tou­jours du mal, jusqu’à ce jour, de voir en Napo­léon le tyran qu’il fut.

Le renom qu’il s’est acquis grâce à une série de batailles vic­to­rieuses et de cam­pagnes rapides, ses pré­ten­dues com­pé­tences d’administrateur, notam­ment en tant que rédac­teur du Code civil, lui valent encore de l’admiration.

Il a en réa­li­té mis l’Europe à feu et à sang avec des san­glantes guerres de pillages, il a com­mis des mas­sacres par­ti­cu­liè­re­ment en Espagne, il s’est per­mis de redes­si­ner la carte du conti­nent, se décla­rant roi d’Italie et s’autorisant à nom­mer de ci, de là, ses frères et ses sœurs princes et sou­ve­rains. Il se consi­dé­rait comme le suc­ces­seur de Char­le­magne et des empe­reurs romains. Le man­geur d’hommes a éga­le­ment affai­bli dura­ble­ment la popu­la­tion française.

Après la retraite de Rus­sie, il est contraint à abdi­quer, revient de l’île d’Elbe pen­dant les­dits Cent Jours et est défi­ni­ti­ve­ment bat­tu à Water­loo en 1815.

Les rois montent à nou­veau sur le trône, d’abord Louis XVIII, frère du pré­cé­dent déca­pi­té, puis Charles X.

Avec l’essor indus­triel, l’exploitation ouvrière s’amplifie : l’armée tire en pre­mier la son­nette d’alarme ; il lui faut exemp­ter de plus de plus de conscrits parce que trop faibles et rachi­tiques. Les enfants tra­vaillent dès l’âge de quatre ans, et ce, jusqu’à douze heures par jour (en 1848, on limi­te­ra le temps de tra­vail pour les enfants à dix heures à Paris, onze en pro­vince…). Un socia­lisme uto­pique voit le jour avec Fou­rier et St-Simon.

Après le sou­lè­ve­ment popu­laire de 1830 sous la hou­lette de la bour­geoi­sie, Louis-Phi­lippe accède au pou­voir. La même année, com­mence la conquête de l’Algérie. Parce que la popu­la­tion indi­gène se réfu­gie volon­tiers dans des grottes, des mil­liers d’Algériens, dont femmes et enfants, y seront enfu­més ou emmurés.

L’année 1848 est l’avènement de la 2è Répu­blique, qui ins­taure le suf­frage uni­ver­sel (sans les femmes). Elle sera brève, Louis-Napo­léon Bona­parte, neveu du pre­mier, prend le pou­voir par étapes, d’abord Pré­sident de la Répu­blique, puis Prince-Pré­sident pour finir en tant qu’empereur Napo­léon III après son coup d’état de 1852.

Il attaque l’Italie, fait la guerre à la Rus­sie en Cri­mée et mène une pitoyable cam­pagne au Mexique.

La guerre est décla­rée à la Prusse de Bis­marck en 1870. Le deuxième empe­reur des Fran­çais est encer­clé à Sedan et doit capi­tu­ler. Deux jours plus tard, est décla­rée la troi­sième Répu­blique. Les Prus­siens assiègent Paris. En mars 1871, les Pari­siens se sou­lèvent contre le gou­ver­ne­ment de Ver­sailles, la Com­mune de Paris est pro­cla­mée. Il s’en sui­vront deux mois pen­dant les­quels, tout en se bat­tant contre les troupes des Ver­saillais de Thiers, après un hiver redou­table où la famine sévis­sait, les com­mu­nards pren­dront une série de mesures sociales et pro­gres­sistes qui feront l’admiration de Karl Marx et du mou­ve­ment socia­liste international.

La Com­mune est cepen­dant bat­tue, au moins 30 000 com­mu­nards sont fusillés pen­dant la «semaine san­glante », des mil­liers d’entre eux sont dépor­tés, prin­ci­pa­le­ment en Nou­velle-Calé­do­nie, telle la célèbre ins­ti­tu­trice Louise Michel.

La France perd l’Alsace-Lorraine et doit ver­ser de lourdes répa­ra­tions de guerre à la Prusse.

La IIIè Répu­blique est tra­ver­sée par de dan­ge­reux épi­sodes popu­listes, dont l’affaire Drey­fus. Alfred Drey­fus, né à Mul­house, est capi­taine d’artillerie et injus­te­ment condam­né pour tra­hi­son. Parce qu’il est juif, l’affaire revêt un carac­tère anti­sé­mite et divise dura­ble­ment la socié­té française.

On attri­bue à Jules Fer­ry l’introduction de la sco­la­ri­té gra­tuite et obli­ga­toire en 1880. On men­tion­ne­ra beau­coup moins qu’il fut aus­si un fervent pro­pa­gan­diste du colo­nia­lisme l’instigateur de la conquête du Tonkin.

Le 1er mai 1891, dix ouvriers sont abat­tus par la troupe à Four­mies alors qu’ils mani­fes­taient pour la jour­née de huit heures.

1896 : les syn­di­cats auto­ri­sés depuis peu s’unissent dans la confé­dé­ra­tion de la CGT.

1905 : les radi­caux qui ont accé­dé au gou­ver­ne­ment ins­taurent la sépa­ra­tion de l’église et de l’état, ce qui pro­voque de vives ten­sions dans le pays.

1906 : l’accident de Cour­rières est jusqu’à ce jour la plus grande catas­trophe minière d’Europe avec ses 1099 vic­times. Il est à l’origine d’une crise poli­tique et d’un mou­ve­ment social qui abou­tirent à l’établissement du jour de repos hebdomadaire.

Les Ita­liens sont, à la veille de la pre­mière Guerre mon­diale, au nombre de 420 000 dans le pays.

Celle-ci éclate, une guerre sou­hai­tée par Poin­ca­ré et Clé­men­ceau autant que par le Kai­ser Guillaume II. L’esprit de revanche à prendre sur la défaite de 1871 après la guerre fran­co-prus­sienne, l’espoir de récu­pé­rer non l’Alsace-Lorraine mais aus­si toute la rive gauche du Rhin a joué un rôle dans ce « désir de guerre », mais éga­le­ment l’essor éco­no­mique impres­sion­nant et redou­té de l’Allemagne.

D’importantes muti­ne­ries eurent lieu sur le front en 1917 : ce n’est que sous le gou­ver­ne­ment Jos­pin, fin des années 90, que les sol­dats fusillés à l’époque furent réhabilités.

La guerre a coû­té 1,4 mil­lions d’hommes à la France.

La France se mon­tra intrai­table lors du Trai­té de Ver­sailles : la guerre avait coû­té une for­tune et il fal­lait faire payer le vain­cu. Les troupes fran­çaises occupent la Sarre et la Ruhr, dont les indus­tries tra­vaillent au pro­fit de la France.

