Ascenseur pour l’échafaud médiatique et médical
Les variants du coronavirus occupent en ce moment l’espace médiatique, en un flot continu, gros de menaces et d’angoisses à l’adresse d’un public tourneboulé par une année de flux informationnel obsessionnellement rythmé par le cours mondial de l’épidémie, et l’illustration continue de ses effets morbides et mortifères.
Une focale si grossissante qu’elle concourt à un état de sidération et de désespoir décrit cliniquement par les psychiatres, dans lesquels nombre de personnes se sentent simultanément broyées et impuissantes, depuis de nombreux mois désormais.
Le phénomène de prise en étau s’accentuant encore par les déclarations intempestives et contradictoires de spécialistes de telle discipline, aussitôt démenties, ou relativisées, par d’autres corporations scientifiques.
Cet ascenseur émotionnel, nourri par le caractère d’incertitude permanente, provoque par ailleurs de redoutables effets psychosociaux sur les catégories de la population les plus perméables au climat et aux discours anxiogènes.
Parmi eux, les étudiants subissent tout particulièrement les effets de l’isolement induits par la cessation de toute forme de vie sociale et collective. Leurs moyens matériels en pâtissent considérablement.
Des associations d’étudiant-es mulhousiens avaient d’ailleurs sonné l’alerte, en s’adressant dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, pour faire état de leur détresse. Une situation que nous avions relayé en recevant l’un de leurs porte-parole, afin de l’interroger plus en détail.
Toujours en matière d’effets induits, le journal L’Alsace relatait récemment le cas singulier de groupes d’enfants colmariens, victimes de malaises inexpliqués dans des écoles. Il apparait que le phénomène relèveraient d’un « syndrome collectif inexpliqué », connu de la littérature médicale.
Une fois les liens de causalité épuisés, la seule étiologie restante et probable est le contexte social tendu et anxiogène, à propos duquel les enfants sont particulièrement sensibles.
Ne comptons pas les effets collatéraux (notamment économiques et sociaux), prolongeant indéfiniment le supplice de personnes incapables de faire face physiquement et mentalement à une situation durable de crise systémique.
La cacophonie générale du monde techno-scientifique révèle au moins quelques habitus socio-professionnels dont l’opinion publique n’avait jusqu’ici pas nécessairement conscience, depuis l’apparition de ce virus « comparable à la peste noire de 1348″, selon les termes choisis par Jérôme Salomon, directeur général de Santé publique France, devant les auditeurs d’une commission d’enquête parlementaire :
- 1° la recherche est objet et affaire de controverses, d’invectives et de débats, quelquefois passablement houleux
- 2° les idées novatrices ou hétérodoxes sont souvent raillées par les pairs, avant d’être admises pour évidentes, à plus ou moins long terme
- 3° l’industrie pharmaceutique joue un rôle aussi central que disproportionné dans l’économie du médicament, qui constitue pourtant un bien d’intérêt public. D’où sa capacité à orienter les recherches, déterminer les priorités, entretenir et alimenter les liens et conflits d’intérêt avec les prescripteurs médicaux dont elle rémunère les services, et le politique, auprès duquel elle parasite le rôle et les fonctions
- 4° nombre de scientifiques cultivent des haines recuites basées sur de vieilles jalousies professionnelles ou des frustrations tenaces
- 5° un volant assez considérable de ce distingué parterre n’a en vérité pas la moindre idée de ce qui pourrait se passer dans les prochains temps, sauf à verser dans un exercice de divination apocalyptique, disposition qu’ont choisi d’embrasser les pires parmi les chroniqueurs médicaux
- 6° Étant aussi paumé que le vulgum pecus, le parterre en question déploie tous les efforts du monde pour (tenter) de donner le change ou faire illusion, sauf à choir définitivement du piédestal sociétal où l’engeance en blouse blanche a été placée abusivement, d’autant qu’il lui prend périodiquement le loisir de chercher à se substituer au politique
Une nette tendance à la redondance communicative
Du côté du gouvernement français, la stratégie de communication consiste manifestement à maintenir l’opinion à un haut niveau d’alerte et d’inquiétude, de sorte que le qui-vive et la sidération n’épuisent jamais leurs bénéfices politiques.
