Nous avons reçu cette demande de publication émanant de représentants du culte protestant mulhousiens, à laquelle nous donnons suite, au titre de la diversité des points de vue. Elle fait suite à la parution, le 5 février 2022, de notre article : « Temple Saint-Étienne à Mulhouse : du rififi chez les paroissiens ».
Plusieurs articles publiés ces derniers mois ont mis sous le feu des projecteurs le temple Saint-Etienne, suscitant de l’émoi auprès des personnes attachées à ce lieu et interpellant le conseil presbytéral et le Consistoire. Si certains des propos publics témoignaient de l’inquiétude légitime et d’autres du manque d’informations, il y en eut qui relevaient de la malveillance. Ce pourquoi il a nous a semblé important de prendre la parole.
Il ne sera peut-être pas inutile de rappeler tout d’abord qu’il est dans la nature du protestantisme depuis son origine d’être ouvert sur la société, de porter les préoccupations et les évolutions les plus contemporaines, d’avoir toujours participé aux combats progressistes et de ne jamais avoir craint le débat d’idées.
Il n’a donc évidemment jamais été question pour le Conseil Presbytéral de fermer le temple au public, ni de lui ôter sa vocation d’être un lieu de culture, de toutes les formes de cultures, à destination du plus grand nombre.
Il continuera à porter cette mission, en coordination et en bonne intelligence tant avec la municipalité qu’avec l’ensemble des acteurs culturels, sociaux et religieux désireux de contribuer à faire de Mulhouse cette ville si riche et originale par sa diversité heureuse. Nous sommes bien loin ici de la suspicion d’une volonté de repli identitaire voire obscurantiste dont il a été l’objet par certains et tout autant de la mort du protestantisme augurée par d’autres.
Aussi, n’oublions pas que le protestantisme a toujours relativisé les structures institutionnelles et manifesté sa capacité à se réformer, à ne pas se satisfaire de situations installées. Entre le trop de mémoire qui ankylose et son absence qui déracine il y a l’espace de la « juste mémoire » pour citer Paul Ricoeur. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre les reconfigurations dans l’organisation de l’animation du temple qui semblent nécessaires au Conseil Presbytéral.
Et si les structures comme les civilisations peuvent être mortelles, la culture ne l’est pas. Enfin nous souhaitons affirmer que la stigmatisation publique et nominative de personnes est inacceptable. La pratique du pilori a été abolie depuis longtemps sous nos cieux même si certains usages des réseaux sociaux semblent vouloir la perpétuer. Ce sont des procédés auxquels nous refusons de prendre part. Si certains ont pu s’interroger quant aux raisons qui ont présidé à la décision du conseil presbytéral prise au mois de septembre ils discerneront dans ces manières de faire une grande part de ses motivations.
C’est aussi pourquoi cette mise au point sera l’unique que nous aurons publiquement. Nous formulons le vœu que désormais les énergies puissent être mises au bénéfice d’un projet pour tous et avec tous plutôt qu’à alimenter des polémiques qui n’honorent personne. Et nous lançons un appel à toutes les bonnes volontés pour poursuivre l’histoire de ce lieu auquel nous sommes tous attachés et à qui la ville, par son investissement important, a offert de nouveaux atouts pour en faire encore plus et mieux un espace de rencontre accueillant et ouvert à tous.
Frédéric Wennagel, président du Consistoire de Mulhouse
Céline Sauvage, pasteure à Illzach, membre du Conseil Synodal de l’EPRAL
Jean-Mathieu Thallinger, président du Conseil Presbytéral de Mulhouse
Euh.… Et ?
Cest quoi cette publication inutile ?
Que la ville s’empare du sujet et rėgle ce problème (idem pour la grande mosquée). Cest quoi ce bordel ?!
De quels procédés s’agit-il ? Et de quelle malveillance ? On ne comprend rien à cette prise de position puisqu’il n’y a aucun faits d’avancés.
On aimerait en savoir plus sur les faits reprochés à l’association. Sans doute qu’une enquête plus avancée permettrait de débusquer des turpitudes de gestion ou dans les programmes. Savoir ce qui justifie la disparition de l’association (voir la presse régionale du dimanche 20/2) serait passionnant. Ça doit être grave pour qu’une décision pareille ait été prise