Sorti de son hibernation politique lors d'une visite effectuée hier au marché de Rungis, le Président de la République, dans le déni le plus remarquable, prétendait s'exprimer au nom de la France "du bon sens", sur le sujet de la réforme des retraites.
Un projet de loi d'ampleur, assujetti à un véhicule législatif expéditif, permet au Président d'en appeler à "travailler un peu plus longtemps", "préfère et assume une vérité qui fâche", quand le maitre dispose et que les salariés devront, eux seuls, assumer dans leurs corps les conséquences d'un prolongement de la durée de leur travail...
La vérité viendra alors de l'explication sous-jacente qu'il exposera aux badauds entre les étals de grossistes en volaille, triperie ou spécialistes de la découpe du veau, pas tout à fait convaincu de pouvoir porter de la carcasse jusqu'à 64 ans : cela "permet de créer plus de richesses pour le pays". Et notamment "de financer l'éducation ou la santé"...
Éducation nationale = 160,5 mill...