Pour un exécutif politique, le pire est en effet toujours à venir. Il est même, littéralement, avenir. D’autant que cette disposition enracine le principe de l’état d’urgence sanitaire, exorbitant le cadre juridique du bloc constitutionnel, par lequel l’exécutif dispose de tout levier pour agir comme il l’entend.
Il est vrai que la situation n’est pas très florissante non plus ailleurs, par exemple chez les cousins germains du Bade-Wurtemberg : les restrictions (fermetures des commerces non essentiels mais pas de piquet à la française à 1km de rayon pour se déplacer, et visite d’un étranger à la famille) sont prolongées jusqu’au 7 mars, «compte tenu de l’incertitude concernant la propagation des variants du virus», déclare Angela Merkel. Cela alors que le niveau d’incidence est tombé à 60 en Allemagne, alors qu’il est de 200 en France.
depuis que les représentants de l’espèce de scientifiques, dite « rassuriste », s’est éteinte, ou a été remisée aux oubliettes médiatiques, dans lesquelles sont versées les malséants ayant abusé des bienfaits de la liberté d’expression, nos chers confrères ne sauraient prêter l’oreille qu’aux sons de cloche univoques tintinnabulés par les tenants de la discipline claustrale sur prescription médicale
Pour ce qui relève de la tendance médiatique, 2 professionnels de la profession se distinguent tout particulièrement.
L’un représente la presse « gratuite » éditée par un groupe franco-belge (Ouest-France-Rossel), qui ne fait pas dans l’humour mais la grasse publicité, c’est à dire 20 minutes, et l’autre, concentre le flot continu du bavardage informationnel, stipendié par le groupe Altice, et incarnant une sorte de calamité journalistique post-moderne, qu’elle soit télévisuelle ou numérique : BFM TV (et RMC TV), dont nous illustrons plus bas quelques chefs d’euvres.
BFM TV mitraille la titraille anxiogénisante avec un tempo d’horloger suisse. Le 11 février par exemple, alors que la situation est au reflux dans les réanimations françaises (on verra que c’est à l’unisson du monde), l’inquiétude gouvernementale fait évidemment les gros titres, en raison de traces du variant africano-brésilien.
Au reste, à lire les titres consacrés au covid depuis le mois de mars 2020, le sentiment de redondance cognitive (ou de jour sans fin) est assez saisissant. L’inertie de nos confrères à entretenir des accroches journalistiques cultivant la pétoche en chacun de nous, et ce faisant, le clic compulsif sur le site de BFM, ne s’est pas relâché d’un trait tout au long des dernières saisons.
Ce dernier mois seulement, les titres du groupe (et quelques autres) alternaient allègrement entre hyperboles traumatisantes, antiphrases technocratiques, comparaisons débiles, ou encore personnification satanique :
Et tout est bon pour en remettre une épaisseur. Le froid polaire est-il de retour ces derniers jours sur la façade est ? Et aussitôt le comparse 20 minutes (mais BFM a titré de manière analogue) embrayait :

Même s’il n’en a rien été lors du précédent épisode hivernal survenu fin janvier (comme on le constate ci-dessous), pourquoi tempérer encore le plaisir goûtu d’une injection additionnelle de flip ?

