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« Que vient donc faire Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, devant Stocamine, à Wittelsheim, ce vendredi [17 novembre], si ce n’est une opération de communication ? », s’étrangle l’éditorialiste en titre de L’Alsace, flétrissant l’absence du chef de parti aux « rencontres de Saint Denis », auxquelles le meilleur de la classe politique française se devait de poser l’orteil sans démettre sa colonne, afin de s’y délecter de l’auto-parodie permanente qu’est devenue le spectacle d’un Macron en majesté ?
Dieu merci : « Le refus des dirigeants LFI, PS et LR à participer à ces deuxièmes rencontres de Saint-Denis est moins un camouflet qu’une péripétie pour Emmanuel Macron », ventripote savamment le commentateur des hautes plaines bassement politiques, lequel s’oblige à en rajouter une cuillerée :
« Ce faisant, les absents contribuent à la dédiabolisation d’un Rassemblement national qui, à l’instar des écologistes et communistes, considère qu’il est de sa responsabilité d’écouter le chef de l’État, sans pour autant renier ses idées, afin de mieux débattre ».
Gnagnagna, vilain bourgeois !
Car en matière de débat, quoi de plus rageusement, de plus inutilement, de plus impuissamment débattu, pendant 34 longues années de lutte contre l’hydre toxicologique, que la nécessité de déloger les 42 000 tonnes de déchets fourrés au sein des entrailles minières de Wittelsheim, au nom du respect des générations futures, dès lors que la poche d’eau la plus conséquente d’Europe s’y trouve elle-même logée dans la contiguïté ?
L’ensemble, face à la toute marmoréenne surdité de l’État, ainsi que celle de son aréopage d’experts miniers in abstracto, qui ne cessèrent de se contredire en fonction des périodes et des rapports d’expertises sur le dossier.
De passage dans la région, et sur le site, Olivier Faure aura pu y faire connaitre son plaidoyer personnel pour le retrait des déchets, lui qui, chef d’un parti désormais minoritaire au sein de la gauche parlementaire, est par ailleurs l’hériter d’une lignée de prédécesseurs socialistes qui n’ont jamais remis en cause la même logique unilatérale d’enfouissement, envers et contre toutes les promesses des promoteurs étatiques ou para-étatique à l’origine du projet Stocamine.
Il aura pu également y entendre l’ensemble des principaux représentants des collectifs et associations opposantes historiques au confinement, lequel a été décidé une nouvelle fois par arrêté préfectoral en 2023, et suspendu (une nouvelle fois) par le fait du Tribunal administratif de Strasbourg, en 2023…
En voici un résumé en vidéo, filmé par Max-Emilien Silva :
Notre série vidéo sur l’histoire de Stocamine est par ailleurs disponible en accès libre ici.