L’intransigeance de la France sur le sujet des répa­ra­tions de guerre a eu pour consé­quence la crise de  l’inflation alle­mande qui a, conjoin­te­ment avec le sen­ti­ment de l’humiliation subie par l’Allemagne, sa part de res­pon­sa­bi­li­té dans la prise de pou­voir nazie.

Dans les années 20, 700 000 Polo­nais immigrent en France, pour tra­vailler prin­ci­pa­le­ment dans les régions minières.

En 1936, socia­listes, com­mu­nistes et radi­caux forment le Front popu­laire, gagnent les élec­tions et accèdent au gou­ver­ne­ment. Il faut tou­te­fois la pres­sion exer­cée par une grève géné­rale de deux mois pour réa­li­ser un bond en avant spec­ta­cu­laire : la semaine de 40 heures, les congés payés, d’importantes aug­men­ta­tions de salaire.

Le diri­geant socia­liste Léon Blum com­met cepen­dant de graves erreurs : il ne veut pas inter­ve­nir dans la guerre civile espa­gnole. Dala­dier, quant à lui, lais­se­ra les mains libres à Hit­ler à Münich.

« Plu­tôt Hit­ler que le Front popu­laire » est le mot d’ordre des par­tis bourgeois.

Quand la guerre éclate, l’armée fran­çaise attend l’arme au pied der­rière la ligne Magi­not pen­dant que Hit­ler dépèce la Pologne : c’est la dite « drôle de guerre ».

En mai 1940, en un mois, la France est contrainte à la capi­tu­la­tion : « l’étrange défaite », écrit Marc Bloch, car elle avait un par­fum de trahison.

Le maré­chal Pétain et son ministre Laval dirigent l’« Etat fran­çais ». La plu­part des droits civiques sont sus­pen­dus. Com­mu­nistes et syn­di­ca­listes sont pour­chas­sés par le régime de Vichy et incarcérés.

Le camp de Gurs, dans les Pyré­nées, dans lequel ont d’abord été empri­son­nés les répu­bli­cains espa­gnols, sert désor­mais à enfer­mer des Juifs – uni­que­ment sous sur­veillance fran­çaise. 4000 per­sonnes en par­ti­ront pour Ausch­witz en tran­si­tant par le sinistre camp de Drancy.

Dès la Libé­ra­tion, est fabri­qué le mythe d’une France enga­gée comme un seul homme dans la Résis­tance : celle-ci ne concerne cepen­dant que 2% de la popu­la­tion, l’immense majo­ri­té est consti­tué de « sui­veurs » passifs.

Le Conseil natio­nal de la Résis­tance, qui réunit com­mu­nistes et gaul­listes, met sur pied un pro­gramme pro­gres­siste qui rat­trape le retard pris par la France dans le domaine social avec, notam­ment, la créa­tion de la Sécu­ri­té sociale. Des sec­teurs-clés indus­triels seront nationalisés.

Le débar­que­ment des Alliés a lieu en Normandie.

Parce qu’il est la prin­ci­pale per­son­na­li­té de la France libre à Londres, le géné­ral de Gaulle dirige la 4è Répu­blique après la libé­ra­tion de Paris.

Les femmes fran­çaises votent pour la pre­mière fois, bien plus tard que dans d’autres pays.

Le 8 mai 1945, jour de la capi­tu­la­tion nazie, un sou­lè­ve­ment a lieu à Sétif en Algé­rie qui reven­dique l’indépendance du pays : cer­tains parlent de 8000, d’autres de 30 000 vic­times abat­tues par la gar­ni­son française.

En 1946 est enfin abro­gé le Code de l’indigénat, qui auto­ri­sait le tra­vail for­cé dans les colonies.

La même année, com­mence la guerre d’Indochine qui finit en 1954 avec la défaite fran­çaise de Dien Bien Phu. Et une autre com­mence simul­ta­né­ment, en Algé­rie, qui s’achève avec la recon­nais­sance de l’indépendance algé­rienne en 1962.

Un nombre dif­fi­cile à esti­mer de mani­fes­tants algé­riens avaient été vic­times, le 18 octobre 1961, de la police pari­sienne sous les ordres du pré­fet Mau­rice Papon, qui avait par­ti­ci­pé à la dépor­ta­tion des Juifs de Bor­deaux. Il fut néan­moins acquit­té après son pro­cès, le tri­bu­nal ayant sta­tué qu’il ne pou­vait pas savoir ce qui allait arri­ver aux gens…

Au début des années 60, il ne reste qua­si­ment plus rien de l’empire colo­nial français.

Les évé­ne­ments de mai 68 n’ont pas concer­né que la France : ils sont sur­ve­nus éga­le­ment aux Etats-Unis, en lien avec la guerre du Viet­nam, ain­si qu’en Alle­magne et ailleurs. Ce qui était spé­ci­fique en France était le mou­ve­ment de reven­di­ca­tions ouvrières qui a accom­pa­gné celui des étu­diants, et qui a abou­ti après une grève géné­rale de deux mois.

Fran­çois Mit­ter­rand devient, en 1981, le qua­trième pré­sident de la cin­quième Répu­blique dont la Consti­tu­tion a été impo­sée par de Gaulle en 1958. Après sa prise de pou­voir et jusqu’à ce jour, nombre de conquêtes sociales ont été annu­lées et on ne retien­dra sans doute de ses qua­torze années de pou­voir que la seule abo­li­tion de la peine de mort.

La cin­quième Répu­blique confère au Pré­sident un rôle et un pou­voir inha­bi­tuel pour une soi-disant démo­cra­tie. Le Pré­sident peut, au contraire des Etats-Unis ou de l’Angleterre par exemple, inter­ve­nir mili­tai­re­ment en Syrie sans consul­ter le parlement.

La France se donne beau­coup de mal à défendre la fran­co­pho­nie et y consacre même un minis­tère, chose unique au monde. : nos­tal­gie du temps où la France et sa langue régnait sur l’Europe, ou de celle de l’empire colo­nial ? Ou les deux ?

Daniel MURINGER

 

 

Kurze Geschichte der Geschichte Frankreichs

« Unsere Ahnen, die Gal­lier“, wurde uns in der Schule bei­ge­bracht. Uns, und auch den klei­nen Afri­ka­nern in den Kolo­nien, für denen es übe­rhaupt keine Bedeu­tung hatte.