Et depuis que les représentants de l’espèce de scientifiques, dite « rassuriste », s’est éteinte, ou a été remisée aux oubliettes médiatiques, dans lesquelles sont versées les malséants ayant abusé des bienfaits de la liberté d’expression, nos chers confrères ne sauraient prêter l’oreille qu’aux sons de cloche univoques tintinnabulés par les tenants de la discipline claustrale sur prescription médicale, qualifiés, par d’obscurs esprits chagrins, d’ »alarmistes ». De quoi atrophier tout débat contradictoire, si peu nécessaire en la matière…
L’espèce des relativistes-rassuristes ira désormais peupler le purgatoire, ou dégueuloir, des plateformes vidéos ou s’ébattent les égarés de la complosphère. L’époque est au principe de rétention des esprits. Car l’orthodoxie claustrale n’a quant à elle jamais proféré la moindre ineptie depuis les débuts de la pandémie, comme on aura encore l’occasion de le lire plus bas.
L’appauvrissement des débats favorisant, au passage, une pléiade d’effets pervers, comme « l’effet cliquet », qui peut être défini comme l’impossibilité de changer d’avis en dépit de l’accumulation de résultats qui contredisent une conviction initiale. Cette irréversibilité s’explique plus aisément que dans l’analyse des comportements de consommation car, cette fois, le refus de revenir en arrière a une certaine rationalité. En effet, il ne s’agit pas seulement de changer d’avis à la lumière d’informations nouvelles ; il s’agit aussi de reconnaitre que l’erreur initiale a pu avoir des conséquences sur la vie humaine.
Quant à la « menace » indéterminée (mais à quoi bon s’assurer qu’elle ait un fondement), du variant anglais, elle semble avoir fait mouche sur l’orthodoxie scientifique, qui s’est empressée de demander le rejet des masques en tissus, devenus obsolètes du jour au lendemain, et de réviser les jauges d’entrée dans les magasins.
Alors que le variant sud-africano-brésilien semblait ne pas susciter la même inquiétude (sauf en Moselle !), ou encore l’espèce fribourgeoise, dont la carrière a été écourtée dans la fleur de l’âge, allez savoir pourquoi. Des variants qui n’ont pourtant rien de nouveau ou de singulier pour un virus ARN, à en croire le choeur des microbiologistes, qui évoquent ceux du coronavirus… depuis janvier 2020 !
Pour autant, jusqu’ici, rien n’est venu documenter un accroissement de la contagiosité en France. Alors même que le variant représenterait 40% des PCR retrouvés selon un biologiste, le nombre de cas n’explose pas.
A l’unisson de nos experts médicaux et de la presse grand public, même le magazine Femme actuelle pressentait une explosion des cas dès le 11 janvier. On craignait alors une explosion résultante du comportement irresponsable des français-es au moment des fêtes de fin d’année. Le fait est que nos concitoyens se révèleront sages comme des images, et la courbe ne se raidit point.
Mais c’est alors que la chaine d’information continue LCI coupa court à tout espoir : il n’y aura pas d’exception française ! On interroge Philippe Amouyel, professeur de santé publique : « Chez nous, le variant britannique est arrivé plus tard. Maintenant qu’il est là, il va faire son petit chemin, sauf si nous prenons des mesures particulières. Mais si on laisse courir comme maintenant… »
Pourtant les projections mathématiques sont souvent prises en défaut. Et ce n’est pas une surprise, car un modèle de complexité dynamique est extrêmement difficile à réduire en quelques équations et courbes. On confond souvent la complication qui peut-être modélisée, même après de grandes difficultés car on en connait les tenants et aboutissants, et la complexité du vivant qui échappe souvent au réductionnisme des modèles.
