Dans plus d’une quarantaine de cortèges sur l’ensemble du territoire national, ont fleuri des milliers de pancartes violettes originellement conçues à l’initiative du collectif #NousToutes.
Signe de vieillesse et de deuil au long du Moyen-Âge, symbole de pénitence utilisé par l’Église (et habiller ses évêques), le violet finit par évoquer la douceur, et fut la couleur choisie par les suffragettes à la fin du XIX e siècle.
À Mulhouse, le comité départemental du collectif national organisait ce samedi 19 novembre 2022 la déclinaison locale de la marche contre les violences sexistes et sexuelles, au départ de la place de la Bourse à Mulhouse, à l’appel de « NousToutes.org ». On comptait au moins une centaine de femmes et hommes au sein du cortège.
Les messages portés étaient peu ou prou ceux qui le sont depuis les cinq années au cours desquelles ces rassemblements contre les violences faites aux femmes sont organisés.
Ainsi, pouvait-on notamment lire « Stop à la culture du viol », « #MeToo partout, justice nulle part », “Stop aux violences faites aux femmes”…
En début de manifestation Régine Loustalot, du comité “NousToutes68”, rappela quelques chiffres pour le moins inquiétants.
Ainsi, aujourd’hui, 80 % des plaintes pour violences au sein du couple sont classées sans suite, 65 % des victimes de féminicides avaient saisi les forces de l’ordre ou la justice, 90 % des plaintes pour harcèlement sexuel au travail sont classées sans suite, 0,6 % des viols sont condamnés, 92 % des enfants qui évoquent des violences sexuelles ne sont pas pris en charge.
Le collectif réclame notamment des actes et des moyens financiers, l’adoption d’une loi-cadre contre toutes violences sexistes et sexuelles, un texte législatif établissant les orientations et lignes directrices et législatives de la lutte contre les violences de genre, tant sur les aspects préventifs, éducatifs, sociaux, d’assistance, de santé et de suivi des victimes, législatifs civils et pénaux, disciplinaires, procéduraux et d’organisation judiciaire, et l’inscription des féminicides dans le Code pénal et la modification de la définition du viol pour intégrer la recommandation du Conseil de l’Europe.
Crédit photos : NousToutes68