Die erste wich­tige Figur, die in der Natio­nal­ges­chichte Fran­kreichs auf­taucht, ist tatsä­chlich Ver­cin­ge­to­rix. Als Haupt eines der wich­tig­sten Volksstämme der Gal­lier, die Arver­ner, lei­tete er eine Koa­li­tion eines großen Teils der mehr als 60 ande­ren gal­li­schen Stämme, um den Vor­marsch der Legio­nen Julius Cäsars ein­zudäm­men. In Ale­sia 52 v.Chr. wurde er jedoch besiegt. Er ergab sich, um seine Krie­ger zu scho­nen, und warf, auf sei­nem weißen Pferd sit­zend, seine Waf­fen zu Fuße Cäsars.

So wurde den Schü­lern dieses roman­tische Erei­gnis bei­ge­bracht. Ver­cin­ge­to­rix, unglü­ck­li­cher Held und sogar Mär­ty­rer, da er sechs­Jahre spä­ter in Rom hin­ge­rich­tet wurde, gilt also als der erste Füh­rer des Widers­tandes gegen fremde Angrei­fern, und Grün­der der Nation.

Die Sache ist aber nicht so ein­fach: Ver­cin­ge­to­rix war, wie viele andere gal­li­schen Häupt­linge, Offi­zier bei Julius Cäsar, und sogar sein Freund. Der Held mag also wohl eher ein Verrä­ter gewe­sen sein.

Die Karte Gal­liens, die man uns in der Schule zeigte, glich komi­scher­weise dem heu­ti­gen franzö­si­schen Sech­seck, als ob Fran­kreichs Schick­sal von jeher ges­chrie­ben war; die Römer nann­te­na­ber alle Völ­ker nörd­lich der Poe­bene und jen­seits der Alpen Gal­lier, also die gegenwär­ti­gen süd-deut­schen, schwei­ze­ri­schen und öster­rei­chi­schen Gebieten.

Es bleibt außer­dem nichts übrig von die­ser gal­li­schen Zivi­li­sa­tion, nicht mal in der franzö­si­schen Sprache (mit der Aus­nah­me­der Bre­tagne): die Bevöl­ke­rung lässt sich ohne Zwang roma­ni­sie­ren, und sogar Per­so­nen­na­men wer­den lateinisch.

In 451, fällt Atti­la mit den Hun­nen in Gal­lien ein. Die Hun­nen gel­ten damals als die furcht­bars­ten Bar­ba­ren. Der römische Gene­ral Aetius schlägt Atti­la in den Kata­lau­ni­schen Fel­dern, in der Nähe von Troyes, und ret­tet somit das künf­tige Frankreich.Wieder aber ist die Ges­chichte nicht so ein­fach, weil es eine römische Prin­zes­sin war, Hono­ria, die Atti­la zur Hilfe gebe­ten hat.

Als er jung war, hatte sich Aetius drei Jahre lang auf dem Hofe Rugas, König der Hun­nen und Unkel Attilas,aufgehalten und befreun­dete sich mit dem letztgenannten.

Als Chlod­wig 481 oder 482 den Thron bes­teigt, sieht das Köni­greich der Fran­ken wie eine Art Bel­gien aus. Bis zum Schluss seines Lebens erlang es ihm, den größ­ten Teil des heu­ti­gen Fran­kreichs zu ero­bern, außer das Bur­gun­der­ge­biet und die Bre­tagne. 508 macht er aus Paris seine Hauptstadt.

Er schlägt die Ale­man­nen in Tül­pich (bei Köln) und vers­pricht dass er sich tau­fen las­sen wird wenn Jesus ihm den Sieg gewährt .Eine Bekeh­rung, die nichts mit Glau­ben zu tun hat, aber mit  rei­nem Oppor­tu­nis­mus, weil er dank die­ser Ent­schei­dung die Bewilli­gung der Bischö­feer­wirkt zur Ero­be­rung des römi­schen Gallien.

Und so fängt in Blut geba­det der Begriff „Fran­kreich als älteste Toch­ter der Kirche“ an.

Chlod­wig ero­bert das Ter­ri­to­rium süd­lich der Loire und nach sei­nem Tode wird das Reich geteilt, nach dem sali­schen Gesetz, das der König Besit­zer seines Reiches macht und seine Söhne die Erben desjenigen.

Das Reich der Fran­ken bes­teht zu die­ser Zeit schon aus einer viel­fal­ti­ger Bevöl­ke­rung : Gal­lier, Römer, Fran­ken, Ale­man­nen, Grie­cher, die Mar­seille und Niz­za schon vor der Römer­zeit­ge­grün­det hat­ten, die West­go­ten im süd­west­liche Fran­kreich, die Ost­go­ten in der Provence.

Nach Chlod­wig fol­gen andere Mero­win­ger, die soge­nannte « fau­len Könige », nur weil ihre Herr­schaft unbe­deu­tend war.

In 732, Karl Mar­tell, Palast Haus­meier, brachte den Vor­marsch der Ara­ber und Ber­bern zum Ste­hen mit der sie­greiche Schlacht bei Poi­tiers. Es vers­teht sich von selbst, dass dieses Erei­gnis ein auße­ror­dent­liches Sinn­bild dars­tellt für die heu­tige antiis­la­mische extreme Rechte des „Front Natio­nal“. Karl „der Ham­mer“ ist der Ahne der Karo­li­ner, des­sen Haupt­fi­gur sein Enkel­sohn Karl der Große ist. Die­ser wird im Jahre 800 in Rom als Kai­ser des Wes­tens gekrönt.

Er wählt sich Aachen als kai­ser­li­cher Sitz aus, dehnt das Reich aus von Spa­nien zu Mit­tel-Ita­lien, vom Bal­kan bis zu Oder.

Er ist der Kai­ser, der die Völ­ker eher mit dem Schwert bekehrt als mit der fried­li­chenVerkün­di­gung des Evan­ge­liums.

Hier wie­der verstößt etwas gegen den natio­na­len Roman: Karl der Große gehört zur Ges­chichte Fran­kreichs sowie Deut­schlands. Der Kai­ser spricht frän­kisch, also eine Art deutsch.

Fran­kreich hat den Namen eines ger­ma­ni­schen Stammes, Ger­ma­nen, also die­sel­ben Deut­schen, die spä­ter die Erb­feinde sein werden.

Der Sohn Karl des Großens, Lud­wig der Fromme, teilt das Reich zwi­schen sei­nen Söh­nen Karl der Kahle, Lothar und Lud­wig der Ger­mane in drei Reiche: West­fran­ken, Lotha­rii Regnum und Ost­fran­ken. Lotha­rii Regnum, in dem man den Namen Lothrin­gen erken­nen kann und das sich von Hol­land bis zu Rom auss­treckt, liegt zwi­schen den zwei ande­ren, und fällt bald zum Opfer des Appe­tits den verei­nig­ten Brüder.

Die 843 Straß­bur­ger Eide zwi­schen den bei­den ist für das erste Mal nicht auf Latei­nisch ges­chrie­ben aber in den zwei Ur-For­men der franzö­si­schen und deut­schen Sprache.

