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Un vote controversé et des enjeux sociaux persistants
La communauté de communes de la Région de Guebwiller (CCRG) a traversé une crise autour de l’attribution de la délégation de service public (DSP) sur le sujet de la gestion de l’eau potable, marquée par des tensions locales et des critiques citoyennes et syndicales sur les choix politiques opérés par la présidence de Rotolo à l’occasion du renouvellement de cette délégation.
Le vote du 4 décembre 2025, effectué après plus de deux heures de débats houleux, aura donc vu 16 élus voter pour l’attribution de la DSP au groupe Saur, 6 ont voté contre, et 15 se sont abstenus. Confirmant ainsi le transfert effectif de la distribution de la ressource hydrique par la multinationale, aujourd’hui détenue par un fonds d’investissement suédois, à partir de 2027, sur une partie du territoire communautaire.
Mais le scrutin a d’abord et surtout reflété une division profonde, où l’abstention massive illustre, selon des observateurs, comme le délégué syndical CGT Guillaume Bedu, un manque de courage politique, et une primauté des intérêts partisans sur la solidarité locale.


Contexte de l’éviction de Caléo et les irrégularités procédurales
L’entreprise locale Caléo, dont les capitaux sont publics, qui a été candidate au renouvellement de la DSP, fut écartée dès les premières phases de sélection par une commission ad hoc créée aux termes d’une loi sur les collectivités territoriales. Celle-ci a retenu trois offres sur les quatre soumissionnées, favorisant des géants nationaux comme Saur, Suez et Veolia, au détriment de l’acteur local.
Les élus guebwillerois ont plaidé pour un réexamen du dossier Caléo via des options alternatives, telles qu’une suspension de procédure ou une déclaration sans suite, mais ces pistes ont été rejetées au nom d’un risque de favoritisme pénalement répréhensible, selon Marcello Rotolo, président de l’intercommunalité.
Une controverse supplémentaire a émergé lors du vote autour d’un rapport erroné envoyé par erreur aux conseillers, qualifiant initialement l’offre de Saur d’irrecevable, avant une correction rapide des services de la CCRG qui a justifié l’évolution des négociations, notamment sur la reprise du personnel.
Impacts sur l’emploi et les acquis sociaux des salariés
La Saur s’engage à reprendre l’ensemble des emplois concernés chez Caléo aux mêmes salaires de base, mais sans les acquis sociaux emblématiques du secteur des industries électriques et gazières (IEG), comme la retraite complémentaire CNIEG, la convention collective IEG, les tarifs agents, la mutuelle spécifique et les activités sociales gérées par la CMCAS localement ou la CCAS nationalement.
Une négociation bilatérale entre les directions de Caléo et de la Saur est en cours, sans doute avec les deux principaux syndicats que sont la CGT et la CFDT, mais sans intervention de la part de la CCRG, en vue de tenter de rééquilibrer les pertes induites par le transfert de gestion pour les salariés, potentiellement via une rémunération compensatoire – bien que non pérenne, car la Saur relève de la convention collective des services d’eau et d’assainissement, dépourvue d’équivalents aux œuvres sociales IEG.
Pour les salariés proches de la retraite, l’enjeu est critique : après 15 années de travail placées sous le sceau de la convention collective IEG, ces avantages ont vocation à perdurer lors de la mise à la retraite ; le passage de ces salariés à la Saur pourrait ainsi les priver définitivement de ces droits, remplaçant en outre les structures nationales par un simple comité d’entreprise moins généreux…

Historique et controverses du groupe Saur
Le groupe Saur, leader “français” de la gestion déléguée de l’eau et des déchets, affiche une trajectoire capitalistique tumultueuse depuis sa création en 1968, marquée par des rachats successifs et des restructurations financières intenses.
Acquis en 2007 par un consortium incluant l’entrepreneur et investisseur français Laurent Païoli, connu principalement pour son rôle dans le secteur des services publics et des infrastructures, et des fonds comme Caisse des Dépôts, le groupe traverse une période de faillite en 2014, évitée de justesse par une recapitalisation et une entrée de CDC Infrastructures.
Il est racheté en 2018 par Meridiam avec des investisseurs qataris en 2023, via “Qatar Investment Authority“, le fonds souverain du Qatar fondé en 2005 et basé à Doha, chargé de gérer et d’investir les excédents financiers du pays pour diversifier son économie au-delà du pétrole et du gaz. Le groupe à capitaux étrangers consolide ainsi une dynamique axée sur l’expansion internationale, malgré des dettes persistantes.
Cependant, des enquêtes journalistiques ont révélé des errements graves de la part du groupe, tels que des surcoûts facturés aux collectivités – jusqu’à 20% au-dessus des tarifs réglementés dans certains contrats – et des pratiques d’optimisation fiscale agressives via des montages offshore, exposés par certains de nos confrères, comme Le Monde, Le Canard enchaîné, ou France 2 avec “Cash investigation”, tous soulignant des abus récurrents en matière de transparence et de service public.
L’ensemble de ces faits passés jettent alors une ombre sur l’attribution du marché de l’eau à Guebwiller, où les économies promises aux usagers (jusqu’à 100 € par an dans certains secteurs) contrastent avec les risques sociaux pour les employés, et les soupçons de priorisation des intérêts économiques sur le local.










On résume : des politicards de l’UESS ont à nouveau frappé, en créant une loi abjecte, pour parachuter les gros et détruire le petit qui faisait son boulot, en promettant, pardon : en jurant mont & merveilles aux usagers prix en otages alors qu’ils sont pourtant les premiers concernés par le service, plaçant l’eau des guebwillerois & communes associées sous le contrôle de quataris, à des milliers de kms, qui eux vivent dans un désert… On se croirait dans une comédie burlesque si ce n’était pas si tragique. Parce que si vous croyez que les quataris en ont réellement quelque chose à foutre d’entretenir correctement le réseau potable des villes françaises, à des milliers de kms… Soyez donc bien certains de 2 choses : les factures augmenterons en flèche dans les prochaines années, et le service diminuera, puisqu’en plus, on retire aux anciens employés le statut particulier qui les motivait à faire du bon boulot, que tout sera fait pour virer les plus anciens, et ne surtout pas renouveler les charges de personnel, bien trop chères en France. Au final, on en vient à penser que l’eau, l’électricité et le gaz devraient faire partie intégrante du régalien, et qu’on devrait finalement privatiser ces 3 choses au nom du peuple français, qui a le droit de boire de l’eau potable, d’avoir une électricité bon marché vu les centrales nucléaires de ce pays, et enfin du gaz russe qui a toujours été correct et qui nous assurait un confort au meilleur prix. L’UE est un désastre dans tous les domaines. Il est bien dommage que les gauchistes et droitards soient toujours incapables de mettre leurs différences de côté, et de rejoindre temporairement l’UPR pour sauver ce pays, et notamment pour nous sortir de ces lois de merde faites par Bruxelles, et toujours amplifiées par Paris en pire. Quant aux 16 abstentionnistes, je n’ai qu’un mot à dire : quand on n’a pas les couilles de prendre parti, on ne fait pas de politique… CQFD.