Crédit photos : Martin Wilhelm
Afin de signifier la gravité de la crise au sein du monde culturel, jeudi 11 avril, artistes et techniciens se réunissaient une nouvelle fois à Strasbourg, sur la place Kléber, ainsi qu’ils l’ont fait le 20 mars dernier devant la Direction des affaires culturelles Grand Est.
Dénonçant lez coupes budgétaires (plus de 200 millions) dans le secteur culturel (dont 96 pour la création), et sur les budgets du CNM (centre national de la musique) et du CNC (centre national du cinéma), ils protestaient en outre contre une réduction de 10 milliards en direction des services publics.
Ils considèrent donc que cette première vague de coupes impactera directement leurs conditions de travail et les emplois. A terme des orchestres vont fermer, des structures labellisées vont fonctionner avec une activité réduite, les aides à l’emploi préservées cette année ont un avenir plus qu’incertain.
Il est donc pour eux urgent d’agir. Par ailleurs, l’inflation se traduit par un décrochage général des salaires, des difficultés pour se loger, se chauffer, et se nourrir correctement.
Considérant qu’il s’agit d’une attaque gouvernementale sans précédent sur l’ensemble de l’écosystème créatif et culturel, ils forment le même jugement à l’endroit de France travail (ex Pôle-emploi) où les réformes antisociales en cours imposeront la signature d’un contrat d’engagement à tous les demandeurs d’emploi.
Les intermittents, les auteurs se sentent ainsi directement concernés, et se demandent s’ils ne leur faudra pas bientôt justifier de 15 heures d’ “activité” par semaine afin de conserver leur statut…
Plus généralement, les attaques incessantes du gouvernement contre l’assurance chômage concentrent particulièrement leur colère. D’autant que celui-ci évoque une reprise en main totale de l’assurance chômage par l’État.