West-  und Ost­fran­ken­reich glei­chen jetzt schon ein wenig mehr an dasheu­tige Fran­kreich und Deutschland.

Doch schon wie­der passt etwas nicht im natio­na­len Roman : Karl der Kahle gilt als der erste König Fran­kreichs, nur ist er in Frank­furt gebo­ren, in Straß­burg auf­ge­wach­sen, in Rei­che­nau beim Boden­see erzo­gen; der­weil Lud­wig, der soge­nannte Ger­mane, in Aqui­taine, also in Süd-West Fran­kreich gebo­ren und auf­ge­zo­gen wurde.

Win­zig ist der köni­gliche Besitz als Hugues Capet, der erste der Kape­tin­ger, die älteste köni­gliche Dynas­tie Euro­pas, den Thron als König der Fran­ken (und noch nicht Fran­kreichs) 987 bes­teigt. Eine Fläche, die von etwas nörd­lich von Paris bis zu Orleans geht, kaum grös­ser als das Elsass. Das übrige des König­sreiches ist in den Hän­den von Gra­fen und Her­zo­gen, oft mäch­ti­ger als der König selbst. Diese unbe­queme Lage wird lange Zeit hin­durch das Haupt­pro­blem für die künf­ti­gen Herr­scher Fran­kreichs sein.

Die Kape­tin­ger wer­den 36 Könige geben (nur Män­ner, Frauen dür­fen nicht  an den Thron gelan­gen) und 18 von ihnen wer­den Louis, Lud­wig genannt: „Wer sind denn diese Könige, die nicht mal fähig sind, bis auf 20 zu zäh­len?“ sagte der Dich­ter Jacques Prévert.

Obwohl die kai­ser­liche Krone den deut­schen Herr­schern des Hei­li­gen Römi­schen Reichs Deut­scher Nation gewährt wurde, träu­men die franzö­si­schen Könige, wie z.B. Franz der Erste, Lud­wig der 14., um nicht von Napo­leon zu spre­chen, vom Impe­rium und beküm­mern sich hauptsä­chlich mit der Aus­deh­nung des Reiches.

Adal­be­ron, Bischof  von Laon, fasst in Worte seine Idee von einer Gesell­schaft, nach dem Vor­bild der Stadt Gottes bes­te­hend aus drei Orden, die Ora­tores, die, die beten, Mönche, Pries­ter, die Bel­la­tores, die, die kämp­fen, und die Labo­ra­tores, die, die arbei­ten, um die zwei ande­ren Orden zu ernähren.

Ende des 11. Jah­rhun­derts beginnt eine Folge von sie­ben Kreuz­fahr­ten. Hin­ter dem reli­giö­sen Ein­wand der Befreiung Jeru­sa­lems von den Tür­ken ste­cken schon kolo­nia­lis­ti­scheund Lan­de­ro­be­rung Motive. Sie fin­den oft ihren Urs­prung in Frankreich.

1209 fin­det eine Kreuz­fahrt in Fran­kreich selbst statt, dies­mal gegen die Katha­rer, eine Ket­ze­rei, die sich im Süden in der Gegend von Tou­louse ent­wi­ckelt hat.

Sonn­tag, den 27. Juli 1214: der König Phi­lippe Auguste kämpft in Bou­vines gegen eine Koa­li­tion von flä­mi­schen, deut­schen, engli­schen Trup­pen und Fürs­ten unter der Lei­tung von Kai­ser Otto den  IV. Wenn Phi­lippe Auguste nicht gesiegt hätte, hätte es wahr­schein­lich das Ende Fran­kreichs als Staat bedeu­tet. Der der­selbe Phi­lippe August lässt den Louvre bauen und die Straßen Paris pflas­tern. Das Köni­greich dehnt sich wei­ter aus, trotz­dem bleibt es bis anfangs des 14. Jah­rhun­derts west­lich dem Rhône und der Saône.

Dem Mönch­tum geht es gut im Fran­ken­reich, sei es den Bene­dik­ter von Clu­ny oder den Zis­ter­zien­ser, die Ber­nard de Clair­vaux grün­det. Spä­ter gedei­hen  die Bet­te­lor­den in Süd-Fran­kreich sowie in Nord-Italien.

Die gotische Archi­tek­tur Kunst ist im Her­zen des köni­gli­chen Fran­kreich Mitte des XII. Jah­rhun­derts gebo­ren, in der Ile-de-France, der Cham­pagne, der Picardie.

Louis IX, Lud­wig der Hei­lige, Saint-Louis sorgt für Jus­tiz und ver­sucht eine ein­heit­liche Wäh­rung zu schaf­fen: ist er des­we­gen hei­lig ges­pro­chen? Er stirbt in Tunis auf einer ach­ten Kreuz­fahrt. Die Stadt St-Louis ist ihm gewidmet.

Phi­lippe le Bel ver­treibt in 1306 die Juden aus dem Köni­greich. Unter denen waren Phi­lo­so­phen, Medi­zi­ner und Gelehrte. Ihnen war schon wäh­rend des 13. Jah­rhun­derts öffent­liche Amten ver­bo­ten. All ihr Hab und Gut ging, selbst­verständ­lich, zur Krone.

In 1336 lebt der Papst in Avi­gnon, zur Zeit des Abendlän­di­schen Schis­ma. Er ist des­we­gen doch nicht Franzö­sisch: Avi­gnon liegt auße­rhalb des Königsreiches.

Man hat uns als Schü­ler den hun­dert­jäh­ri­gen Krieg, der von 1337 bis 1453 dauerte, als ein Kon­flikt zwi­schen England und Fran­kreich dar­ges­tellt. Dabei war es ein Streit über die franzö­sische Kro­ne­na­ch­folge zwi­schen zwei franzö­si­schen Fami­lien, die Plan­ta­ge­nêt und die Valois; die franzö­sisch-nor­manne Aris­to­kra­tie sprach in England noch Franzö­sisch am Anfang des Krieges. Trotz­dem hat die­ser Krieg eine daue­rhafte Anglo­pho­bie zur Folge, und zwar bis heute mit dem Brexit!

Und wie­der taucht eine Hel­den-Mär­ty­rer Figur auf, die von Jeanne d’Arc, aus einer wohl­ha­ben­den Fami­lie stam­mend, und keine arme Schä­fe­rin ist wie es die Legende haben will. Sie ist eine Jung­frau, mit allem was am Begriff reli­giös dran hängt, sie lei­tet die franzö­si­schen Trup­pen und bringt den König Karl den 7. zur Krö­nung in Reims. Sie ist jedoch verhaf­tet und zum Schei­te­rhau­fen verur­teilt, aber nicht durch die Englän­der: durch die Bur­gun­der, die damals noch von dem Lotha­rii Regnum träum­ten, und ihr Rich­ter war Pierre Cau­chon, Bischof von Beau­vais und ehe­ma­li­ger Rek­tor der Uni­ver­sität Paris. Und schon wie­der ein Sinn­bild für die nationalistische„Front Natio­nal“, die am 1. Mai die Jung­frau von Orleans gedenkt. Selbst­verständ­lich wird sie auch zur Hei­li­gen kano­ni­siert, aber erst in 1920.