Et quand cela survient, même Catherine Hill, épidémiologiste et biostatisticienne française de renom, habituée des plateaux télés sur LCI et BFM, est obligée de reconnaitre un défaut d’analyse, ainsi que le rapporte Le Républicain Lorrain du samedi 13 février :

Outre cette notable exception, les Cassandre en blouse blanche ne manquent pas. Le recordman toute catégorie en la matière est sans doute le Professeur Gilles Pialloux (qui dispute le titre de meilleure figure médiatique à tête de slip, avec Jean-François Delfressy, président du conseil scientifique, et le généticien Axel Kahn). Voici un exemple de ses dernières sorties, telles que rendues par nos inénarrables confrères :


Le fait cependant que le nombre de cas n’explose pas (encore) en France (comme en Europe, à l’exception relative du Portugal) porterait-il notre professeur à la prudence, et le dispenserait-il d’en conclure que le pire est à venir, et qu’une nouvelle couche de claustration avec piquet 1 km (à la française, donc) ne parait pas indispensable (puisqu’un confinement nocturne est déjà de vigueur) ? Certes non !

En matière de réflexes pavloviens et de lucidité scientifique, la poussée est, là aussi, incroyable, et cela vaudrait presque le très inspiré « virus intelligent et diabolique » caractérisé il y a peu par le Professeur Delfressy, évoquant le Sars-cov2.
Il est vrai qu’à force d’entendre rabâcher la nécessité impérieuse de se terrer préventivement, tels des rongeurs à la vue d’un prédateur, la population intériorise par défaut son caractère indispensable.
Le 4 février, un sondage Odoxa réalisé pour Le Figaro et France info, indiquait que « Six Français sur dix ne font pas confiance au gouvernement pour gérer la crise sanitaire et sept sur dix estiment inévitable un nouveau confinement dans les prochains jours ».
Accessoirement, plus de 7 Français sur 10 pensent que le gouvernement n’a pas pris les bonnes décisions au bon moment et qu’il ne leur dit pas la vérité. Une défiance qui n’est pas nouvelle, mais qui se généralise. A part les sympathisants LREM (89 % de confiance) et à la limite chez les classes sociales supérieures (51 %), toutes les catégories de Français sont défiantes.
Un gouvernement qui ne souhaite pas plus énoncer des vérités quelques peu embarrassantes, car elles viendraient révéler un secret de polichinelle, à savoir que l’épidémie est essentiellement un phénomène gériatrique. Or, non seulement plus de 90 % des décès du Covid-19 surviennent chez les plus de 65 ans (l’âge moyen des personnes décédées est de 81 ans, l’âge médian est de 84 ans, soit plus que l’espérance de vie, selon les données de Santé publique France).
On peut encore le constater en matière de proportion des décès par tranche d’âge, sachant que la surmortalité a été de +9% en moyenne nationale pour 2020. Le détail y est explicité dans le tableau et les graphiques qui suivent, entre les + ou – de 65 ans, et les 65–75 ans, sur une période totale de 20 ans, soit depuis 2000 jusque 2020 (Base : données de l’INSEE) :




Ne s’agirait-il pas plutôt de la peur que les liens de solidarité intergénérationnels se distendraient si une telle information était explicitée ? Une manière de renvoyer encore les plus ou moins jeunes à leur irresponsabilité native.
Pourtant, protéger davantage nos ainés et les malades chroniques (par une mise à disposition gratuite de masques FFP2, notamment), ou en leur recommandant de s’isoler si nécessaire, moyennant des services à domicile pris en charge par la collectivité, relève de la prophylaxie la plus élémentaire, et permettrait de cesser la dévastation économique et sociale qui menace.
Certains s’écrieront aussitôt qu’une telle perspective est inconstitutionnelle. Ah, et le piétinement indiscriminé, autoritaire et infantilisant des droits et libertés élémentaires, depuis une année entière, le serait-il davantage ?
Le débat sur « le coup d’État d’urgence » que nous subissons depuis des années (pour motif antiterroriste puis sanitaire) s’annonce redoutable, mais il nous faudra pourtant collectivement l’affronter. Ses enjeux sont d’ailleurs exposés avec talent par l’avocat Arié Alimi, dans son ouvrage éponyme, paru aux éditions du Seuil, et dont nous préparons une recension.
Quant au fait de privilégier les vaccins, expérimentaux, à ARN messager, pour les plus de 65 ans, ne poserait-il aucun problème de droit et d’éthique ?
