Les organisations syndicales paramédicales et médicales AMUF, SNIP CFE-CGC, CGT, FO, SUD et UNSA, les collectifs Inter Urgences, Inter Hôpitaux, le printemps de la psychiatrie et la Coordination Nationale des comités de défense des Hôpitaux et des Maternités de proximité, appellent les personnels et les usager·e·s à se mobiliser le 16 juin pour une journée d’action nationale d’initiatives et de grève.
Outre la gestion de l’après covid-19, laquelle a mis à rude épreuve le système de santé français, et exposé comme jamais l’état d’abandon des personnels de soin, le contexte national est celui du « Ségur de la santé » lancé à l’initiative d’Emmanuel Macron, le 25 mai.
Il s’agit de l’adresse du ministère de la Santé, utilisée par métonymie comme l’équivalent d’un « Grenelle », en référence à l’adresse du ministère des affaires sociales où ont été négociés les accords sociaux de l’après mai 68.
L’occasion pour le gouvernement d’annoncer un « plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières ».
Sont réclamés par les manifestants : « une revalorisation générale des salaires », « un plan de recrutement et de formation », et « l’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits ».
Avertissant dans leur communiqué que « les professionnels ne se contenteront plus de belles promesses et de demies mesures ».
- A Mulhouse, l’initiative d’Urgences GHR est prévue le mardi 16 juin à 14h, Place de la Réunion, avec pour thème : « Il est temps de remettre de l’Humain au cœur de l’Hôpital ».
En complément des revendications légitimes des organisations syndicales et des collectifs de soignants, il y a lieu de relever pour le GHRMSA les objectifs suivants:
– Transparence des décisions du Conseil de Surveillance présidé par Jean Rottner, lequel refuse depuis des mois de fournir une copie des procès-verbaux de ses réunions au journal local l’Alterpresse68, en dépit de l’obligation qui lui est faite par une commission nationale d’accès aux documents administratifs.
– La réouverture complète des hôpitaux d’Altkirch et de Thann
– Le retour à la gratuité du parking de l’hôpital Émile Muller
– L’annulation complète de la dette du GHRMSA alourdie par les effets d’emprunts toxiques (signalés dans le rapport Biémouret à l’Assemblée Nationale en juillet 2015)
- A Colmar, la journée de mobilisation débutera à 12h45 devant l’hôpital Pasteur
- A Guebwiller, la CGT du centre hospitalier organise un débrayage le mardi 16 juin et invite les salariés à se rassembler de 14h à 16h devant l’hôpital.
Par ailleurs, un appel à agir contre la réintoxication du monde le 17 juin est lancé localement (ainsi qu’il l’est à l’échelle nationale) à l’initiative de divers signataires associatifs, comme Attac 68, Europe Ecologie, Génération.s, Mulhouse insoumise, et la Maison de la citoyenneté mondiale, notamment.
Il s’agit de déterminer localement les secteurs qui semblent le plus évidemment toxiques : cimenteries, usines de pesticides, productions de gaz et grenades de la police, industrie aéronautique, publicitaire, construction de plateformes Amazon ou autres sur des terres arables, unités d’élevage intensif, installation de nouvelles antennes 5G, destructions de forêts et prairies en cours.
Si l’appel vise à se défaire de certains pans du monde marchand et à répondre aux besoins fondamentaux de la population, il suggère aussi d’agir concrètement et localement, par exemple, contre l’implantation d’Amazon à Dambach, et pour la désintoxication de nos sols par l’extraction de tous les déchets enfouis à Stocamine, ainsi que du pesticide lindane qui pollue gravement plusieurs endroits de la région.
Pour en savoir plus sur le 17 juin : https://17juin.noblogs.org.