Unter der Herr­schaft von Lud­wig den XI, von 1461 bis 1484, ver­größert sich das Köni­greich wesent­lich mit der Bre­tagne, der Pro­vence, dem Bur­gund, dem Maine und dem Anjou. Er wird betrach­tet als Vater der franzö­si­schen Zentralisierung.

1515 ist das Datum,  das Sym­bol für die Daten, die man in der Grund­schule aus­wen­dig ler­nen muss. Dieses Jahr hatte Fran­çois 1er die Schlacht von Mari­gna­no gegen die Schwei­zer Söld­ner, die Mai­land ver­tei­dig­ten, gewon­nen. Lei­der hatte man mehr Mühe, sich an die Schlacht von Pavia, zehn Jahre spä­tern zu erin­nern, die der­selbe Fran­çois ver­lo­ren hat, und damit war Schluss mit den sechs ita­lie­ni­schen Krie­gen, die die franzö­sische Krone geführt hatte, weil sie Ans­pruch hatte auf das Köni­greich von Napo­li. Von dort aus hatte sie vor, die Rücke­ro­be­rung von Jeru­sa­lem zu unter­neh­men. Starrköpfe, nicht ?

Es ist die Zeit der Renais­sance, der Lust­schlös­ser an der Loire und in wel­cher Fran­çois Ier Leo­nar­do da Vin­ci in Fran­kreich einlädt und ihm sagt : „Hier, Leo­nar­do, wirst Du frei sein zu träu­men, den­ken und arbeiten“.

Jacques Car­tier, im Namen Franz des Ers­ten, ergrifft Besitz von Kanada.

Von 1540 ab wüten die Huge­not­ten­kriege, in denen sich Katho­li­ken und Cal­vi­nis­ten feind­lich gegenü­ber stehen.

Die 1572 Bar­tho­lomäus Nacht (auch Pari­ser Blu­tho­ch­zeit genannt), ist ein Mas­sa­ker der Huge­not­ten, ein zen­trales Erei­gnis die­ser Zeit und tief im kol­lek­ti­ven Gedächt­nis der Fran­zo­sen verankert.

Diese Bür­ger­kriege enden vorläu­fig mit dem Edikt von Nantes vom Hein­rich der IV. , das den Huge­not­ten Glau­bens­frei­heit garantiert.

Hen­ri IV war selbst Huge­notte, hatte aber abges­ch­wo­ren um den Thron zu bes­tei­gen. Das hatte ihm trotz­dem Ravaillac, katho­li­scher Fana­ti­ker und sein Mör­der, 1610 nicht verziehen.

Hein­rich der IV hatte zuvor Marie von Medi­cis gehei­ra­tet. Sehr gute Idee: sie ist nicht nur die Enkel­toch­ter des Kai­sers Fer­di­nand der 1. aber kommt auch von der Ban­kier-Fami­lie Gläu­bi­ger der franzö­si­schen Krone.

Zwei Kar­di­nale fol­gen sich in der ers­ten Hälfte des XVII. Jah­rhun­derts. Riche­lieu zuerst, Minis­ter von Lud­wig den XIII. Wäh­rend des 30 jäh­ri­gen Krieges, bil­det er Bünd­nisse mit den Schwe­den und den deut­schen Pro­tes­tan­ti­schen Fürs­ten, um den Kai­ser zu schwä­chen. Er ist so unbe­liebt, dass das Volk anläss­lich seines Tods Freu­den­feuer anzün­det um das Erei­gnis zu feiern.

1642 ist Maza­rin Regent wäh­rend der Min­der­jäh­rig­keit Lud­wigs des XIV. Er nutzt die Krieg­slage in Deut­schland aus um das Elsass zu erobern.

Louis XIV, der Son­nenkö­nig, ist Sinn­bild für abso­lute Monar­chie. In sei­ner Kind­heit, war er sehr beein­druckt von der Fronde, ein Auf­stand der Großfürs­ten und der Par­la­mente gegen die immer mehr auto­ritäre Füh­rung Maza­rins und den zuneh­men­den Steuern. Des­we­gen seine Poli­tik, den Adel im Ver­sailler Hof unter Kon­trolle zu haben.

Seine sehr lange Herr­schaft, der Luxus seines Hofs erwarb ihm Ruhm und er wurde betrach­tet als der mäch­tig­ste Herr­scher Europas.

Man spricht franzö­sisch in allen Höfen Euro­pas bis in Skt-Peters­burg. Schön­brunn soll eine öster­rei­chische Nach­bil­dung von Ver­sailles sein. Franzö­sisch wird für zwei Jah­rhun­der­te­lang die Sprache der Diplomatie.

Er führte fünf Kriege gegen ver­schie­dene Län­der in Rah­men sei­ner Ero­be­rung­spo­li­tik, verwüs­tete die Pfalz bis zum Völ­ker­mord. Der Eiserne Gür­tel von Befes­ti­gun­gen, die er von Vau­ban bauen ließ, die Krieg­skos­ten sowie der aufwän­dige Hofle­benss­til führ­ten rie­sige Schul­den herbei.

Lud­wig XIV, unter dem Druck sei­ner Umge­bung­wi­der ruft das Edikt von Nantes, das die pro­tes­tan­tische Reli­gion ges­tat­tet hat.

Inne­rhalb weni­ger Monate flo­hen Hun­dert­tau­sende, vor allem in die cal­vi­nis­ti­schen Gebiete der Nie­der­lande, die cal­vi­nis­ti­schen Kan­tone der Schweiz und nach Preußen, was die wirt­schaft­liche Lage wesent­lich verschlimmerte.

Die Nou­velle-France zieht sich fast über die Hälfte des Nord-ame­ri­ka­ni­schen Kon­ti­nents. Man übt den Atlan­ti­schen Dreieck­shan­del mit Skla­ven, Rohr­zu­cker, Rum und Baum­wolle aus.

Das XVIII. Jah­rhun­dert nennt man auch das Jah­rhun­dert der „Lich­ter“, also der Aufklärung.

Die Phi­lo­so­phen Vol­taire, Dide­rot, Mon­tes­quieu, Rous­seau set­zen sich ein für neue Wel­tan­schauun­gen. Sie sind auch Spre­cher von einer Bour­geoi­sie, die sich immer mehr von ihrer wach­sen­den wirt­schaft­li­chen Macht­be­wusst wird. Also, warum nicht auch die poli­tische übernehmen?