Magnitude virale
On vous a réservé la moins médiatisée des informations pour la fin. Un fait qui pourtant perdure déjà depuis quelques semaines, et que Catherine Hill, cité précédemment, a semble-t-il négligé.
Conviendrait-il de ne pas l’ébruiter, tant cela occasionnerait de bugs dans la structure narrative de nos amis journalistes ? La dévoiler serait-elle la marque indélébile d’une conspiration trumpienne à laquelle nous nous rallierions en dépit de notre plein gré ?
Quoi qu’il en soit, en voici la terrible illustration :

On eut dit un tracé sismique. Dans toutes ses phases, depuis sa boucle génésique, son apogée jusqu’à la fin du cycle éruptif. Il ne s’agit que de la courbe des cas de covid+ à travers le monde au 11 février 2021 !
Et cette courbe chute vertigineusement. Ainsi que cela n’est encore jamais survenu depuis les débuts de l’épidémie. Une baisse de 17 % des nouveaux cas, par rapport à la semaine précédente, selon l’OMS. Soit 40 % de nouveaux cas positifs par jour en moins que début janvier, selon Le Parisien.

Avec tous ses variants, ses milliers de mutations, notre virus aurait-il mystérieusement résolu de se faire la malle, avant même le déploiement de notre technologie vaccinale ?
C’est possible, ou pas ! L’incertitude semble hélas la seule boussole de vigueur. Mais pour les forçats de la claustration en blouse blanche, on ne saurait souffrir tel scénario. C’est même l’évidence : devant le drame de cette courbe rétrograde, il s’agirait de se confiner d’autant plus fort, afin d’anticiper une remontée pouvant traitreusement survenir à la faveur d’un variant berrichon, limousin, voire alsacien…
D’ailleurs France24 a pris la peine de remettre une pièce dans le flipper de l’angoisse, en se demandant s’il ne s’agissait pas d’un phénomène en trompe l’oeil. Parmi les bonnes phrases, on peut y lire la citation d’un virologue : « Ce n’est certainement pas une mauvaise nouvelle, mais encore faut-il savoir à quel point elle est bonne » !
Un autre osant même affirmer à propos de la chute des nouvelles contaminations depuis janvier, qu’elle lui « semble être le résultat direct des mesures sanitaires plus strictes prises par le nouveau président américain Joe Biden », en place depuis 3 semaines !
Encore plus cliniquement révélateur du tapis mécanique sur lequel s’est laissée emporter la narration journalistique : « Pourtant, entre l’apparition de nouveaux variants plus contagieux, les déboires des campagnes de vaccination en Europe, les vifs débats sur la nécessité ou non d’instaurer un nouveau confinement « dur » pour stopper la propagation du Sars-CoV‑2, le climat actuel donne plutôt l’impression d’une épidémie plus virulente que jamais ».
La peur est en effet une impression tenace. Elle va perdurer bien au-delà de la dynamique virale. Elle va se cramponner à nous, et pervertir jusqu’aux plus élémentaires des échanges sociaux. De quoi alimenter sans doute de nombreux faits divers et autres tribunes faussement indignées, dépeignant la barbarie de notre temps. Une barbarie à laquelle les réflexes grégaires et l’esprit de perroquet si propre à la profession journalistique ne sera pas étrangère.
Alors, nous en sortirons-nous un jour, à force de cloitrer nos corps et âmes, au risque de transformer ce qu’il reste d’esprit en légumineuses ? BFM TV, ses clones, et ses chroniqueurs médicaux, semblent déjà terrorisés à la perspective de devoir répondre, un jour, à cette question…
Très intéressant et très bien détaillé, nous devrions avoir ces informations chaque jour et vous devriez remplacer tous ces dinosaures sur les plateaux télé qui n’ont pas dû voir de patients depuis l’homme de Cromagnon.
Cordialement