En matière de droit, le dépu­té du Bas-Rhin Emma­nuel Fer­nandes (LFI) annon­çait jeu­di avoir trans­mis un signa­le­ment auprès de la pro­cu­reure de la Répu­blique de Stras­bourg au sujet du dos­sier Sto­ca­mine, en s’ap­puyant sur des rap­ports, dont une étude de 2004, et témoi­gnages, qui révè­le­raient la pré­sence de 1 643 tonnes de terres pol­luées avec une teneur en poly­chlo­ro­bi­phé­nyles (PCB) trois fois supé­rieure à la norme, soit 150 ppm.

Quant à l’ac­tion directe éco­lo­giste, des militant·e·s d’Extinction Rebel­lion Stras­bourg se sont cadenassé·e·s par le cou, depuis main­te­nant plus de 48 heures, à proxi­mi­té du site de Sto­ca­mine, à Wittelsheim.

Il leur a été impos­sible d’a­van­cer jus­qu’au site, puisque Yves Goep­fert, maire de Wit­tel­sheim a pris ven­dre­di 26 avril un arrê­té muni­ci­pal inter­di­sant tout sta­tion­ne­ment ou occu­pa­tion du domaine public, dans la rue Joseph Else, où se situe le site minier, entre le 26 et le 27 avril.

Le but des acti­vistes éco­lo­gistes : dénon­cer le confi­ne­ment en cours des 42 000 tonnes de déchets toxiques sto­ckés sous la plus grande nappe phréa­tique d’Europe.

Ils sont inter­pe­lés après avoir été contrô­lés à plu­sieurs reprises par la maré­chaus­sée soli­de­ment déployée sur les lieux. 

Déjouant la sur­veillance, quelques acti­vistes réus­sissent tou­te­fois à se cade­nas­ser par le cou à proxi­mi­té du site (tech­nique dite du « neck­lo­cking »), avec des cade­nas en U.

Pour épi­cer leur rap­port aux auto­ri­tés, les acti­vistes mandent les clés des cade­nas à Paris à des­ti­na­tion de Chris­tophe Béchu, ministre de la Tran­si­tion Éco­lo­gique, et à Col­mar, vers Thier­ry Quef­fe­lec, pré­fet du Haut-Rhin. 

Pour les acti­vistes : « ils détiennent les clés des cade­nas et, sym­bo­li­que­ment, la clé de l’avenir de 7 mil­lions de personnes ». 

Le consen­sus scien­ti­fique sem­blant effec­ti­ve­ment assez clair : à terme, les déchets conta­mi­ne­ront iné­luc­ta­ble­ment la nappe phréatique…

MaJ du 29 avril : Le pré­fet du Haut-Rhin a ordon­né ce lun­di l’évacuation des mili­tants. Les gen­darmes sont donc inter­ve­nus cet après-midi pour défaire les cade­nas des quatre mili­tants enchai­nés, à coup de disqueuse…