1756 beginnt der sie­ben­jäh­rige Krieg, der schon eine Art Welt­krieg ist, da er sich, außer in Euro­pa, auch in Ame­ri­ka und bis in Indien abspielt. Mit dem ver­liert Fran­kreich einen Groß­teil seines Kolonialbesitzes.

Weil er 1757 den König Lud­wig XV mit einem Taschen­mes­ser ver­letzt hat,  wird Robert-Fran­çois Damiens zum Tode gefol­tert: er sei der letzte, der Qua­le­nals Hin­rich­tung ertra­gen musste.

Die Willkür des Allein­herr­schers, Monar­chie des göt­tli­chen Rechts (der König sei der Ver­tre­ter Gottes auf Erde) wird allmäh­lich in Frage gestellt.

Andere Modelle sind vorhan­den: England und seine par­la­men­ta­rische Monar­chie, die Verei­nig­ten Staa­ten, deren Unabhän­gig­keit Fran­kreich gehol­fen hat.

Darum folgt 1789 die berühmte franzö­sische Revo­lu­tion. Die Urs­prünge sind ver­schie­den: die Schul­den der Krone, die sich seit Lud­wig dem XIVan­gehäuft haben. Die schlechte Ernte 1788 und das wach­sende Elend im Land.

Louis XVI muss, damit man ihm neue Steuern ges­tat­tet, die Gene­ral­stände einberufen,eine Ver­samm­lung von Ver­tre­tern der drei Stände, Adel, Kle­rus und Dritte Stand. Der letzte ver­langt eine Ver­dop­pe­lung sei­ner Abgeord­ne­ten, weil er die größte Meh­rheit der Bevöl­ke­rung ver­tritt. Am 17. Juni, neh­men die Abgeord­ne­ten des Volkes, einige Pfar­rer und Adlige den Namen « Assem­blée natio­nale », Natio­nal­ver­samm­lung. Am 20. Juni machen sie den Eid vom Jeu de Paume und schwö­ren, dass sie sich nicht tren­nen wer­den ohne Fran­kreich eine Ver­fas­sung zu geben. Am 14. Juli wird die Bas­tille gestürmt, eine Fes­tung, die als Gefän­gnis dient, Sinn­bild vom willkür­li­chen Abso­lu­tis­mus. Ein ein­fa­cher schrift­li­cher Befehl vom König reicht um in die­ser Fes­tung zu landen.

Im Som­mer stür­men die Bauern übe­rall im Köni­greich die Schlös­ser, und ver­bren­nen die Archive, die die herr­schaft­li­chen und Steuer­rechte bestä­ti­gen. In der Nacht vom 4. August, schafft der Natio­nal­rat die Pri­vi­le­gien und die feu­da­len Rechte ab.

Am 26. August, veröf­fent­licht die ver­fas­sung­sge­bende Ver­samm­lung die Erklä­rung der Men­schen- und Bür­ger­rechte. Olympe de Gouges, Ver­tei­di­ge­rin der Frauen­rechte, kommt jedoch unter das Hackbeil.

Zahl­reiche Ade­lige flüch­ten, « emi­grie­ren » aus dem Land, beson­ders nach Koblenz. Das Land wird in 83 Depar­te­ments auf­ge­teilt. Eine Zivil­ver­fas­sung des Kle­rus wird gewählt und die Pries­ter wer­den vom Staat bezahlt, mit glei­chen Rech­ten für Katho­li­ken, Pro­tes­tan­ten und Juden.

Das Bünd­nis der Nation mit dem König – die tri­ko­lore Fahne bedeu­tet die Ein­heit des Königs mit der Stadt Paris – ist jedoch gebro­chen als die­ser zu flie­hen­ver­sucht und kurz vor der Nord­grenze bei Varennes erkannt wird, zurück nach Paris gebracht und im Auge behal­ten wird.

Am 20.April 1792 wird Öster­reich den Krieg erklärt, und bald greift auch Preußen ein. Am 10. August stür­men die Pari­ser die Tui­le­ries, der König ist abge­setzt und im Temple gefan­gen genommen.

Am Tag nach der Schlacht von Val­my am 20.September, über­nimmt eine Kon­ven­tion die Macht und sie erklärt die Republik.

Louis XVI ist zum Tode verur­teilt und kam den 21. Januar 1793 unters Hack­beil des­sen Schlacht­mes­ser er selbst ver­bes­sert hatte.

Der äußere Krieg und innere Auf­stand, wie derin der Ven­dée, füh­ren zu einem Comi­té de Salut public, einem „Wohl­fahrt­saus­schuss“, weil „die Repu­blik in Gefahr steht“, unter der Lei­tung von Robes­pierre und St-Just. Die strenge Poli­tik gegen den Ver­rat wird nach dem Fall der Jako­bi­ner « Ter­ror » genannt, die wohl viele Opfer gemacht hat­ten, aber übe­rall in Euro­pa war man glei­cher­weise unbarm­her­zig mit Opponenten.

Mit dem Direc­toire, kam es zu einer bür­ger­li­chen Repu­blik, die sich vom Volk trennte und lang­sam den Weg für den Gene­ral Bona­parte zur Dik­ta­tur bahnte. Inz­wi­schen, hatte die­ser Plun­der­kriege gegen Öster­reich in Ita­lien geführt, spä­ter in Ägyp­ten gegen England, das, sowie­ganz Euro­pa, die Ans­te­ckung der Revo­lu­tion fürchtete.

Der künf­tige Kai­ser Napo­leon erklärt, nach sei­nem Staatss­treich vom 18. Bru­maire Jahr acht des neuen Kalen­ders, also 1799, dass die Revo­lu­tion nun been­det sei.

Die Fran­zo­sen haben heute noch Mühe um Napo­leon als den Tyrann, der er war, zu betrachten.

Den Ruhm, den er sich erwor­ben hat mit einer Serie von erfol­grei­chen Schlach­ten und raschen Feldzü­gen, seine Ver­wal­tungs­fä­hig­keit als Ver­fas­ser des Zivil­ge­setz­buchs, erzeu­gen immer noch Bewunderung.

Dabei führte er räu­be­rische und blu­tige Kriege in ganz Euro­pa, begeht Mas­sa­ker beson­ders in Spa­nien, erlaubt sich die Karte Euro­pas neu zu zeich­nen, erklärt sich König von Ita­lien und setzt hier und da im Kon­tinent seine eige­nen Brü­der und Schwes­ter als Prin­ze­nund Herr­scher. Er betrach­tet sich selbs­tals Nach­fol­ger Karl des Großen und den römi­schen Impe­ra­tores ein.

