Penseur prolifique et protéiforme, « l'un des penseurs les plus originaux de notre temps, le plus grand des Italiens de notre temps, pour la trace indélébile qui a pensé et avec l'action qu'il a quittée » pour Palmiro Togliatti, cofondateur du Parti communiste italien en 1921, Antonio Gramsci est journaliste en 1915. Il n'est pas mobilisé quand l'Italie entre en guerre, car sa tuberculose osseuse le rend inapte au service armé et de santé très fragile.
Rédacteur au "Grido del popolo" (Le cri du peuple), clin d'oeil explicite au journal communard de Jules Vallès, et édition turinoise de "l'Avanti !", journal du parti socialiste italien, il est chroniqueur de l'actualité de l'Italie en guerre, selon le point de vue des classes sociales dominées.
Artilleur sans concession du champ de "guerre" politique, à défaut de servir au cours de la première boucherie européenne, il tire au canon le long de nombreux articles, et de manière irrévérencieuse, sur toutes les manifestations d'état...