Envi­ron 120 per­sonnes se sont ras­sem­blées jeu­di 21 avril sur la place Frank­lin, vers 18 heures, afin d’ex­pri­mer leur oppo­si­tion à l’ex­trême droite, à 72 heures du second tour du scru­tin pré­si­den­tiel, dans lequel Marine Le Pen dis­pute le titre de monarque Répu­bli­cain à Emma­nuel Macron. 

La mani­fes­ta­tion orga­ni­sée à l’i­ni­tia­tive de la la Ligue des droits de l’homme, Attac68, la CGT, le PCF, Europe Éco­lo­gie-Les Verts, La France insou­mise, le NPA, et La voix lycéenne, s’est ébran­lée vers la Porte Jeune pour se diri­ger enfin au square de la Bourse. 

La ban­de­role de tête annon­çait que « La Répu­blique sociale vain­cra » pré­cé­dée d’un « Non à l’ex­trême droite ».

Quelques slo­gans scan­dant jus­tice et éga­li­té, défense des immi­grés, et com­bat contre le fas­cisme ont reten­ti tout au long du cortège. 

Au moment des prises de parole, des consignes appe­laient à voter pour « faire bar­rage » à l’ex­trême droite, dans le sillage de ce que l’on nomme aujourd’­hui « la gauche cas­tor ».

D’autres s’é­ton­nant que la mobi­li­sa­tion de ce jour était bien infé­rieure à celle de 2002… Peut-être même que l’eau menace de débor­der le bar­rage, et que les efforts déses­pé­rés des cas­tors se révé­le­ront vains, d’i­ci 5 ans ? 

Gérard Moine de la Ligue des Droits de l’Homme tra­duit assez bien le niveau d’in­con­grui­té poli­tique et démo­cra­tique auquel nous sommes rivés. Il sou­ligne qu’en effet la fille du borgne compte un niveau de voix jamais atteint jus­qu’a­lors, au terme de quoi « nous refu­sons de la voir accé­der au pou­voir ».

Ache­vant son inter­ven­tion, un qui­dam lui hurle : « elle y est déjà ! »

Il se trouve tou­te­fois que ne pas envi­sa­ger le vote Macron peut ne pas être qu’une mani­fes­ta­tion de colère ou de dégoût, mais un choix mûre­ment réfléchi.

C’est pré­ci­sé­ment l’ar­gu­ment que déve­loppe un pro­fes­seur de fran­çais dans un blog de notre confrère Média­part, publié le 18 avril. Un texte de qua­li­té qui vaut d’être médi­té, au titre de la défense de la plu­ra­li­té des expres­sions, alors que pro­gresse dans le débat public une forme d’u­ni­for­mi­sa­tion, et des ana­thèmes à l’en­contre de toutes celles et ceux pour qui le vote Macron n’est que l’ex­pres­sion d’une émo­tion néga­tive, voire d’un posi­tion­ne­ment à courte-vue. 

Enfin, notre jour­na­liste Mar­tin Wil­helm a échan­gé avec deux très inté­res­sants lycéens issus de orga­ni­sa­tion « La voix lycéenne ». Une struc­ture qui méri­te­rait d’être bien mieux recon­nue (avis à M. Blan­quer !). Nous y avons tou­te­fois estom­pé un pro­pos poten­tiel­le­ment dif­fa­ma­toire tenu par l’un des lycéens à pro­pos de Gérald Dar­ma­nin.

Enfin, voi­ci la gale­rie pho­to­gra­phique de la mani­fes­ta­tion consti­tuée par Mar­tin Wilhelm :

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