Der Men­schen­fres­ser hat auch die franzö­sische Bevöl­ke­rung auf Dauer geschwächt.

Nach dem Rück­zug aus Russ­land muss er abdan­ken, kommt für die soge­nann­ten Hun­dert Tage aus der Elba Insel zurück und ist 1815 endgül­tig in Water­loo  geschlagen.

Die Könige bes­tei­gen wie­der den Thron, zuerst Lud­wig der 18te, Bru­der des entköpf­ten Vori­gen, dann Karl der 10te.

Mit dem indus­triel­len Auf­sch­wung steigt die Arbei­te­raus­beu­tung: die Armee schlägt zuerst Alarm; sie muss immer mehr Wehrp­flich­tige ableh­nen, weil sie zu schwach und rachi­tisch sind. Schon mit 4 Jah­ren alt müs­sen Kin­der arbei­ten, bis zu 12 Stun­den am Tag. Ein uto­pi­scher Sozia­lis­mus kommt zum Schein mit Fou­rier und St-Simon.

1830 nach einem Auf­stand des Volkes unter der Lei­tung des Bür­ger­tums, kommt Louis-Phi­lippe an die Macht. Im glei­chen Jahr fängt die Ero­be­rung Alge­riens an. Weil die ein­hei­mische Bevöl­ke­rung sich oft in Höh­len vers­teckt, wer­den tau­sende Alge­rier, ein­schließ­lich Frauen und Kin­der, dort ver­raucht oder eingemauert.

1848 kam es zu einer zwei­ten Repu­blik, die das all­ge­meine Wahl­recht einführt (außer für Frauen). Die dauert aber nur kur­zer Zeit, Louis-Napo­leon Bona­parte, Neffe des ers­ten, über­nimmt näm­lich die Macht, stu­fen­weise, erst als Prä­sident der Repu­blik, dann als Prinz-Prä­si­den­tund, zum Schluss, nach dem 1852 Staatss­treich, als Napo­leon der Dritte.

Er greift in Ita­lien ein, er führt Krieg gegen Russ­land in Krim sowie ein unglü­ck­li­cher Feld­zug in Mexico.

1870 kam es zum Krieg mit dem von Bis­marck gelei­te­ten Preußen. Der zweite Kai­ser der Fran­zo­sen ist in Sedan ein­ge­kes­selt, und muss kapi­tu­lie­ren. Zwei Tage spä­ter ist die dritte Repu­blik erklärt. Die Preußen bela­gern Paris. In März erhe­ben sich die Pari­ser gegen die Regie­rung von Ver­sailles, die Pari­ser Kom­mune wird erklärt. Es ents­te­hen zwei ers­taun­liche Monate wo, der­weil man sich gegen die Ver­sailler Trup­pen weh­ren muss, nach einem furcht­ba­ren Win­ter und Nah­rung­sman­gel, die Kom­mu­nar­den eine Serie von sozial- pro­gres­sis­ti­schen Maß­nah­men ergrei­fen, zu großer Bewun­de­rung Karl Mar­xs und der inter­na­tio­na­len sozia­lis­ti­schen Bewegung.

Die Kom­mune ist jedoch ges­chla­gen, wenig­stens 30000 Kom­mu­nar­den sind inne­rhalb der “ blu­ti­gen Woche“ erschos­sen, tau­sende sind ver­schleppt, hauptsä­chlich nach Neu­ka­le­do­nien, wie die berühmte Schul­meis­te­rin Louise Michel.

Fran­kreich ver­liert Elsass-Lothrin­gen und muss Preußen hohe Krieg­sschä­den bezahlen.

Die IIIè Repu­blik erlebt gefähr­liche popu­lis­tische Erei­gnisse, darun­ter die Drey­fus-Affäre. Alfred Drey­fus, in Mül­hau­sen gebo­ren, ist Artille­rie-Haupt­mann und wegen Lan­des­ver­rats zu Unrecht verur­teilt. Weil er Jude ist, nimmt der Fall einen anti­se­mi­ti­schen Aspekt an und spal­tet auf Dauer die franzö­sische Gesellschaft.

Man schreibt Jules Fer­ry 1880 die Einfüh­rung des unent­gelt­li­chen und verp­flich­ten­den Grund­schul­be­suchs zu. Er war auch ein wich­ti­ger Pro­pa­gan­dist der kolo­nia­len Aus­deh­nung, beson­ders in Indochina.

Am 1. Mai 1891 wer­den zehn Arbei­ter in Four­mies durch die Truppe erschos­sen als sie für den Acht-Stun­den Arbeits­tag  demonstrierten.

1896 : die vor kur­zem erlaub­ten Gewerk­schaf­ten eini­gen sich in dem Ver­band CGT.

1905 : Die Radi­ka­len an der Regie­rung füh­ren die Tren­nung des Staates und der Kirche ein, was starke Span­nun­gen im Lande heraufbeschwört.

1906 : der Gru­be­nun­glück von Cour­rières ist bis heute die größte Berg­werks­ka­tas­trophe Euro­pas mit 1099 Tode­sop­fern. Sie verur­sacht eine poli­tische Krise und eine soziale Bewe­gung, die zu  demwö­chent­li­chen Ruhe­tag führt.

Die Ita­lie­ner sind, kurz vor dem ers­ten Welt­krieg, 420 000 im Land.

Die­ser bricht aus, ein Krieg, den Poin­ca­ré und Clé­men­ceau genau­so wie der Kai­ser Wil­helm wün­sch­ten. Der Rache­geist nach der Nie­der­lage des­preußi­schen-franzö­si­schen Kriegs 1871, die Hoff­nung, Elsass-Lothrin­gen zurü­ck­zu­ha­ben, und sogar die ganze Link­su­fer des Rheines, spiel­ten eine Rolle in die­sem Krieg­swillen, aber auch der ein­drucks­volle und gefürch­tete wirt­schaft­liche Auf­stieg Deutschlands.

1917 gab es wich­tige Meu­te­reien an der Front: erst unter der Jos­pin Regie­rung Ende der neun­zi­ger Jah­ren wur­den die damals erschos­se­nen Sol­da­ten rehabilitiert.

Der Krieg kos­tete Fran­kreich 1,4 Mil­lio­nen Toten.

Beim Frie­dens­ver­trag von Ver­sailles zeigte sich Fran­kreich uner­bit­tlich: der Krieg hatte ein Vermö­gen gekos­tet und der Besiegte sollte dafür bezah­len. Die franzö­si­schen Trup­pen beset­zen das Saar­land und die Ruhr, deren Indus­trien zuguns­ten Fran­kreichs arbeiten.

Die Unnach­gie­big­keit Fran­kreichs, was Krieg­sre­pa­ra­tio­nen anbe­langt, führte zur deut­schen Infla­tions-Krise und hat, zusam­men mit dem deut­schen Demü­ti­gung­sgefühl, einen Anteil an der Verant­wor­tung an die Nazimachtübernahme.

In den zwan­zi­ger Jah­ren wan­dern 700 000 Polen ein, meis­tens um im Berg­bau zu arbeiten.

1936 bil­den Sozia­lis­ten, Kom­mu­nis­ten und Radi­kale die Volks­front, gewin­nen die Wah­len und über­neh­men die Regie­rung. Es braucht jedoch den Druck eines zwei­mo­na­te­lan­gen Gene­ral­streiks, um ein großar­ti­gen Sprung nach vorne zu machen: die 40-Stun­den­woche, bezahl­ter Urlaub, bedeu­tende Lohnerhöhungen.

Der sozia­lis­tische Lei­ter Leon Blum macht jedoch große Feh­ler: er will sich in dens­pa­ni­schen Bür­ger­krieg nicht ein­mi­schen. Dala­dier lässt Hit­ler in Mün­chen freie Hand.

„Lie­ber Hit­ler als die Volks­front“ ist die Parole der Bourgeoisie-parteien.

Als der Krieg aus­bricht, war­tet die franzö­sische Armee brav hin­ter der Magi­not-Linie ohne anzu­grei­fen, der­weil Hit­ler in Polen einfällt, der soge­nannte „komi­scher Krieg“.

In Mai 1940, inne­rhalb eines Monats, ist Fran­kreich zur Kapi­tu­la­tion gez­wun­gen: die komische Nie­der­lage, schrieb Marc Bloch, weil sie nach Ver­rat roch.

Der Mar­schall Petain und sein Minis­ter Laval füh­ren den „Franzö­si­schen Staat“. Die meis­ten Bür­ger­rechte sind auf­ge­ho­ben. Kom­mu­nis­ten, Gewerk­schaft­ler sind durch das Vichy-Regime ver­folgt und eingesperrt.

Das Lager von Gurs, in den Pyrenäen, in denen zuerst die spa­ni­schen Repu­bli­ka­ner in Gefan­gen­schaft saßen, und zwar nur unter franzö­si­scher Bewa­chung, dient jetzt auch für Juden. Von dort wer­den 4000 Per­so­nen nach Ausch­witz gebracht via den berüch­tig­ten Lager Drancy.

Gleich nach der Befreiung, ents­teht der Mythos eines Fran­kreichs, das sich wie ein Mann im Widers­tand ein­ge­setzt hätte: die­ser betraf lei­der nur 2% der Bevöl­ke­rung, die ande­ren waren meis­tens pas­si­ven Mitläufer.

Der Widers­tands Natio­nal­rat, der Gaul­lis­ten und Kom­mu­nis­ten verei­nigt, baut ein soziales Fort­schritts­pro­gramm auf, das den Rücks­tand Fran­kreichs im sozia­len Gebiet auf­holt, bzw. mit der Grün­dung der Sozial­si­che­rheit. Haup­tin­dus­trien sol­len verstaatlichtwerden.

Die Lan­dung der Alliier­ten fin­det in der Nor­man­die statt.

Als Haupt­fi­gur des Freien Fran­kreich­sin Lon­don, lei­tet der Gene­ral de Gaulle die vierte Repu­blik nach der Befreiung von Paris.

Die Frauen Fran­kreichs wäh­len für das erste Mal, viel spä­ter als in ande­ren Ländern.

Am 8. Mai 1945, Tag der nazi Kapi­tu­la­tion, in Sétif, Alge­rien, fängt ein Auf­stand an, der die Unabhän­gig­keit des Landes for­dert: einige spre­chen von 8 000 Opfern der franzö­si­schen Gar­ni­son, andere von 30 000.

1946 wird (end­lich!) der Code de l’indigénat (das Ein­hei­mische Gesetz) abges­chafft, das die Zwang­sar­beit in den Kolo­nien ermöglichte.

Im glei­chen Jahr beginnt der Indo­chi­na Krieg, der 1954 endet nach der franzö­si­schen Nie­der­lage von Dien Bien Phu. Und gleich fängt ein ande­rer an, in Alge­rien, der mit der Aner­ken­nung Alge­riens Unabhän­gig­keit 1962 endet.

Am 18. Okto­ber 1961, fiel eine schwer zu schät­zende Zahl von alge­ri­schen Demons­tran­ten zum Opfer der Pari­ser Poli­zei unter der Lei­tung vom Prä­fekt Mau­rice Papon, der auch an der Ver­schlep­pung von Juden aus Bor­deaux betei­ligt war. In sei­nem Pro­zess wurde er jedoch frei­ges­pro­chen, weil das Gericht aner­kannte, dass er nicht wis­sen konnte, was den Leu­ten ges­che­hen würde.

Anfang der sech­zi­ger­Jahre, ist es prak­tisch aus mit dem franzö­si­schen Kolonialreich.

Erei­gnisse in Mai 68 gab es nicht nur in Fran­kreich, auch in den Verei­nig­ten Staa­ten, schon wegen des Pro­tests gegen dem Viet­nam­krieg, auch in Deut­schland und sonst noch wo. Was in Fran­kreich eige­nar­tig war, sind die Sozial­for­de­run­gen der Arbei­ter, die die Stu­den­ten­be­we­gun­gen beglei­te­ten, und durch einen zwei Monate lan­gen Gene­ral­streik erlangt wurden.

1981 wurde Fran­çois Mit­ter­rand der vierte Prä­sident  der fünf­ten Repu­blik, deren Ver­fas­sung De Gaulle 1958 den Fran­zo­sen auf­gez­wun­gen hat. Nach sei­ner Machtü­ber­nahme und bis heute, sind manche soziale Ero­be­run­gen zurück­ge­nom­men wor­den, und das wich­tig­ste Werk seines 14 Jahre lan­gen Macht­be­sitzes mag wohl die Abschaf­fung des Tode­sur­teils sein.

Die fünfte Repu­blik gewährt dem Prä­si­den­ten eine außer­gewöhn­liche Rolle und Macht für eine soge­nannte Demo­kra­tie. Der Prä­sident darf, z.B, im Gegen­satz zu den Staa­ten oder England, Syrien angrei­fen ohne Bewilli­gung des Parlaments.

Fran­kreich gibt sich viel Mühe um die Fran­ko­pho­nie, die franzö­sische Sprache auf der Welt zu unterstüt­zen, und wid­met sogar ein wel­tein­zi­gar­tiges Minis­te­rium zu die­sem Ziel: Sehn­sucht nach der Zeit, wo Fran­kreich über Euro­pa herr­schte, oder nach­dem kolo­nia­lis­ti­schen Impe­rium? Oder beides ?

Daniel MURINGER